Jeudi 17 septembre 2020
Accusé levez-vous !
La justice du zèle et de l’inconscience a supplanté la supposée défunte, celle du téléphone et/ou de l’injonction directe pour avoir trop longtemps constitué l’épée de Damoclès prête à trancher les têtes de nos imperturbables mais récalcitrants justiciables.
C’est en tout cas, ce qui vient d’être confirmé par la décision rendue lors du prononcé de la condamnation arbitraire à deux années de prison ferme du libre journaliste qu’il est : Khaled Drareni.
Cette manière unique et inique de dire le droit n’honore nullement la justice de notre pays et encore moins l’exercice de ses représentants dont la responsabilité n’est pas tant d’expédier les affaires courantes mais à privilégier l’effort de conscience et de l’éthique dans le seul souci de ne pas se considérer injustes.
Peut-il y avoir des charges amplement justifiées et étayées par des pièces à conviction à l’endroit du journaliste que la partie civile ignore ou qui ne sont pas versées au dossier de l’inculpé ?
Rendue à ce point d’interrogation, la situation induite par la justice qui se retrouve une fois de plus instrumentalisée par des pôles décisionnaires occultes permet en tout cas d’aiguiser les couteaux pour venir à bout des efforts de légitimation populaire que ne cessent de mener les nouveaux locataires des lieux.
Il est plus qu’urgent pour ceux qui veulent coûte que coûte déterrer la hache de guerre de vouloir tempérer leurs ardeurs, car la fronde n’est pas prête de s’estamper tant que la justice demeure toujours aux ordres et la liberté de la presse et de pensée ne sont pas pour l’heure véritablement garanties.