Les cris de détresse et les appels au secours fusent de partout. En Algérie, les citoyens, démunis et affaiblis, dénoncent l’incurie du pouvoir face à la pandémie et démontent, au passage, le discours officiel quant à une prétendue « maîtrise de la situation ». 

Des dizaines de vidéos, circulant actuellement sur les réseaux sociaux, montrent des citoyens en grande détresse, appelant les responsables à assumer leurs responsabilités. Des citoyens de Blida, premier foyer de l’épidémie, d’Alger, de Tlemcen et de plusieurs autres régions du pays, font part du manque de moyens de protection et de prise en charge par les services concernés. 

Pour la majorité des Algériens, la pandémie du Covid-19 est une épreuve supplémentaire qui vient s’ajouter à l’incompétence, la négligence et le mépris des décideurs. Ces derniers ne sont préoccupés que par leur survie et celle de leurs proches. Le petit peuple doit, comme à l’accoutumé, se fier à son instinct et faire appel à son génie pour organiser sa propre lutte contre la pandémie et assurer sa survie.

Des témoignages poignants montrent des personnes, dont certaines sont contaminées par le virus Covid-19, crier leurs douleurs et leurs souffrances. La prise en charge des malades est aléatoire, selon le lieu de résidence, mais aussi obéit à des règles et des pratiques très connues et répandues en Algérie : le favoritisme, le passe – droit et le clientélisme. 

Des citoyens meurtris et se sentant condamnés, dénoncent avec vigueur et colère, le détournement des maigres moyens disponibles au profit des décideurs et de la junte au pouvoir. 

Bienvenue au pays de la mort promise ! La tragédie des personnes atteintes par le virus et de leurs proches se résume à la terrible attente d’un destin dicté par un régime et un pouvoir mafieux, plus occupé à chasser les opposants et les jetés en prisons que de préserver la santé des citoyens.