En cette fin d’année, la force noire du régime n’accorde aucun répit à tous ces Algériens qui refusent de se résigner à bâtir un pays de droit et de liberté. A Constantine, la sémillante Aya Boussioud a été placée sous contrôle judiciaire.
La liste des noms des embastillés s’étire. Interminable comme ces jours de deuil. Chaque nom de femme ou d’homme arbitrairement arrêté et/ou jeté en prison est une blessure indélébile. Une atteinte à l’esprit de libération de Novembre.
La courageuse universitaire Mira Mokhnache a vu son procès reporté encore une fois. Comme pour faire durer le supplice. Aya Boussioud a été placée en garde à vue après son arrestation mercredi 29 décembre 2021. Comme nous l’avions annoncé, Aya Boussioud a été présentée devant le procureur du tribunal d’El Ziadia, hier jeudi, puis placée sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.
Le cœur n’est pas à la fête en cette fin d’année. La chappe de plomb imposée par Tebboune et Chanegriha sur le pays n’invite pas à la joie. Aux réjouissances.
Il y a en effet quelque chose d’insupportable dans le « royaume » de Tebboune-Chanegriha. Ils sont saisis par une invraisemblable ivresse de violence. Ils ont plongé le pays dans un trou noir d’où plus aucune lueur d’espoir n’est permise. Une diabolique entreprise de découragement national est mise en œuvre avec la complicité de médias dont le zèle à servir les maîtres de l’heure n’a d’égal que leur cupidité.
La scène politique est devenue une piètre pièce de théâtre menée des comédiens sans épaisseur. Le pays est devenu une punition, tant des centaines d’Algériens (petits et grands) préfèrent risquer leur vie en mer dans l’espoir d’atteindre l’Europe que de vivre sous le mensonge et l’arbitraire. Ils se jettent en mer le regard désabusé par les incalculables occasions manquées. Le naufrage national que rien ne semble arrêter.
Au bout de centaines d’arrestations et de milliers d’interpellations, d’insupportables mensonges, le régime a réussi à désarmer l’espoir et à réduire le peuple au silence. Au climat de terreur s’est ajouté l’épisode des incendies criminels qui ont ravagé la Kabylie et certaines régions du pays en août dernier. Un bilan rigoureux n’a jamais été fait. Plus de 200 morts, des centaines de familles endeuillées, marquées à vie, des milliers de maisons incendiées, 30 000 ha de couvert végétal partis en fumée… Qui sont les vrais auteurs de cette catastrophe ? Le saura-t-on un jour ?
Rendons hommage en cette fin d’année aux courageux avocats du Comité pour la libération des détenus d’opinion (CNLD). Ils sont l’honneur de leur profession, cette lueur d’espoir qui suggère que tout demeure possible.
Demain, en 2022, l’Algérie célébrera la 60e année de la fin de la guerre d’indépendance. Sera-t-elle au rendez-vous pour honorer la parole des femmes et des hommes de novembre ?
Hamid Arab
‘’Demain, en 2022, l’Algérie célébrera la 60e année de la fin de la guerre d’indépendance. Sera-t-elle au rendez-vous pour honorer la parole des femmes et des hommes de novembre ?’’
L’auteur termine son propos avec cette question. J’aimerais tellement y croire, or ce ne sera qu’on songe qui sera balayé dès que les yeux s’entr’ouvrent. Pourquoi ? Simplement parce que le duo élégiaque de l’heure des deux grabataires mis en vitrine n’est pas façonné dans le moule de l’idéal révolutionnaire qui a libéré le pays du colonialisme. Ce sont des parvenus, au mieux des apparatchiks de la dernière heure, qui ne connaissent rien du sacrifice consenti pour libérer le pays.
Autrement, ils ne brilleraient pas par leur ridicule et infâme despotisme, du genre Sissi en Algérie, qui leur fait embastiller moult innocents, étalant une volonté de nuisance qui n’a d’égal que leur pusillanimité volontaire à défaut de guider le pays vers une réelle rédemption, une voie de libération, de progrès, de modernité et d’enracinement des droits et libertés. Choses d’ailleurs qui sont inconnues dans leurs gènes, d’où leur incapacité à produire quoi que ce soit de concrètement positif pour le développement du pays. On reprend les mêmes et on recommence et ça dure depuis l’avènement de la famille révolutionnaire qui se perpétue ad vitam …
Ce pouvoir est un des plus criminels et despotiques depuis six décennies maintenant, en plus d’être non élu, donc illégitime comme toutes les institutions qui compose sa structure. Il impose ses lois iniques, ses dérives et son arbitraire pour asseoir la prestance de tous ses partisans dans cette ripouxblik de copains et de coquins.