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mardi 2 septembre 2025
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Après une longue attente, entrée en vigueur imminente de l’allocation tourisme

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Annoncée à la fin de l’année 2024, la revalorisation du droit de change pour les voyageurs algériens à destination de l’étranger n’entrera finalement en vigueur que le dimanche 20 juillet 2025, soit plusieurs mois après le délai initialement promis par les autorités.

C’est par la note n°05-2025, signée ce jeudi par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, que la mesure a été formellement actée.

Selon ce texte, le montant du droit de change pour voyage est désormais fixé à 750 euros par an pour les citoyens majeurs et 300 euros pour les mineurs, et ce, au profit des citoyens résidant en Algérie. Cette mesure était attendue mais ne nous hâtons pas de nous en réjouir, attendons sa mise en pratique réelle et concrète. Tout Algérien en voyage en aura-t-il le droit ou sera-t-elle soumise encore à un maquis bureaucratique ?

Un retard qui interroge

L’instruction précise les conditions d’éligibilité et les modalités d’obtention de cette allocation auprès des banques agréées. Mais aucune explication n’est donnée sur le retard accusé dans sa mise en œuvre. Or, cette mesure avait été présentée à l’époque comme l’un des engagements phares du chef de l’Etat, censé entrer en application dès le début de l’année 2025.

Des observateurs avertis n’ont pas manqué de s’interroger sur les raisons de ce décalage, non évoquées dans le communiqué publié par la Banque d’Algérie. Le sujet a d’ailleurs été plusieurs fois soulevé à l’Assemblée populaire nationale (APN), sans obtenir de réponse claire. Interpellé sur la question, le ministre des Finances s’est contenté de renvoyer la responsabilité à la Banque d’Algérie, laissant planer un flou sur l’origine réelle du blocage.

Un geste symbolique mais encore limité

Malgré ce retard, la révision du droit de change est saluée comme une avancée par de nombreux citoyens, surtout au vu de la dépréciation continue du dinar et de la persistance d’un écart important entre le taux officiel et celui du marché parallèle. Toutefois, pour une large partie de la population, le montant alloué reste insuffisant au regard des coûts des séjours à l’étranger, notamment pour les étudiants ou les malades se soignant hors du pays.

Cette décision intervient alors que les autorités affichent leur volonté de réorganiser progressivement le système de change et de réduire la pression sur le marché informel, sans pour autant annoncer de réforme structurelle d’envergure. Car sinon comment expliquer la risible mesure d’importation en « cabas » lancée par Tebboune encore une fois ?

Samia Naït Iqbal

Repères historiques : l’évolution du droit de change en Algérie

Depuis l’indépendance, la réglementation du droit de change en Algérie a été étroitement liée à la politique de contrôle des devises et à la situation macroéconomique du pays.

 Années 1970–1980 : Le régime du dinar inconvertible est consolidé, avec un contrôle rigide des changes. Toute sortie de devises nécessite une autorisation préalable. Le droit de change touristique est pratiquement inexistant pour les citoyens ordinaires.

 Années 1990 : Dans le contexte d’ajustement structurel, l’Algérie met en place certaines ouvertures prudentes, sans pour autant libéraliser complètement le marché des devises. Le droit au change pour les voyageurs est instauré mais avec des plafonds très modestes, et reste soumis à autorisation.

 Années 2000 : La Banque d’Algérie établit le plafond de 15 000 DA, puis 70 euros, au titre du droit de change pour voyage, un montant qui n’évoluera que très marginalement pendant plus d’une décennie.

 Depuis 2010 : Malgré la hausse du nombre de voyageurs algériens à l’étranger, le plafond reste bloqué à environ 100 à 130 euros selon le taux officiel, bien en-deçà des réalités du marché. Cette situation contribue à l’essor du marché parallèle des devises, qui devient un recours quasi généralisé.

 Décembre 2024 : Le président de la République annonce une révision du droit de change, portant le plafond annuel à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs, décision formellement mise en œuvre en juillet 2025 par la Banque d’Algérie, avec un retard de plusieurs mois.

Samia Naït Iqbal

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5 Commentaires

  1. Pathétique mesure populiste destinée à éloigner les risques d’une explosion populaire toute proche et d’une intervention de l’armée pour déposer ce petit chef de Daira qui croit que l’Algérie est un jouet. On est au bord de l’explosion sociale, on est au summum de l’angoisse : les crises avec nos voisins, les crises avec nos partenaires européens vitaux, les crises avec nos partenaires historiques chinois et russes, les crises dans l’armée. L’affaire Saida Neghza (littéralement soumise à une torture inédite depuis 62) et celle du Général Haddad (soumis à de véritables séances de torture dans une cellule du Ministère de la défense) nous angoissent tous. Ces crises nous disent à quel point nous avons, à notre corps défendant, un Président sans vergogne, d’une immense brutalité et d’une immense grossièreté, d’une immense vulgarité avec les pays qui nous sont les plus chers, les plus vitaux. Ces affaires nous disent à quel point nous avons un Président d’une immense cruauté, d’un immense sadisme, haineux, colérique, psychorigide, qui dépense toute son énergie non pas à travailler, à développer le pays mais à briser ses opposants et ses fidèles serviteurs. On est tous angoissé par ce tyran abject, immonde, exécrable, loin très loin de l’image de père de la Nation que tous les Président algériens jusqu’ici avaient essayé d’entretenir.
    Pathétique mesure populiste qui va très vite se retourner contre ses initiateurs. C’est comme l’affaire des moutons de l’Aid : seuls les privilégiés vont en profiter ( Il est très rare qu’un algérien modeste puisse décrocher un visa). Par ailleurs, ce n’est qu’au moment de l’embarquement ou au poste frontière que le voyageur pourra récupérer son allocation touristique. Je ne vois pas comment en 48 heures, la banque centrale algérienne va pouvoir déployer la logistique énorme que suppose une telle mesure. Je laisse chacun imaginer les foires d’empoigne et les mouvements de foule que va générer l’absence totale d’organisation de nos douanes et de nos banques et de nos postes frontaliers. Enfin, que les algériens ne se réjouissent pas trop vite : cette mesure est juste destinée à éloigner les risques d’explosion sociale pendant l’été (d’autant que les algériens se rendent bien compte qu’il n’y a pas d’eau dans les robinets et que les fameuses station de dessalement ne sont que de fausses inaugurations). L’Etat se réserve la possibilité de réajuster à la baisse le montant de l’allocation touristique et même de l’annuler si les finances du pays l’exigent. La mesure sera annulée juste après l’été.

  2. C’est la grande arnaque.
    Quand j’étais en troisième j étais capable de faire mieux (en supposant que ke but et de faire un projet loyal)
    .
    C est un gouvernement de merde niveau zéro.
    Ça donne envie de vomir.

    En république amazigh de kabylie, la monnaie sera convertible librement et indexée directement sur l euro.
    La balance commerciale c’est notre travail et notre ingéniosité.

    Message au gouvernement
    Vous n’avez pas honte ?

  3. D’où vient l’Euro qui vas être dépensé par la banque d’Algérie comme allocation pour les touristes ?
    Dans ce cas, cette banque doit achter € chez le privé par la suite elle offre 750 € pour chaque touriste, par exemple, s’il y aurait 10000 touristes qui sont intéressés par cette allocation donc cette banque doit faire l’achat de 750€*10000 = 7500000 €, autrement ça ne marchera pas car cette banque a le DA comme monnaie officiel depuis 1964 par le billet de Bretonne woods !

    • @Arzki, la marge de bénéfice dans le marché des devises est variée entre 8 et 15%, ce n’es pas la BA qui pourra avec cette ladite allocation touristique changer les règles de jeu mais l’offre et la demande.

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