22 novembre 2024
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Réseaux sociaux : les insultes des anonymes d’en bas

Ils attendent, sentinelles patients, infatigables, et soudain surgissent des ténèbres, alléchés par l’odeur d’une victime qu’ils ont identifiée à travers le titre de l’article. Parfois ils se réveillent à la vue du nom de l’auteur et bondissent.

Ils se lâchent, ils déversent des tonnes de paroles et les couvrent de tournures grandiloquentes, surjouées et ridicules. Ils accentuent le propos avec des points d’exclamation, menacent avec des phrases en majuscule et tapissent leur propos d’interjections comme un Jaurès à la tribune.

Et pour bien montrer leur éducation, ils accompagnent leur haine avec des citations d’auteurs ou d’hommes politiques. C’est le sceau de leur vérité, de la légitimité de la  profonde réflexion qu’ils vous lancent à la figure.

Mais ces grands maîtres de l’éloquence et de l’insulte ont la pudeur des grands auteurs de la littérature mondiale, ils ont des pseudonymes.

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Leurs flamboyants pseudo sont aussi téméraires que le courage qui les anime, Hulk le barbare, Salim elma3na, Zid ya Bouzid et bien d’autres trouvailles, soit le seul génie qui peut leur être crédité.

Pourquoi l’anonymat ? Ils vous répondront spontanément que c’est une protection contre le régime politique algérien. C’est tout de même étonnant qu’ils s’adressent à moi, ai-je la tête d’un général ?

Ils vous diront que ce qui compte est le débat et ne veulent pas mettre en avant leur personne pour occulter les idées. Quelle magnifique pudeur et dignité. Ils ne peuvent pourtant s’imaginer que leur réflexion est noyée dans un torrent d’insultes et de vulgarité. Il leur vaudrait mieux  mettre une photo, ce serait ainsi la preuve qu’il y a au moins une humanité derrière des paroles indignes.

Mais il y en a un, le virtuose des discours d’en bas, le maître de l’anonymat et des tournures alambiquées comme « amounavi » pour « à mon avis », une plaisanterie éculée des cours de récréations dans les années 70’ en Algérie. Il me suit comme une groupie devant la porte d’un chanteur de rock. Il culmine, il gesticule d’impatience et on sent qu’il va rugir en sortant de la fosse aux lions, celle dans bas. Il vient de m’entendre avec mes pas qui résonnent, en haut.

Il exulte et prépare son texte avec une délectation qu’il veut aussi patiente que le feu de l’enfer qui monte en température. Car il démarre toujours en préchauffage. On a même l’impression qu’il est heureux de me revoir puisque je lui donne l’occasion d’exister, alors il fait durer le plaisir avant l’assaut.

Son préambule est souvent « Ah, voilà notre Sid-lakhdar ! », « Ya si le professeur… » et parfois il se laisse aller dès le départ à la vulgarité des bas-fonds où il a une résidence sous les articles, « Le professeur de mes de.. ». Là, il ne s’est pas contrôlé car il a raté le suspense de l’insulte qui doit venir à l’acte suivant pour bien faire monter l’attention du lecteur.

Un jour je lui ai demandé pourquoi il rédige des réponses aussi longues et qu’il n’en fait pas part aux lecteurs en publiant des articles. Sa réponse, je regrette de ne pas l’avoir copiée car elle resterait inscrite dans le Panthéon des braves courageux du débat militant et de la surveillance des propos d’un certain Sid Lakhdar, « professeur de mes de… ».

En fait, par cet article en réponse, je cache ma grande déception, l’effondrement de mes espoirs. J’écrivais en pensant avoir un modeste écho sur un lectorat. C’est la grande ambition de ceux qui préfèrent la lumière et exposent leur vrai nom.

Je suis hélas suivi par des gens du bas des articles. L’ambition de porter une parole et des arguments doit toujours être accompagnée d’une grande modestie. Ces gens me rappellent à la mienne car ils sont mes lecteurs les plus prompts à réagir.

Gens des ténèbres, montez au niveau plus haut, celui des articles. Partagez avec nous vos idées qui semblent si riches lorsque vous êtes en bas.

Montez et présentez-vous avec vos vrais noms, nous verrions enfin qui sont ces grands téméraires du monde d’Hadès. Vous voyez, moi aussi je sais placer une référence.

Montez, sortez de votre anonymat et guidez-nous. Vous en avez l’éloquence facile, nous ne vous suivrons certainement pas mais nous n’aurions plus le bourdonnement du bas de nos articles.

Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité

6 Commentaires

  1. « Gens des ténèbres, montez au niveau plus haut, celui des articles.  »
    Sans vouloir griller la politesse à si hend uqaci , l’heureux destinataire si je ne me trompe, mais je crains que notre professeur a raté le train, celui de Addi. Aussi, vouloir faire monter gens au niveau plus haut, ne serait-ce que à celui des articles, risque de compromettre la fécondité de nôtre régression jamais. Et ce serait dommage après tant d’efforts à creuser…

    • Je vois que Lla Mgilète a sévi !

      Waqila Sidna le Modéro est en vacances, alors ils ont remis Gida 3kiki mu tecvah tikli ifesan tamendefirt netsat tetazu tiksi.

      tu as trente seconde pour lire ma réponse

  2. Je ne sais vraiment pas si je dois compatir ou avoir pitié de vous.

    Il y a un modérateur sur site n’est-ce pas ? Vous devriez le remercier pour himayatouhou, autrement vous ne pourriez même pas imaginer ce que vous auriez pris.

    Ainsi, donc, vous, vous pouvez blesser, écorcher, trancher à vif sans retenue quand vous prenez quelqu’un comme cible mais gare à qui voudrait oser la moindre réplique dans la même veine, n’est-ce pas ? Vos lecteurs ne doivent pas s’y croire combien même c’est vous qui les invitez à commenter.

    Ils n’auraient de choix que de recevoir comme des leçons vos imprécations du minbar. Bien sûr vous vous êtes des héros intrépides, c’est de l’arène que vous nous envoyez vos articles, pas de vos planques parisiennes. Nous autres nous n’aurions que l’anonymat pour cacher notre lâcheté.

    Pourtant le président algérien n’a pas caché sa position, il a dit combien il était blessé par des propos comme les vôtres, il n’aime pas le « tedjrih » a-t-il dit et il a ajouté : « woullah linhekmou yendem benhar win zad ». Cela veut dire qu’il rendra tous les coups. Alors arrêtez de pleurnicher !

    Vous, quand vous y allez, vous croyez que si c’est dans un style académique qu’elle est proférée l’injure est mieux perçue. Vous êtes-vous dit que Hend Uqaci pourrait être un de ceux que vous égratignez, un de leurs proches, ou alors vous pensez que ceux-là n’ont pas d’amis ?

    Vous savez bien que je pourrais emprunter le même style que le vôtre, je pourrais vous retorquer avec élégance, parce que, comme Céline, je suis un raffiné, alors comprenez que si je ne le fais pas , c’est uniquement pour vous faire ressentir ce qu’éprouvent ceux que vous vous attaquez sans ménagement. Et imbu de vous-même comme vous êtes vous prendriez ça comme des compliments.

    Mais il y a autre chose. Je ne suis pas un héros certes, mais ce n’est pas pour cela uniquement que je prends un pseudo , c’est surtout que moi je ne suis jamais satisfait de ce que j’écris.

    • Hend Uqaci a Trois jour pour se repentir au nom des gens d’en bas étant conducteur du train et l’heureux destinataire en chef de la fatwa. Trois jour, sans un de plus, avant que Hadès ne condamne le train de nôtre régression féconde, à errer entre les lignes sous les articles sans fin ; sans jamais espérer connaître le mot de la fin quand la lumière jaillira comme l’aurore et…alors tu appelleras, et le seigneur répondra; tu crieras, et il dira: me voici.
      Et là il t’absoudra, te bénira et pour finir te dira : « rentre poisson et sort poulet ». Un poulet n’triciti de surcroît.

  3. Oui, un poulet tout blanc, tout doux se contentant de d’avaler les mots comme on avale ses graines sans à chaque fois éprouver le besoin de remuer les articles d’en bas et déranger les lignes en haut ; comme ces coqs de bruyère…

  4. D’abord je ne comprends pas pourquoi ma première réponse a été retirée, iporta c’est toujours l’imam Ghafour qui me les roqie avant l’envoi. Je crois qu’on aime pas l’authenticité au Matin-Dized.

    Alla khati a Ssipositoire agma, il a visé Hend Uqaci mais il a tiré sur tous les commentateurs qui ont un pseudo.. En vérité ce n’est pas tant mon pseudo qui l’irrite , c’est que je le lave au teyemum rêche.

    Mais sache que je ne suis pas descendu du train d’Addi je tiens bon la barre , c’est par la fenêtre que je lui ai balancé ma réponse .

    Ohqarbi que même si on le lui disait avec des fleurs que ça l’offusquerait kamim. Ce qui offense sa sainteté c’est qu’on lui porte la contradiction alors que lui c’est de Sidna Gibril directement qu’il tient son topo. Iwi, c’est des cours magistraux qu’il nous assène, l’Enseignant de…

    Encore que moua ce n’est que parce qu’il m’énerve que je lui selles trop mes piques. Il ne s’imagine pas ce que lui auraient dit ceux qu’il étrille. S’ils condescendaient à lui répondre.

    Nom de Dieu ! Comme il n’est pas capable d’imaginer une réponse cinglante à la mesure de ses propos il croit qu’il n’y a de posture que pour son adulation.

    Et encore qu’il s’attaque à Hend Uqaci passe. Et pour cause : il le mouche à chaque fois qu’’il ose ramener sa bouille de bizut. Mais, lui, c’est tous les commentateurs qu’il injurie car tous prennent un pseudo pour commenter.

    Houmma ils se permettent d’être acerbes, satyriques, blessant, si besoin de mauvaise foi quand le dénigrement ne porte pas , mais nous autres nous n’avons qu’à être complaisants.

    Il croit que c’est parce qu’il décline tout son CV qu’il est moins anonyme. Yakhi bouffi yakhi !

    Woullah ya Si !

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