Site icon Le Matin d'Algérie

Algérie-Maroc : les frontières terrestres toujours fermées

Il ne suffit pas d’ouvrir l’espace aérien aux avions marocains

Le séisme qui a frappé la région de Marrakech et les montagnes du Haut-Atlas marocain a fait plus de 2.012 morts et 2.059 blessés, dont 1.404 sont dans un état très grave, selon un nouveau bilan rendu public samedi soir par le ministère de l’Intérieur.

L’Algérie a rouvert l’espace aérien aux avions marocains. Mais quid des frontières terrestres ? Tout se passe à ce niveau.

Des villages du Haut-Atlas marocain sont rasés de la carte. Taroudant et ses environs sont martyrisés. Dans cette ville de 80 000 habitants, située à environ 120 kilomètres de la province d’El Haouz, où se trouve l’épicentre du séisme, l’hôpital accueille les victimes sans discontinuer. L’aide, toute aide devient vitale. Urgente.

La vie n’attend pas. La mort guette des centaines de victimes sans doute coincées sous les décombres de ce terrible séisme. Il urge de prêter assistance à nos voisins marocains et sauver des vies. L’un des premiers gestes forts que l’Algérie officielle se doit de faire est inévitablement d’ouvrir les frontières terrestres pour permettre non seulement la facilitation de l’intervention des secours mais aussi de l’aide alimentaire.

Le séisme se moque des frontières. Aujourd’hui c’est le Maroc, demain – qui sait ? – ce sera peut-être l’Algérie. Le moment est critique, chacun doit se montrer à la hauteur des urgences. Si jusqu’à aujourd’hui les dirigeants se sont regardés en chiens de faïence et affrontés médiatiquement et diplomatiquement, ce séisme est une occasion pour remettre tout à plat. En la matière, les autorités algériennes, même si elles n’ont pas montré une grande inclination au compromis et à la tolérance – avec 300 détenus d’opinion, on ne peut s’enorgueillir de respecter les droits de l’homme – ont une carte à jouer pour déminer la tension et montrer à nos voisins que nous sommes capables de montrer à la hauteur. En ouvrant les frontières, les autorités permettront sans doute aux Algériens de montrer leur solidarité. Une solidarité nécessaire. N’attendons pas.

N’est-ce pas M. Attaf ? Vous qui prônez partout que l’Algérie est pour une résolution pacifique des conflits, ne pouvez détourner la tête de la question des frontières fermées avec le Maroc. Commencez par balayer devant notre commune porte. Ramener la sérénité en Algérie, vider les prisons des prisonniers d’opinion, rzdonner aux Algeriens leurs libertes confisquées et reprendre langue avec nos voisins de l’ouest.

Yacine K.

Quitter la version mobile