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Algérie : 45% d’eau gaspillées

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Algérie : 45% d’eau gaspillées

L’Algérie étant un pays caractérisé par un climat semi-aride à aride dans sa grande partie, les ressources en eau restent insuffisantes.

A cela vient s’ajouter le problème du gaspillage qui a atteint 45%, cette année, pour cause des « fuites » et « des branchements illicites ». Pour y remédier, l’Etat engage 440 petites et moyennes entreprises. Le problème des fuites est répandu. Dans tout le pays, le citoyen dénonce à longueur de journée ces lacunes devenues très fréquentes.

D’énormes quantités d’eau s’échappent dans la nature, parfois au su et au vu des « responsables ». Ayant pris les choses au sérieux, le ministre des ressources en eau Kamel Mihoubi a déclaré avoir engagé « 440 petites et moyennes entreprises pour remédier aux fuites, mettre en place des compteurs et réhabiliter les réseaux ainsi que la gestion technique et technologique. »

Un programme en coordination avec la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger et l’Office National de l’assainissement (ONA). Le consommateur mis en cause Ce gaspillage d’eau ne passe pas inaperçu. Plusieurs consommateurs se permettent l’utilisation « abondante » de ce liquide vital dans des « lavages » et « irrigations » ou dans d’autres cas qui restent toujours « illégaux ». Ce qui lui évite la fameuse facture de chaque trimestre. Ce qui explique peut-être l’augmentation de la consommation de l’eau de 10% en 2020 ?

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Certes, devant cette situation il faut réagir. La tutelle estime qu’il est urgent de mettre en place une « stratégie d’économie d’eau portant des changements à plusieurs niveaux, dont le comportement des consommateurs. » A ce propos, le ministre a évoqué le projet de charte de l’économie de l’eau, qui a été récemment soumis à différents départements ministériels pour enrichissement.

Exploitation des stations de dessalement de l’eau de mer : une alternative

Le temps est venu pour agrandir la part de ce secteur vital et penser à d’autres solutions afin d’éviter la « dépendance » en la matière. Pour se faire, M. Mihoubi est convaincu que l’alternative consiste en l’exploitation des stations de dessalement de l’eau de mer. Pour rappel, l’Algérie compte actuellement 11 grandes stations qui produisent plus de 561 millions m3 par an.

Le ministre propose alors d’engager une société algérienne expérimentée pour les réalisations de 09 autres stations dans les régions qui enregistrent un déficit en ressources en eau pour arriver à 20 stations vers 2030.

L’objectif principal est de remplacer les eaux des barrages qui seront destinées à l’agriculture, et surtout d’élever le taux des capacités de production à « 2 milliards M3 par an d’ici 2024 »

Forages, barrages… : le casse-tête chinois !

Abordant le problème du manque d’eau le ministre rappelle que cinq nouveaux barrages sont en cours de réalisation et 20 autres en cours d’étude outre des projets de liaison entre les barrages dont le projet du barrage « Kef Eddir », dont l’appel d’offre pour la réalisation du transfert de ses eaux sera lancé la semaine prochaine ce qui permettra d’alimenter en eau plus de 12 communes dans la wilaya de Tipasa.

Pour le manque de stations d’épuration dans le Sud du pays, le ministre a reconnu que le secteur rencontre plusieurs problèmes techniques.

« En dépit du déploiement de 147 stations, des problèmes techniques ont été enregistrés dans ces régions, notamment en ce qui concerne la nature du terrain » explique t-il. Concernant les zones d’ombre, M. Mihoubi a fait savoir que 913 communes avaient bénéficié de projets de raccordement aux réseaux d’eau potable, faisant état de la programmation de 3.010 projets au total, d’une enveloppe de 36 mds Da.

Auteur
Mounir Outemzabt/APS

 




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