Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) exhorte les autorités françaises à lever le secret-défense concernant l’assassinat de trois militantes kurdes en plein Paris en janvier 2013, et réclame la fin de l’«impunité» dans cette affaire jamais jugée.
Le CDK-F, qui dit fédérer 26 associations de la diaspora kurde en France, appelle à déclassifier «des informations détenues par les différents services du renseignement français» sur cette affaire.
Le 4 janvier prochain, une marche blanche est prévue par le CDK-F jusqu’au 147, rue La Fayette, dans le Xe arrondissement, où le triple assassinat a eu lieu
L’enquête sur l’assassinat de trois militantes kurdes, dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013 à Paris, butte sur le secret-défense qui entoure cette liquidation qui a tout l’air d’un contrat.
Il a été exécuté en plein centre de Paris, rue La Fayette. Chacune des trois femmes militantes a reçu plusieurs balles dans la tête. L’une d’entre elles, Fidan Dogan, chargée de la communication en Europe du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie) a reçu une balle dans la bouche. Les victimes ne sont pas des militantes anodines. Fidan Dogan, 30 ans, surnommée « la Diplomate », connaissait tout l’establishment politique français et européen ; Leyla Saylemez, 25 ans, encadrait le mouvement de jeunesse du parti ; et, enfin, Sakine Cansiz, 54 ans, fondatrice du mouvement et amie personnelle de son chef incontesté, Abdullah Öcalan, écrivait Le Monde.
L’auteur présumé de ces assassinats a été identifié et mis en examen. Renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris, Omer Güney est mort en détention d’une tumeur cérébrale, le 17 décembre 2016, avant son procès.
Avec Rfi