Salah Goudjil, heureux président du Conseil de la nation, a salué, hier mardi, « la sagesse du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans la gestion des affaires du pays ». L’Algérie vit, sous sa direction, «une étape sous le signe de la liberté dans la prise des décisions cruciales», a indiqué un communiqué de la chambre haute du Parlement que dirige Goudjil.
Du grand art en matière de services rendus ! A 93 ans au compteur, Salah Goudjil est un incorrigible serviteur de tous les chefs d’Etat algériens depuis l’ère Boumediene. Il est ressert la même littérature avec le même zèle sentant désormais la naphtaline. Ce qu’il soutient concernant Tebboune est donc dans la continuité de ce qu’il fait depuis les années 1970. Salah Goudjil est un immortel politique. Un cas d’école unique au monde. Encore une fois, il n’a pas raté l’occasion de venir au secours de Tebboune qui s’est emmêlé les pieds dans le tapis de la présidentielle anticipée, décidée au pied levé.
M. Goudjil est largement redevable à Tebboune qui le maintient généreusement au perchoir du conseil de la nation. Quoi de plus normal qu’il lui serve de porte-voix. Quitte à en faire trop ! Salah Goudjil a salué les différentes décisions importantes prises par le président de la République en vue de «réaliser l’indépendance économique» de notre pays, et partant «renforcer la décision souveraine de l’Etat et rehausser sa position sur la scène internationale».
Le président du Conseil de la nation a évoqué, à cette occasion, la décision du président de la République d’organiser une présidentielle anticipée, le 7 septembre prochain, soulignant qu’il s’agit «d’une décision purement technique qui n’a aucun lien avec les hypothèses et spéculations avancées çà et là». Ce qui confirme les propos de Tebboune et dément la dépêche APS qui invoquait des raisons géostratégiques !
M Goudjil ajoute une couche et soutient que «la date précédemment choisie (décembre) coïncide avec le renouvellement partiel du Conseil de la nation», ce qui est, a-t-il dit, «techniquement déraisonnable, en sus d’autres considérations techniques». Oubliant de rappeler que cette date est le résultat de deux reports de la présidentielle suite aux pressions de la rue.
Comme pour donner la mesure au discours réconciliateur de Tebboune envers la France Salah Goudjil estime que «le caractère colonial de l’occupation française qui visait essentiellement à exterminer le peuple algérien musulman et à le remplacer par des Européens chrétiens», d’où «la nécessité de faire la distinction entre le colonialisme français et le peuple français». Est-ce le même Goudjil qui tirait à boulets rouges sur la France quand Tebboune avait décidé le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France ? Il faut croire que les aiguilles de la montre de Goudjil sont parfaitement réglées à celle de son patron Tebboune.
Et comme il a le nationalisme toujours exacerbé, malgré son âge avancé, le vénérable Salah Goudil a également rappelé «la fierté du peuple algérien des positions historiques de son Etat avec sa référence novembriste, en soutien au peuple palestinien», rappelant, dans ce cadre, l’allocution du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, devant l’Assemblée générale (AG) des Nations unies, lors de laquelle il avait appelé à la nécessité d’accorder à l’Etat palestinien la qualité de membre à part entière à l’ONU. Sans avoir froid aux yeux il estime que cette hypothèque est «est désormais évidente à présent», selon M. Goudjil.
La raison est toute trouvée, selon lui, par «la voix écoutée de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité et consacrée à la défense des causes justes dans le monde». Donc, grâce à Tebboune, qui brille par son absence dans la plupart des grandes réunions de chefs d’Etat, « l’Algérie est désormais très écoutée dans le monde ». Du Goudjil pur jus. C’est que l’homme a toujours puisé dans les mamelles de l’ancien parti unique.
Aux oublieux, Goudjil a été l’un des membres de ce qui est appelé pendant la révolution le complot Lamouri. Du nom de ce colonel des Aurès qui a tenté de s’en prendre au GPRA. Il a soutenu la candidature de Hamrouche en 1999, puis celle d’Ali Benflis en 2004. Sénateur depuis 1993 sous l’ère désormais honnie de Bouteflika, il a été « réélu », à l’algérienne en janvier 2019. Il est désigné le 9 avril 2019, en plein révolution populaire du Hirak, président par intérim du Conseil de la nation à la place d’Abdelkader Bensalah qui a pris l’intérim de la présidence après le limogeage de Bouteflika. Depuis cette date Abdelkader Bensalah, 2e homme de l’Etat à 93 ans, distille sa propagande au bon peuple algérien.
Après avoir connu presque tous les chefs d’Etat depuis l’indépendance, il ne désespère pas de prendre la tête de la présidence. Le comble c’est que rien n’est impossible pour celui qui sait attendre.
Yacine K.
Goudjil, le corbeau orphelin d’Aïn Yagou, l’inénarrable, l’insubmersible et l’inoxydable, dont la génération qui a connu la lutte de libération sait, que condamné avec quelques autres, dans le cadre du complot Lamouri avec la dissidence de la « Wilaya de Souk Ahras » par le tribunal militaire de l’ALN présidé par feu le Président Houari Boumédiène, il put en 1962 obtenir le poste de Sous-Préfet de Miliana dont il fut rapidement démis sur ordre de Ben Bella, pour incompétence, dit-on alors. Puis, après le 19 Juin 1965, le voilà parachuté en qualité de Commissaire National du Parti en remplacement de Si Abdeslam Mordjani taxé de Ben Bellisme. Il y régna jusquà sa mutation à Sétif à l »arrivée de Si Mohammed Salah Yahiaoui à la tête de l’Appareil du Parti en Décembre 1977.
Il tentera de gagner ses bonnes grâces et au 4e Congrès, fit partie du quota attribué par les décideurs aux membres sortants de l’ex Conseil de la Révolution et se trouva propulsé à la Direction qui en émana au titre d’une représentation de type régionaliste.
Tout cela ne l’empêcha pas, Ministre des Moudjahine, acommpagné d’Abdelhak Bererhi, Ministre de l »Enseignement Supérieur, au lendemain de la disgrâce de Si Mohammed Salah Yahiaoui d’aller prêter allégeance à Chadli Bendjedid et à l’assurer qu’ils souscrivaient totalement à l »élimination de Si Mohammed Salah.
Un roman entier resterait à écrire pour raconter ses accointances avec Messaâdia et tous les drabkis et faux médecins qui se sont trouvés, à un moment ou un autre, parachutés à la tête du FLN entre Zéroual et Saïd Bouteflika.
Et la saga continue.
E la nave va, jusqu’à ce qu’elle coule et le capitaine avec
Correction de coquilles relevées à la relecture. Et avec Toutes mes excuses au lecteur
Goudjil, le corbeau orphelin d’Aïn Yagout, l’inénarrable, l’insubmersible et l’inoxydable, dont la génération qui a connu la lutte de libération sait, que condamné avec quelques autres, dans le cadre du complot Lamouri avec la dissidence de la « Wilaya de Souk Ahras » par le tribunal militaire de l’ALN présidé par feu le Président Houari Boumédiène, il put en 1962 obtenir le poste de Sous-Préfet de Miliana dont il fut rapidement démis sur ordre de Ben Bella, pour incompétence, dit-on alors. Puis, après le 19 Juin 1965, le voilà parachuté en qualité de Commissaire National du Parti en remplacement de Si Abdeslam Mordjani taxé de Ben Bellisme. Il y régna jusqu’à sa mutation à Sétif à l’arrivée de Si Mohammed Salah Yahiaoui à la tête de l’Appareil du Parti en Décembre 1977.
Il tentera de gagner ses bonnes grâces et au 4e Congrès, fit partie du quota attribué par les décideurs aux membres sortants de l’ex Conseil de la Révolution et se trouva propulsé à la Direction qui en émana au titre d’une représentation de type régionaliste.
Tout cela ne l’empêcha pas, Ministre des Moudjahine, accompagné d’Abdelhak Bererhi, Ministre de l’Enseignement Supérieur, au lendemain de la disgrâce de Si Mohammed Salah Yahiaoui d’aller prêter allégeance à Chadli Bendjedid et à l’assurer qu’ils souscrivaient totalement à l’élimination de Si Mohammed Salah.
Un roman entier resterait à écrire pour raconter ses accointances avec Messaâdia et tous les drabkis et faux médecins qui se sont trouvés, à un moment ou un autre, parachutés à la tête du FLN entre Zéroual et Saïd Bouteflika.
Et la saga continue.
E la nave va, jusqu’à ce qu’elle coule et le capitaine avec…