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mardi 1 juillet 2025
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 « Après l’économie du cabas et les élections cabas, le pouvoir sombre dans le ridicule », dénonce Soufiane Djilali

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À la veille d’un basculement économique redouté, alors que les institutions peinent à se remettre en place après les dernières élections, la scène politique algérienne voit émerger des critiques de plus en plus virulentes. Il y a de quoi ! La dernière mesure sur l’économie de cabas peut prêter à sourire n’était la gravité de l’incurie sans fond qui ronge le régime de Tebboune.

Parmi les voix les plus incisives, celle de Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, se démarque par un ton frontal et une ironie assumée. “Économie caba, élections caba, institutions caba”, lâche-t-il dans une formule lapidaire, devenue virale. Une manière directe et populaire de dire que tout est à l’arrêt — et que le pouvoir s’enfonce dans le ridicule.

Dans une récente déclaration relayée sur les réseaux sociaux, le président de Jil Jadid, qui se faisait recevoir il y a quelques mois encore au Palais d’El Mouradia, ne mâche plus ses mots : « Après les élections cabas, l’économie cabas, viendra le tour des institutions cabas, le dinar ne tardera pas à s’effondrer. Nous sommes à Silly-Land aujourd’hui ! » (le pays du ridicule).

L’ironie, bien que stylisée, est cinglante. Elle témoigne d’un désenchantement profond et d’une perte manifeste de confiance envers la gouvernance actuelle, en particulier envers le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

Une rupture consommée

Cette sortie publique marque une inflexion majeure dans la posture de Djilali. Longtemps considéré comme un opposant modéré, jouant parfois le rôle de passerelle entre la société civile et les cercles du pouvoir, l’homme politique semble avoir définitivement rompu avec la ligne du dialogue constructif qu’il avait prônée au lendemain du Hirak. Son acceptation d’échanges avec le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune avait suscité, à l’époque, autant d’espoirs que de critiques, certains le soupçonnant d’ambitions intégrationnistes.

Aujourd’hui, la donne a changé. Le ton est sec, les formules sont acérées, et les accusations — à peine voilées — visent directement la gestion économique du pays. En évoquant l’effondrement imminent du dinar algérien, Djilali ne se contente pas de lancer une alerte ; il installe un procès en incompétence. Pour lui, le pouvoir semble être arrivé à bout de souffle, incapable d’endiguer la crise financière latente ni de bâtir des institutions solides après un scrutin jugé peu mobilisateur.

Une critique du système, pas seulement du chef de l’Etat

Le discours de Soufiane Djilali dépasse la simple dénonciation des choix présidentiels. Il remet en cause l’architecture même du système politique, qu’il décrit comme figé, inefficace, et déconnecté des attentes populaires. Cette mutation dans sa rhétorique témoigne de la réactivation d’un clivage plus profond entre une classe politique officielle en quête de légitimité et des pans entiers de la société qui peinent à se reconnaître dans les mécanismes institutionnels actuels.

La métaphore de « Silly-Land » (le pays du ridicule), que l’on pourrait facilement appréhender comme une simple moquerie, prend en réalité un sens politique précis : elle désigne un État où l’absurde le dispute à l’incohérence, où les décisions ne sont plus lues à travers le prisme de l’intérêt général mais comme les signes d’un pouvoir déconnecté, en roue libre.

Une stratégie de rupture risquée

Le virage pris par Soufiane Djilali vers une opposition plus radicale soulève une question centrale : peut-il incarner une voix crédible de contestation après avoir longtemps cultivé une posture de dialogue avec le pouvoir, voire une certaine proximité avec les cercles de l’exécutif et du président Tebboune ? Ce repositionnement, marqué par un ton plus offensif et une dénonciation sans détour de la gestion politique et économique actuelle, n’est pas sans risque. Il repose sur le pari d’un réveil de l’opinion publique, malgré la démobilisation post-Hirak et la défiance vis-à-vis de la scène politique. 

Reste à voir s’il parviendra à lever les doutes sur la sincérité de sa rupture et à mobiliser l’opinion et fédérer autour de lui d’autres forces politiques, ou s’il se condamnera à prêcher seul dans un désert où dominent l’attente, la prudence et le désengagement.

Une chose est sûre : en décidant de parler « vrai » et fort, Soufiane Djilali se repositionne comme un opposant sans ambages. À la croisée de l’indignation citoyenne et de l’analyse politique, il tente de réinvestir le terrain d’un débat public qui, depuis des mois, tourne à vide.

Samia Naït Iqbal

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8 Commentaires

  1. Il faut bien commencer par quelque chose. Sofiane a au moins le mérite et le courage de le faire et de ne pas prendre de gants. Teboune doit partir. Il est une menace existentielle pour l’Algérie. Depuis que Teboune a confisqué le pouvoir, l’Algérie est devenu un Etat voyou. Nous n’avions que des amis, nous n’avons plus que des ennemis. Nous avions des alliés puissants et historiques (la Russie et la Chine), désormais ces deux alliés se rapprochent du Maroc. Nous avions d’excellents clients mais Teboune a saccagé toutes nos relations commerciales avec la France et l’Espagne et donc à terme avec l’Europe. Quand donc les algériens comprendront que Teboune et Chengriha sont deux vieux fous et que tel Neron, ils rêvent de voir l’Algérie bruler ? Jamais nous n’avons eu une telle médiocrité à la tête de l’Etat et de l’armée. Jamais nous n’avons eu de tels fascistes à la tête de l’Etat et de l’armée. Teboune et Chengriha sont les seuls ennemis de la nation. Ils doivent partir.

    • Quand un quarteron de gérontocrates ARMÈS multican qui tient le pays d’une main de fer et soustraite directement une feuille de route du G7 et autre…SD et d’autres(qui se sont brisés les dents et en prison…) auront beau sonner trompettes et rouler tambour sauf que le pays reste figé et gare à celui ou celle qui bouge…pendant ce temps le FMI , une pléiade de députés et autres hommes d’affaires défilent et paradent chez 5% et son fou furieux…et tout le monde s’accorde sur le fait que le salut de l’Algérie et des Algerien-ne-s viendra de l’extérieur

  2. « Ce repositionnement, marqué par un ton plus offensif et une dénonciation sans détour de la gestion politique et économique actuelle, n’est pas sans risque ». Oui mais certainement un risque minutieusement calculé avec des assurances solides de la part de ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre. Excusez-moi mais se draper soudainement de l’habit du véritable, pour ne pas dire radical, opposant après avoir fait les éloges de celui qu’on décrie publiquement aujourd’hui, n’est, tout au mieux, qu’un dérapage savamment contrôlé, … avec assurance tout risque à l’appui, très certainement!

  3. Il a fini par comprendre que la politique hors-regime n’est qu’une piece de theatre et son role jusque-la n’est que figuration, c.a.d. pas de role du tout. Et pas que lui… alors-la c’est tout le monde, les islamistes inclus de sorte a disposer d’un label pour attribuer les barbouseries. Et honnetement, meme le teboune en question… est-il un acteur ou juste un autre bouche-trou, sous control a 100% !
    Et les Algeriens ont interet a comprendre ca !!! que leur pays est DETOURNE’ comme un avion.

  4. Impossible e e n et moi as réagir
    Après l’économie du cabas, l’élection du cabas, l’opposition du cabas l intervention ridicule de SJ

    • Désolé mon poste est illisible
      Impossible de ne pas réagir
      La suite est correcte
      Sofiane Djilali est toujours oportuniste, ridicule, fossoyeur, larbin du pouvoir,

  5. Essoufflé, le régime revient à la nature populiste. Après, on aura besoin de faire les comptes quant à cet import/import de masse. Importer pour cacher les vices du système scolaire et son arabisation meurtrière qui crée des chômeurs de masse. On passe des mauvais importateurs aux importateurs halal. Le Pib augmentera et l’on fêtera la descente en enfer.

  6. Le dindon de la farce lui sied à merveille à ce pseudo opposant de pacotille qui a légitimé ce pouvoir depuis le début et découvre maintenant le dur retour à la réalité. Hier encore il traitait les Kabylistes de supremacistes ! Rien que ça

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