Le parquet près de la cour de Tizi-Ouzou a requis aujourd’hui, le 20 février 2024, l’aggravation de la peine à l’encontre de l’artiste d’expression amazighe, Ali Belhot, et de ses co-accusés. L’affaire est mise en délibéré pour le 27 février prochain.
L’artiste et l’écrivain d’expression amazighe, Ali Belhot, avait été condamné le 13 décembre 2023 par le tribunal de Draa El Mizan à 3 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende.
Ses deux éditeurs avaient écopé quant à eux d’une année de prison ferme et 50 000 d’amende chacun.
Il est à noter que cet écrivain et chanteur a été arrêté le 22 mai 2023 par la gendarmerie à son domicile, situé à Tizi Ghennif, wilaya de Tizi-Ouzou, juste après sa participation au Salon du livre de Boudjima, en raison de la publication de son roman intitulé « Ajeǧǧig n ugudu ».
Le premier tome de ce roman, préfacé par Ferhat Mehenni, avait été publié en 2020, tandis que le deuxième tome est sorti en février 2023.
Parmi les accusations portées contre lui, on retrouve la dégradation de tableaux destinés à une utilisation publique (article 160 quater du code pénal), l’apologie et l’encouragement d’un groupe ou d’une association à tenir des discours de haine et de discrimination, ainsi que la diffusion de discours de haine via les technologies de l’information et de la communication (articles 31/4, 33 et 34 de la loi n° 20-05 relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine). Ali Belhot est également accusé d’exposer publiquement des publications préjudiciables à l’intérêt national (article 96/2 du code pénal).
Il a été retenu sur les mêmes lieux avant de le présenter au procureur près du tribunal de Draa El Mizan, wilaya de Tizi-Ouzou.
Près de 260 Algériennes et Algériens croupissent dans les prisons pour leurs opinions. Des milliers d’autres sont placés sous interdiction de quitter le territoire national.
L.M..Cnld