Au Mali, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) poursuit ses opérations, en vue de la fermeture de son camp de la localité de Kidal, dans le nord-est. Si elle doit quitter définitivement le Mali le 31 décembre, pour des raisons de sécurité, elle ferme son camp de Kidal en principe ce lundi 30 ou mardi 31 octobre. Pourtant, elle doit encore faire face à de nombreuses difficultés à surmonter.
Le Centre de coordination des opérations aériennes de l’armée malienne a fait un nouveau geste, dimanche 29 octobre : quelques vols d’hélicoptères de la Minusma ont été autorisés entre Kidal et Gao. Une partie du personnel civil de la mission de l’ONU a pu à nouveau être évacuée. Mais ils sont encore nombreux à attendre leur départ de cette ville du nord-est du Mali.
Sauf changement de dernière minute, le camp sera fermé au plus tard le 31 octobre. Que faire du personnel civil et militaire encore sur place ? Les Casques bleus de l’ONU ont un plan. Il consiste à former un long convoi terrestre de Kidal vers Gao, principale ville du nord du Mali. Mais il y a des risques, entre attaques jihadistes et pose de mines.
Après le départ du personnel onusien, le contrôle du camp vide sera un enjeu. Les ex-rebelles touareg regroupés au sein d’une coalition dénommée CSP-PSD veulent empêcher l’armée de prendre le contrôle des lieux.
Les troupes régulières, appuyées par les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner, sont à une centaine de kilomètres plus loin, à Anefis, mais aussi dans la localité de Tessalit. Des affrontements ne sont pas du tout exclus à l’issue du retrait de la Minusma.
Avec Rfi