C’est un véritable mini-gouvernement parallèle que Abdelmadjid Tebboune a décidé de nommer à la présidence de la république.
Les noms sont connus puisqu’ils figurent presque tous dans la short-list du premier cercle de la présidence.
Boualem Boualem est chargé des affaires juridiques, des affaires judiciaires, des relations avec les institutions, des enquêtes et de la réhabilitation. Voilà un nom qui revient sur toutes les lèvres de nombreux influenceurs. Certains lui prêtent des pouvoirs élargis. Cela dit l’intitulé de son poste suggère qu’il sera chargé de missions de lessiveuse de profils traînés dans la boue.
Boumediene Ben Attou est chargé des affaires liées à la sécurité et à la défense.
Mohamed Chafik Mesbah, ancien officier supérieur du DRS et analyste, est en charge des affaires politiques et des relations avec la jeunesse, la société civile et les partis politiques.
Mohamed Bukhari est en charge des finances, des banques et du budget, ainsi que de la réserve de change, des transactions publiques et des autorisations internationales.
Amine Mazouzi est en charge de l’énergie, des mines et de l’environnement. Diplômé de l’École polytechnique d’Alger et de l’École centrale de Paris, il a été nommé par Bouteflika PDG de Sonatrach en 2015 avant d’être dégommé. Il est par ailleurs le fils de l’ancien ministre et ancien membre du BP du FLN Mohand Saïd Mazouzi,
Kamel Razig, en charge du commerce, de l’approvisionnement, du contrôle, de l’import et de l’export. En voilà un qui demeure insubmersible malgré ses nombreuses sorties de route. Pourquoi donc Tebboune tient-il à Kamel Rezig ? Pourtant, l’homme n’a pas particulièrement brillé lors de son passage au département du Commerce.
Mohamed Seghir Sadaoui, chargé de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la culture, des affaires religieuses et des affaires religieuses.
Hamid Lounaouci, chargé des organisations non gouvernementales et des droits de l’homme. Ancien membre du FFS comme du RCD, militant des droits humains et figure connue en Kabylie, Hamid Lounaouci aura fort à faire avec le désert laissé par la batterie de mesures d’interdiction de toutes les ONG critiques du régime. Aura-t-il les mains libres ? Peu sûr.
Kamal Sidi Saïd est désormais chargé de la Direction Générale de la Communication. Une promotion qui lui permet d’avoir l’œil sur l’ensemble des canaux de communication de la présidence. Il aura fort à faire avec toutes les bourdes débitées, car ce domaine reste l’un des talons d’Achille de Tebboune.
Rappelons que la présidence a subi un énorme toilettage de son organigramme, cette information largement relayée par la presse. Avec Abdelaziz Khellaf comme directeur de cabinet et cette équipe aux prérogatives élargies, la présidence compte sans doute piloter nombre de dossiers encalminés dans les tiroirs d’un Aimène Abderrahmane inaudible.
Sofiane Ayache
talons d’Achille et non pas talents
Il fut in temps ou le ministre du tourisme etait un charlatan islamiste. Quel genre de tourisme va t il promouvoir ? Probablement des visites de mosquees pour prier.