L’ancien candidat à la présidentielle, le général à la retraite, Ali Ghediri, a quitté ce jeudi la prison de Koléa après avoir purgé la totalité de la peine de 6 ans prononcée arbitrairement contre sa personne.
Ne rigolez pas, Ali Ghediri, grand patriote devant l’éternel et général à la retraite, a été jeté en prison pour le fallacieux chef d’inculpation d’« atteinte au moral de l’armée en temps de paix ». Condamné en mai 2023, il avait vu sa peine alourdie à un mois de sa libération initialement prévue, ce qui a prolongé son incarcération jusqu’à ce jour.
Cette libération d’Ali Ghediri intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, marqué par la répression des voix dissidentes et les rumeurs d’arrestations et de purges. L’ancien candidat retrouvera l’Algérie pire que dans l’état où il l’avait laissée il y a six ans.
Ali Ghediri, en tant qu’ancien haut responsable militaire, avait osé défier le système en place en appelant à l’arrêt du projet de cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, ce qui lui a valu son arrestation en juin 2019. Sa fameuse lettre aux aînés (*) a jeté la panique au sein des décideurs.
Sa condamnation a été perçue par de nombreux observateurs comme une tentative de museler toute opposition politique et de maintenir un statu quo autoritaire. Elle est aussi une espèce de punition de cet enfant de l’armée qui avait pour projet de réformer le pays. La prolongation de sa détention a renforcé cette perception, alimentant les critiques sur l’indépendance de la justice et le respect des droits fondamentaux en Algérie.
La libération d’Ali Ghediri après avoir purgé sa peine, n’est pas un cadeau pour cet ex-bagnard. Il a payé lourdement son indépendance d’esprit. Il demeure à observer quelle sera la position de ses geôliers et leurs intentions.
La sortie de prison d’Ali Ghediri est un événement symbolique fort, non pas pour le régime qui a consenti à le libérer, mais bien pour l’ex-détenu d’opinion. Cette sortie de prison après une première aggravation de sa peine ne doit pas occulter les défis persistants auxquels l’Algérie est confrontée. Il reste encore près de 250 prisonniers d’opinion. Et un nombre indéterminé de citoyen.nes sous Interdiction de quitter le territoire national.
Seul l’avenir dira si cette libération marque le début de quelque chose ou si elle reste un épisode isolé dans un système politique encore largement verrouillé avec l’arbitraire et la paranoïa obsidionale comme ADN.
Yacine K.
(*) Beaucoup de médias en ligne ont mystérieusement supprimé cette lettre de leurs archives.
Où la symbolique ? Il a été condamné à 6 ans de prison ferme. Il a passé ses 6 ans de prison ferme.
Je ne vois rien d’extraodinaire.
Il va falloire y aller chez un opticien.
Open your eyes!
oui moi aussi je n’ai pas compris pourquoi l’auteur de l’article à écrit : « La sortie de prison d’Ali Ghediri est un événement symbolique fort ». Je ne comprends pas ce qu’il veut dire par là ??? !!!! ,
Monsieur Ghediri retrouve sa liberté dites vous mais il n’a de liberté qu’avec le combat pour ses convictions qu’il doit continuer. Il à le devoir moral de garder la bougie allumé pour insuffler le vent de la liberté pour une nouvelle Algerie et fera l’histoire qui le réhabilitera et réhabilitera tout le peuple Algérien avec l’esprit de Novembre. Que la volonté du hirak se révolte et qu’il en soit la locomotive!
Cet homme a passé 6 longues années. Général major titulaire d’un doctorat et jeune!!! Il devient gênant pour les grabataires souvent incultes qui dirigent l’Algérie et qui la mènent droit dans le mur. Ca fait 63 ans que ça dure et ils continuent à creuser!!!
Yacine K. auteur de la contribution écrit : » Seul l’avenir dira si cette libération marque le début de quelque chose » mais ce n’est pas une « libération » , il a purgé toute la peine à la minute et à la seconde près ! Le pouvoir politico militaire et policier ne pouvait rien faire pour aggraver son emprisonnement, sinon il l’aurait fait .
Et je ne vois pas pourquoi avec cette sortie de prison pourrait déboucher par une éventuelle fin de l’arbitraire et de la paranoïa obsidionale du pouvoir. C’est vraiment bizarre d’y voir une lueur d’espoir de changement de la part de ce régime.
Comme dans tout régime autoritaire, c’est à double tranchant!
Soit, il leur servira de canasson pour les prochaines échéances « berziden-ciel » soit, il retournera prochainement à la case départ (ce que je ne lui souhaite pas).
Une chose est sûre, cet homme, tout général qu’il est, dégage une probité certaine et, sachant que le paradigme algérien relève depuis 62 (sinon avant) de la grande muette (aujourd’hui grande bavarde), il pourrait être l’homme de la situation? Por qué NO?
Ur etsoughara.
Je n oublie pas qu’un de ses fervent soutient et inconditionnel admirateur a siegé dans un conseil des ministres peut etre même en face de celui qui a ordonné l emprisonnement de ce militaire.
On peut en vouloir aux dictateurs mais la bassesse de la populace est pire