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Alger : répression féroce à la fin de la marche

URGENT

Alger : répression féroce à la fin de la marche

La manifestation de ce vendredi 30 avril s’est terminée par une répression brutale des manifestants pacifiques à Alger.

De nombreux manifestants ont été brutalement embarqués par des policiers. Ces derniers se sont montrés particulièrement très remontés. Coups de pied et de matraques sont tombés sans pitié sur des manifestants incrédules devant tant de violence.

Même Hadj Nacer, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie a été arrêté avant d’être relâché. Que s’est-il passé ? Pourquoi cet accès de violence ? De brutalité contre des manifestants pacifiques ? Y a-t-il eu un ordre pour disperser la marche avec brutalité ? Une chose est sûr : cette répression semble être la même que celles qu’ont subi les manifestants à Oran, à Tiaret, Annaba ces dernières semains.

Le journaliste Hassan Moali témoigne : 

« J’ai été embarqué puis débarqué… Cet après midi j’ai fais, bien malgré moi, la connaissance avec le fourgon de la CNS. Arrivé à hauteur de la Place Audin vers 15h15, je fus violemment empoigné par deux policiers en civil dont un officier qui m’ont poussé au fond du fourgon blanc.

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Motif ? L’officier prétendit que j’aurais tenu des propos indécents à son collègue. (طيح لزميلي) quand celui-ci m’avait vertement intimé l’ordre de déguerpir. En réalité, je lui ai juste demandé de me parler calmement. Ma remarque a été vite transformée en une grossièreté qui allait justifier mon traitement rude pour biens sûr, mon embarquement.

Ayant entendu ce gros mensonge depuis ma « cellule », je sortis la tête du fourgon et dis de vive voix et devant tout le monde autour à Monsieur l’officier qu’il avait inventé cela et que jamais je n’ai tenu ce genre de propos qui plus est en plein mois de carême .J’ajoutais que j’étais journaliste et qu’à ce titre, je ne pouvais pas oser un tel dérapage verbal.

Peut-être bien que ce soit cette précision qui m’aurait sauvé d’un embarquement physiquement acté. Tel n’est pas le cas de mon ami Abderrahmane Hadj Nacer, notre ex-Directeur Général de la Banque Centrale d’Algérie (BCA) qui lui, a été effectivement embarqué. Assis, juste à l’entrée du fourgon, je fus apostrophé par une voix venant de derrière : « C’est Hassan Moali non ? » fit-il. Oui, répondis-je. Qu’elle ne fut ma surprise de découvrir le visage choqué de Si Abderrahmane quand il enleva son masque… Soubhan Allah ! Voilà un grand Monsieur qui était le gestionnaire de notre argent et dont le nom « Hadj Nacer » orne beaucoup de coupures de nos dinars qui se retrouve au fond d’un fourgon cellulaire de la police où il est embarqué comme un vulgaire malfrat. « J’étais juste en train de prendre quelques photos et voilà que je me retrouve ici » m’expliqua, visiblement choqué cet homme qui aurait pu être Président de la République !

A ce moment là, et en lui promettant de donner l’alerte de son arrestation j’avoue avoir eu honte de quitter le fourgon après ma  » libération », et le laisser là bas et peu être se faire brutaliser par des policiers qui sont à mille lieues de connaître sa valeur.

Sur le moment, j’ai ressenti une forme de lâcheté de ne pouvoir rien faire pour lui. Ayant aperçu un ami qui est bosse aux renseignements généraux, j’accours vers lui et lui demande d’intervenir pour faire libérer Si Hadj Nacer en lui expliquant la « taille » de cette personnalité jetée dans leur fourgon. J’étais tellement dégouté que je n’ai pas fait attention au sang qui coulait de mon doigt après avoir été violemment poussé dans le fourgon. Ce fut un mauvais quart d’heure pour moi. Une mauvaise journée. Et sans doute aussi un mauvais présage pour notre pays. »

A Oran, un nombre indéterminé pour l’heure a aussi été arrêté. Beaucoup ont été toutefois relâchés au début de la soirée. A Bordj Bou Arréridj, la police a aussi procédé à des arrestations. 

Au vu de ce topo, tout porte à croire qu’on s’impatiente en haut lieu. On ne veut plus voir le peuple protester. Mais voter et fermer sa g…

Auteur
L. M.

 




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