Fodil Boumala a semé le doute et la colère à Tizi-Ouzou. À l’occasion du 56ème vendredi de la contestation, Fodil Boumala était l’hôte de la ville où il était escorté par une dizaine de jeunes en gilets oranges. L’invité surprise de la ville de Genêts a arpenté la grande rue suivi d’une foule nombreuse. 

Arrivé en face de l’hôtel Beloua, un manifestant lui tend le drapeau amazigh pour qu’il le brandisse. Coup de théâtre ! Boumala refuse sèchement de le brandir devant l’étonnement et le dégoût de ses accompagnateurs qui ont vite quitté le carré après un vif échange et quelques cris de dénonciation.

Pourquoi Fodil Boumala a refusé de brandir l’emblème amazigh ce vendredi 13 mars à Tizi-Ouzou ? Est-ce par des convictions opposées à cette identité ? Pourtant l’homme a été célébré à Tizi !

Pour rappel, l’année dernière à l’université de Bgayet, le même Boumala avait nié l’existence d’une crise anti-berbériste. Devant une assistance incrédule, il a estimé que la revendication identitaire amazighe est une «demi-cause».

Ancien journaliste à l’ENTV, Boumala avait reproché sur un plateau télé à Abdeslam Abdenour (chercheur en culture et civilisation amazigh) son manque de maîtrise de la langue arabe. Nombre d’activistes du mouvement populaire commencent  sérieusement à s’interroger sur la position réelle de cet activiste concernant l’identité amazighe. 

Dans un post sur Facebook, Abdeslam Abdenour rappelle que Fodil Boumala a qualifié la tuerie des 127 jeunes Kabyles pendant le printemps noir de « détail ».