29 mars 2024
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Assassinat de Thomas Sankara : la justice accuse l’ex-président Compaoré

BURKINA FASO

Assassinat de Thomas Sankara : la justice accuse l’ex-président Compaoré

Ce mardi, le tribunal militaire du Burkina Faso a décidé de la mise en accusation de l’ex-président Blaise Compaoré pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres dans le dossier de l’assassinat de l’ancien chef de l’État Thomas Sankara. Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, est lui aussi poursuivi. Au total, 14 personnes doivent comparaître devant le tribunal dans ce dossier.

Poursuivi pour attentat à la sureté de l’État, complicité d’assassinat et recel de cadavres, l’ex-président devra se présenter devant le tribunal pour un procès. Selon la décision judiciaire, il existe suffisamment de charges contre l’ancien dirigeant pour les faits de recel de cadavres et le tribunal maintient le mandat d’arrêt international contre celui qui vit en exil en Côte d’Ivoire.

Mandat maintenu aussi pour Hyacinthe Kafando, poursuivi pour assassinat et attentat à la sureté de l’État. Il est le présumé chef du commando qui a procédé à l’assassinat du capitaine Thomas Sankara et ses compagnons. Également accusé dans cette affaire, le général Gilbert Diendéré, proche de Blaise Compaoré. Dans ce dossier, quatorze personnes sont renvoyées devant la justice.

Dans le même temps, le tribunal militaire a ordonné la mise en détention de toutes les personnes dont les charges ont été confirmées. Les mandats d’arrêt sont donc maintenus contre ceux qui sont à l’étranger.

Fin de plusieurs années d’enquête et de procédure

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L’équipe de défense du général Gilbert Dienderé, détenu aujourd’hui dans le cadre d’un autre dossier, avait soulevé l’exception de prescription. Étant donné que l’affaire n’avait connu de traitement judiciaire durant des dizaines d’années, elle devrait être considérée comme prescrite, selon ces avocats qui évoquaient les textes en vigueur. Une exception rejetée par le tribunal.

En revanche, il n’y aura pas de procès pour cinq autres personnes qui étaient citées dans l’affaire, mais qui sont décédées. Parmi elles figurent Nacoulma Wampasga, le colonel-major Alain Laurent Bonkian, Tasseré Dianda ou encore Salam Yerbanga.

Thomas Sankara était un président adulé par la jeunesse de son pays. Elle avait vu en lui notamment l’homme capable de lutter contre la corruption. Sa mort avait provoqué un immense choc en octobre 1987 quand le leader de la révolution et 12 de ses compagnons étaient abattus criblé de balles en pleine réunion à Ouagadougou. Ce futur procès, dont la date n’est pas connue pour le moment, est le résultat de plusieurs années de procédure et d’une enquête bouclé fin 2020 par le juge d’instruction. Mais au vu des lourdes charges retenues contre lui, beaucoup anticipent déjà l’absence à la barre de Blaise Compaoré qui possède également la nationalité ivoirienne.

Auteur
RFI

 




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