Après 40 ans d’absence, Idir méritait ce grand retour. C’est un chanteur très attendu par des dizaines de milliers de fans qui s’est présenté pour la première fois pour chanter sur la scène de la Coupole. 

Idir n’a pourtant pas chanté de nouveaux titres, il a offert au public des chansons que tout un chacun sait fredonner. Mais toute la magie de cet artiste se situe dans l’intemporalité de sa production. Son oeuvre fait rêver de nombreuses générations depuis les années 1970. Et pourtant, tout est intact. Immortel.

Les grincheux trouveront certes qu’il avait une voix éteinte, l’air fatigué. Mais l’artiste a toujours gardé son verbe caustique, un tantinet plaisantin. Entouré d’artistes qui le connaissent très bien et réagissent au moindre clin d’oeil, l’auteur de Sendou s’est laissé conquérir par le public.

En plus du public de la Coupole, ils étaient sans doute des millions scotchés devant la télé à suivre ce concert-événement. Fait exceptionnel : Idir a chanté en direct à la télévision.

Arrivé à un âge où il a tout connu, Idir voulait et attendait néanmoins ce retour dans cette Alger qui l’a vu commencer la chanson. Il a fait de nombreuses scènes des plus grandes capitales, il lui restait Alger. Il a enfin franchi le pas. Les deux premiers concerts vont totaliser plus de 80 000 personnes. Un nombre qui dit toute l’attente suscitée par cet artiste. A ceux qui prétendent qu’Idir aurait renoncé à ses principes en chantant devant des ministres, ses déclarations de clôture du premier concert sur tamazight est la meilleure preuve qu’il n’en est rien. L’homme est resté égal à lui-même : artiste avant tout et semeur d’espoir et de rêves.

Après ce premier concert où le public l’a vu chanter ses immortelles chansons, l’enfant d’At Lahcène pourra encore tenir l’Algérie en haleine jusqu’à juillet prochain, mois durant lequel s’achèvera cette grande tournée du retour.