Une simple pancarte aurait pu incarner l’ouverture culturelle et linguistique. Mais à Batna, la tentative d’affichage bilingue s’est transformée en maladresse linguistique flagrante. À l’entrée de la ville, une grande banderole souhaite la bienvenue aux visiteurs avec une traduction supposée de « Welcome to Batna City »… en tifinagh. Problème : pour les locuteurs et lecteurs de tamazight, cette inscription n’a strictement aucun sens.
La transcription affichée, mélange approximatif de lettres en tifinagh censées rendre phonétiquement l’anglais « Welcome to Batna City », donne une lecture absurde, du type : « Wlcham ta Batna Chity ». Ni tamazight, ni arabe, ni anglais, mais un agencement sans logique linguistique – ni esthétique.
Une erreur révélatrice
L’erreur va bien au-delà du simple détail graphique. Elle met en lumière un rapport encore trop superficiel à la langue amazighe, pourtant reconnue langue nationale puis officielle dans la Constitution algérienne. Loin d’un hommage, cette tentative ratée trahit un usage décoratif de la langue, souvent sans consultation des spécialistes ou locuteurs natifs.
Selon les connaisseurs, la formulation correcte en tamazight (variété chaouie) devrait être la suivante :
ⴰⵏⵚⵓⴼ ⵢⵉⵙⵡⴻⵏ ⴷⵉ ⵜⴱⴰⵜⴻⵏⵜ
soit « Anṣuf yiswen d Tbathent »
traduction claire et correcte de « Bienvenue à Batna ».
Des citoyens réclament un correctif
Sur les réseaux sociaux, des habitants de la wilaya expriment leur colère et leur embarras face à ce qu’ils considèrent comme une « faute humiliante ». Plusieurs pages locales, relayées par l’Union des pages de Batna (#إتحاد_صفحات_باتنة), appellent les autorités à intervenir rapidement pour corriger la pancarte et faire preuve d’un minimum de rigueur et de respect.
« Ce genre d’erreurs donne l’impression que la langue amazighe est un simple ornement qu’on utilise sans même chercher à la comprendre », écrit un internaute.
Une occasion manquée… à réparer
Ce n’est pas la première fois qu’une signalétique officielle échoue à rendre justice à la diversité linguistique du pays. Mais à l’heure où l’amazigh est censé trouver sa place dans l’espace public, ce genre de bévues renforce le sentiment d’un désintérêt institutionnel ou d’un amateurisme tenace.
Des voix s’élèvent donc pour que des experts – enseignants, linguistes, membres de la Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) – soient systématiquement sollicités dans la mise en place des panneaux publics en tamazight.
Au lieu d’un faux-pas, cette bévue pourrait devenir un point de départ pour repenser la place réelle de l’amazigh dans l’espace public. À condition que les autorités entendent le message.
Djamal Guettala
Il faut bien soutenir la these de la Jahilia. « , À condition que les autorités entendent le message. Et ils tiendraient d’ou cette « AUTORITE’? »
Decidemment, les Iraniens faute d’avoir corrige’ leur IDIOTIE de 1975 a temps, ils en ont paye’ et continuent de payer le prix cher… jusqu’a ce que les Jouifs(plus juste qu’Israeliens) les en liberent… Seront-ils aussi gentiles avec les khortis? J’en doute !
L’absurde ne tue pas et surtout pas en dézédie.
C’est comme à l’époque où l’on inscrivait des nouveaux nés à l’état civil avec des prénoms locaux, les préposés les jugeaient inopportuns, ces prénoms se transformaient par magie flniste en prénoms du moyen orient, pour que vive la Oumma laarabia grande, loufoque et bête !