18 avril 2024
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A Beyrouth, la rue ne décolère pas

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A Beyrouth, la rue ne décolère pas

La colère a de nouveau fait parler d’elle à Beyrouth suite aux derniers développements ayant suivi la catastrophe survenue dans la zone de stockage des produits inflammables au niveau du port. 

Cette double explosion meurtrière a fait jusqu’à date 175 morts et plus de 600 blessés dont on ignore encore le degré de leur gravité.

Les hôpitaux sont submergés et le personnel médical qui ne s’est pas relevé de la pandémie du Covid-19, se retrouve complètement démuni devant la tournure des évènements pour pouvoir gérer convenablement le flux de plus en plus croissant de blessés qui y sont acheminés.

La rue ne décolère pas. Le peuple libanais dans toute sa composante ethnique et religieuse se soulève pour dénoncer les archaïsmes d’un système basé sur le communautarisme et exacerbé par des conflits successifs ayant miné sa cohésion et ruiné son unité nationale.

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Nous avons suivi avec un intérêt particulier le Hirak libanais qui s’est essoufflé quelque peu suite à la pandémie du Covid-19, mais qui vient de reconquérir la rue à la lumière des événements de ces derniers jours.

Cette énième soulèvement que l’on assimile à une révolution est initié par des militaires à la retraite. Les informations qui nous parviennent sur place font état d’occupation de certains immeubles du gouvernement avant de se voir chargés par la police anti-émeute.

Des comptes se doivent d’être exigés clament les manifestants lesquels arborent des scènes de pendaison simulant une volonté de voir le staff gouvernemental passer à la guillotine.

Face à l’indignation et à la colère suscitées par le peuple à l’endroit du pouvoir sans exception et quelque soit son échelle, certaines têtes commencent à vaciller telles des fusibles à l’image de la ministre de l’Information Manal Abdel Samad qui vient d’annoncer son retrait.

Est-ce que le peuple libanais parviendra-t-il à concrétiser le fameux slogan cher aux hirakistes algériens « Yetnahaou Gaa » si l’on considère sa volonté de faire tomber le gouvernement en place ? C’est en tout cas ce que nous révélera certainement la suite des évènements au Liban.

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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