28 mars 2024
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Annaba : apprivoiser les catastrophes naturelles fait froid dans le dos

REGARD

Annaba : apprivoiser les catastrophes naturelles fait froid dans le dos

Après la dernière inondation, la Coquette est devenue méconnaissable et comme non-recommandable. Le slogan « Annaba capitale de l’acier » ne tient plus, car il est remis en cause par  cette catastrophe qui a eu raison du géant sidérurgique d’El Hadjar. Rendu fragile et  vulnérable, le complexe sidérurgique était contrarié à se mettre en mode «OFF».  

De ce fait, il affiche des pertes colossales, ce qui est une grande première! Le déluge n’a pas épargné les grands ensembles urbains. On déplore d’importantes pertes de vies humaines et matérielles. Un accablement profond continue à peser sur les citoyens par le contrecoup  de cette catastrophe.

Faire d’une ville une pataugeoire ou un lac est très simple, il suffit de défier les règles d’hydrologie et  de jouer sur deux éléments, à savoir: laisser le champ libre à l’imperméabilisation des sols et bannir les exutoires pluviaux. En effet, ces deux causes patentes sont derrières la majorité des inondations en milieu urbain et c’est le cas à Annaba. Perturber le milieu naturel coûte cher, parallèlement  tourner le dos aux principes de la gestion rationnelle d’une ville est une réalité inquiétante.

Annaba, la wilaya phare, n’a pas fait son temps pour qu’elle se laisse emporter par le courant. Il y a de bonnes raisons de dire que les épreuves antérieures ne sont pas génératrices d’idées et de motivation chez les décideurs faute de retour d’expérience. Il est si évident de dire qu’Annaba vit un simulacre de développement et un amoindrissement de son potentiel. Ceci dit, la débâcle connue permet de pressentir que le déluge est de retour!

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L’inondation dévastatrice de Bab El Oued a banalisé toutes celles qui l’ont succédée. À l’époque, cette inondation a été qualifiée à tort d’acte de Dieu qui échappe au contrôle: une façon pour berner les esprits meurtris et de se délester de ses responsabilités. Détrompez-vous: la vraie débâcle de l’âme est d’établir un sens commun qui révèle que tout ce qui nous arrive de malheureux est prédestiné. Ainsi, lorsque le frein de la pudeur ne fonctionne pas, cela a un effet avantageux pour la médiocrité.

Force est d’admettre de prendre en compte les risques «catastrophe naturelle» dans les décisions d’aménagement du territoire et de se pencher sur les systèmes de drainage pour contrecarrer les débordements des eaux pluviales. Être regardant vis-à-vis de la politique en matière de gestion de la ville est pour sauver Annaba des catastrophes devenues récurrentes.

En peu de mots, apprivoiser les risques d’inondations à Annaba est un phénomène à combattre pour vivre sans y laisser sa peau.

Auteur
Djamel Gaham

 




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