Le journaliste et détenu d’oponion El Kadi Ihsane s’inquiète de la santé de Nourredine Tounsi, lui aussi détenu à la prison d’El Harrach.
Le journaliste a exprimé à ses avocat sa « profonde inquiétude quant à l’absence de suivi médical pour son codétenu et lanceur d’alerte, Noureddine Tounsi, depuis son hopitalisation suite à sa grève de la faim. » Nourredine Tounsi souffre « de douleurs rénales». Il «attendrait depuis un mois de pouvoir passer un scanner, examen indispensable», s’alarme Ihsane El Kadi.
Le prisonnier politique, Ihsane El Kadi, a signalé, selon Maghreb Emergent, une détérioration des conditions de détention depuis un mois, en plus du retard important dans l’envoi de ses lettres par l’administration de l’établissement pénitentiaire d’El Harrach.
Le détenu d’opinion et lanceur d’alerte, Noureddine Tounsi, a entamé le 25 avril 2023 une grève de la faim pour dénoncer l’arbitraire qu’il subit.
Rappelons qu’au moins deux détenus d’opinion sont morts en prison le lanceur d’alerte Mohamed Tamalt, l’opposant et porte-voix des Mozabites, Kamel-Eddine Fekhar, ainsi que Kamel Debbazi en 2022.
Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes depuis le printemps 2019. L’arrêt des manifestations du mouvement de dissidence populaire a profité au pouvoir pour lancer la plus importante machine de répression des activistes jamais connue depuis l’indépendance. Des universitaires, des étudiants, des journalistes, des hommes politiques, de simples citoyens sont embastillés.
L’opposition est réduite au silence et la presse placée sous cloche, il n’y a plus aucun espace d’expression libre en Algérie.
L.M.
