Atmane Mazouz est né à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, une région profondément marquée par l’héritage culturel amazigh et par des décennies de luttes en faveur des droits démocratiques et identitaires.
Très jeune, Atmane Mazouz s’engage au sein du Mouvement culturel berbère (MCB), qui milite pour la reconnaissance de l’identité amazighe et pour l’instauration des libertés fondamentales en Algérie. Cette expérience militante forge ses convictions : une Algérie inclusive, démocratique et respectueuse de sa pluralité.
Formé en économie à l’université d’Alger puis à celle de Béjaïa, Atmane Mazouz développe une compréhension fine des défis socio-économiques auxquels le pays est confronté. Cette double approche, militante et académique, alimente sa vision d’un changement fondé sur des réformes structurelles et démocratiques.
Son engagement prend une envergure nationale lorsqu’il rejoint le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti fondé en 1989 et connu pour son positionnement clair en faveur de la laïcité, du pluralisme culturel et des libertés démocratiques. Atmane Mazouz y trouve un prolongement naturel à son parcours.
En tant que député de Béjaïa, il s’impose rapidement comme une voix active au sein de l’Assemblée, défendant les préoccupations de ses électeurs tout en portant une critique assumée de la centralisation du pouvoir. Il devient président du groupe parlementaire du RCD, où il renforce son rôle stratégique au sein du parti et dans l’opposition.
En juin 2022, il est élu président du RCD, succédant à Mohcine Belabbas. Cette transition marque une nouvelle étape dans son itinéraire politique, tournée vers le renouvellement générationnel, l’ouverture à la société civile et la structuration d’une alternative démocratique crédible.
Reconnu pour ses prises de parole franches, Atmane Mazouz aborde sans détour des sujets sensibles : le recul des libertés fondamentales, l’instrumentalisation religieuse, les blocages institutionnels ou encore l’exclusion politique. Il défend une conception de la laïcité comme cadre garant de la coexistence pacifique entre les croyances, et fait de la diversité culturelle — notamment amazighe — un pilier de l’unité nationale.
Ses interventions publiques, souvent incisives, appellent à la mobilisation citoyenne et mettent l’accent sur la responsabilité collective face aux dérives autoritaires. Il insiste sur la nécessité d’une transition démocratique portée par des garanties institutionnelles, et non par des ajustements de façade.
En décembre 2024, lors d’un meeting à Paris, il s’adresse à la diaspora algérienne, soulignant son rôle décisif dans le soutien aux mouvements démocratiques et dans la circulation des idées. Pour lui, la diaspora n’est pas un simple relais, mais un acteur à part entière du débat politique algérien.
Sur le plan des droits humains, Mazouz dénonce régulièrement les restrictions à la liberté d’expression, les poursuites contre des journalistes ou militants, et appelle à une solidarité accrue autour des prisonniers d’opinion. Il insiste sur l’importance de replacer les droits fondamentaux au cœur du projet national.
À la tête du RCD, il œuvre à la formation de nouvelles générations de militants, à la refondation du discours politique, et à l’articulation d’un projet de société fondé sur la justice sociale, l’égalité, et la transparence dans la gouvernance.
Atmane Mazouz incarne aujourd’hui une génération de responsables politiques engagés dans une quête de refondation. Son parcours — du militantisme culturel à la direction d’un parti historique — témoigne d’une fidélité à des principes ancrés, et d’une volonté de bâtir une alternative à long terme.
Dans un contexte politique sous tension, marqué par la polarisation et les pressions multiples, il s’efforce de maintenir une ligne claire, entre exigence démocratique et dialogue avec les forces vives du pays.
Pour de nombreux observateurs, Atmane Mazouz représente une figure montante de l’opposition politique en Algérie. Son engagement constant, sa capacité à articuler une vision cohérente, et son ouverture à la société civile en font un acteur clé des débats en cours sur l’avenir du pays.
Dans cet entretien, Atmane Mazouz, revient sur son engagement au sein du Mouvement culturel berbère, qui a profondément influencé sa trajectoire politique. Fort de cette expérience, il partage sa vision pour une Algérie ouverte, démocratique et respectueuse de ses diversités. Il évoque les priorités de son parti, les défis rencontrés dans un contexte politique exigeant, et les aspirations d’une jeunesse en quête de renouveau.
Entre exigence de réformes structurelles, attachement aux libertés fondamentales et volonté de dialogue avec toutes les forces vives de la nation, Atmane Mazouz trace les contours d’un projet politique tourné vers l’avenir.
Le Matin d’Algérie : Votre parcours au sein du Mouvement culturel berbère a marqué vos débuts en politique. Comment cette expérience a-t-elle façonné votre vision pour l’Algérie ?
Atmane Mazouz : Le Mouvement culturel berbère, c’est l’école de l’engagement sans compromis. Ce mouvement, comme les luttes de 1981, 88, 2001 et 2019 m’ont formé non seulement à l’activisme, mais aussi à une pensée politique radicalement démocratique, fondée sur la pluralité, la laïcité et la justice sociale. Tous ces évènements m’ont appris que l’engagement est le socle de toute liberté politique.
En Algérie, l’histoire nationale a été uniformisée, falsifiée pour servir un pouvoir centralisateur et autoritaire. Le combat du MCB avec toutes ses composantes a donc été à la fois identitaire et universaliste, car il portait l’exigence de reconnaissance de toutes les composantes de la nation.
Ce qui m’a marqué, c’est la capacité de ces différents mouvements à résister, même dans les pires moments, à garder la parole libre quand les institutions la confisquaient. L’école de la liberté qu’a été toute cette période m’a enseigné une chose essentielle : sans rupture avec le mensonge d’État, sans déconstruction de la propagande officielle, il n’y a pas de futur pour l’Algérie.
Le Matin d’Algérie : En tant que président du RCD, quelles sont vos priorités pour renforcer la démocratie et les libertés fondamentales en Algérie ?
Atmane Mazouz : Nous avons trois priorités majeures. D’abord, la refondation de l’État sur des bases démocratiques. Cela implique une rupture nette avec le système autoritaire actuel : séparation effective des pouvoirs, état de droit, respect des libertés individuelles et collectives. Ensuite, l’indépendance de la justice : il n’y aura ni transition ni justice sociale tant que les juges seront soumis à l’exécutif. Enfin, nous voulons restaurer la souveraineté populaire à travers une transition politique réelle, encadrée par des garanties institutionnelles et non par des simulacres électoraux.
Nous avons conscience que sans ces fondements, aucun développement économique, aucune réconciliation nationale n’est possible. Il faut en finir avec la gouvernance par la peur, les prisons et la manipulation.
Le Matin d’Algérie : Le RCD a souvent été en première ligne pour dénoncer l’autoritarisme. Quels sont les principaux défis auxquels vous faites face dans cette lutte ?
Atmane Mazouz : Le premier défi est structurel : nous faisons face à un régime qui n’a jamais rompu avec la logique du tout répressif. Tous les leviers – institutionnels, sécuritaires, médiatiques – sont verrouillés. Il ne gouverne pas avec le consensus, mais par la force, la division et l’usure.
Le second défi, c’est la criminalisation de la politique. Aujourd’hui, exprimer une opinion, manifester pacifiquement, dénoncer une injustice, vous expose à la prison. Ce régime assimile toute contestation à une menace pour « la stabilité ». Mais cette soi-disant stabilité n’est que la façade d’un désordre permanent organisé pour empêcher toute alternative.
Enfin, il y a la lassitude populaire. Après des décennies de mensonges, beaucoup de citoyens ont perdu foi en la possibilité du changement. Notre responsabilité, en tant que force d’opposition, est de raviver cette flamme, de montrer qu’un autre avenir est possible, sans compromission.
Le Matin d’Algérie : Est-ce en raison de votre position actuelle en tant que principal parti d’opposition que vous êtes la cible de campagnes de déstabilisation ?
Atmane Mazouz : Absolument. Le pouvoir a toujours procédé par neutralisation : soit il absorbe les formations politiques, soit il les détruit. Le RCD a toujours refusé les compromis qui légitimeraient les fausses solutions. Ce positionnement ferme et sans ambiguïté dérange.
Les attaques que nous subissons ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont organisées, systématiques : campagnes de dénigrement, manipulations judiciaires, surveillance, interdictions de réunion, pressions financières. Le régime cherche à nous isoler, à nous diaboliser, car il sait que nous portons une alternative structurée, crédible, enracinée dans l’histoire du pays.
Mais qu’il le sache : ni les intimidations, ni les montages médiatiques ne nous feront taire. S’ils s’acharnent à ce point, c’est parce que nous touchons un nerf à vif : leur illégitimité.
Pour d’autres qui prennent le relais des officines, on connait également toutes les connexions qui existent entre eux.
Que tous ceux-là se rassurent : l’Histoire a toujours réservé une place aux revendeurs de gloire usurpée et aux faussaires de convictions. Le RCD, lui, restera du côté de l’engagement, pas de la contrefaçon. Il ne sera pas l’étal de l’Altava, ni l’associé ou client de la SARL de l’insulte, ni le VTC du tourisme politique.
Libre à certains de monnayer les luttes qu’ils n’ont jamais menées, de travestir l’édition en officine d’insultes et l’engagement en fonds de commerce. Le RCD continuera à déranger ceux qui confondent imprimerie et imprécation. Il est plus grand que les boutiquiers de la polémique en faillite d’idées.
Le Matin d’Algérie : Quelle est votre analyse de la crise diplomatique entre l’Algérie et la France ?
Atmane Mazouz : La relation algéro-française est l’otage d’un double cynisme. D’un côté, une extrême droite qui instrumentalise la question algérienne pour contenir les flux migratoires et sécuriser ses intérêts. De l’autre, le régime algérien agite l’épouvantail colonial à chaque crise interne pour souder artificiellement une légitimité qu’il a perdue depuis longtemps.
Mais au fond, cette crise n’est pas diplomatique, elle est politique. Le pouvoir algérien n’a jamais eu de politique étrangère cohérente. Il réagit, il instrumentalise, mais il ne construit rien. Il en va de même pour sa diplomatie intérieure : elle est fondée sur le mensonge, la diversion, la répression.
L’Algérie a besoin d’un État fort par sa légitimité démocratique, pas par les postures martiales ou les rappels d’ambassadeurs. La souveraineté ne se proclame pas, elle se construit par la transparence, le débat et le respect des droits du peuple.
Le Matin d’Algérie : Quelle est la position officielle du RCD concernant l’affaire des archives, et que répondez-vous aux accusations ou interrogations qui entourent leur gestion ou leur utilisation ?
Athmane Mazouz : Le RCD a toujours été clair, constant et cohérent sur la question des archives : elles appartiennent à l’histoire vivante de ses militants, à leur engagement, à leurs sacrifices et à leurs combats. Elles sont le fruit d’une trajectoire politique assumée, forgée dans l’adversité et consolidée par une éthique militante.
Ceux qui s’agitent aujourd’hui autour de cette question — souvent exclus ou démissionnaires —, parfois avec une indignation aussi soudaine que sélective, ne cherchent ni la vérité, ni la mémoire. Ils tentent d’instrumentaliser un patrimoine politique qui appartient au parti.
Soyons clairs : le RCD n’a de comptes à rendre ni à des officines en mal de reconnaissance, ni à un groupuscule aux ambitions connues et douteuses, qui tentent de se draper dans les oripeaux d’une mémoire qu’ils n’ont ni construite ni défendue. Quand le RCD affrontait la répression, quand ses militants remplissaient les geôles et les tribunaux, où étaient donc ces nouveaux « gestionnaires de mémoire » ?
La mémoire ne s’achète pas, ne se monnaye pas et ne se confie pas à ceux qui n’en ont ni la légitimité ni la probité. Ce que certains appellent « archives » avec gourmandise, nous l’appelons histoire, conscience et continuité.
Le RCD a toujours œuvré à documenter son action, là où d’autres tentaient de l’effacer. Nous le faisons non pas pour flatter l’ego d’historiens d’occasion ou satisfaire la curiosité malsaine de certains frustrés, mais pour transmettre un héritage politique aux générations militantes à venir.
Nous ne céderons ni à la pression, ni à la diffamation, ni à la désinformation.
Enfin, à ceux qui rêvent de vider le combat démocratique de sa substance pour le réduire à des querelles de tiroirs et de cartons, nous disons ceci : pendant que vous fouillez une mémoire sélective, nous construisons l’avenir. Pendant que vous cherchez des anecdotes, nous écrivons une trajectoire.
L’histoire du RCD ne se consulte pas comme un vieux registre : elle s’incarne, elle se vit, et surtout, elle continue.
Le Matin d’Algérie : Comment expliquez-vous l’interdiction des marches du 20 avril, et quelles en sont les causes profondes ?
Atmane Mazouz : Le 20 avril est une date fondatrice, non seulement pour le combat amazigh, mais pour toute l’Algérie démocratique. Ce que le pouvoir craint, c’est la charge symbolique de cette date : elle renvoie à un soulèvement pacifique, légitime, qui a ébranlé l’ordre autoritaire sans armes, par la seule force de la conscience populaire.
L’interdiction des marches est l’aveu d’un régime aux abois, incapable de dialoguer, incapable d’écouter. Derrière cette interdiction, il y a la peur du précédent : si on laisse le 20 avril s’exprimer, demain ce sera le 5 octobre, le 22 février, le 14 juin… Toutes les dates de l’insubordination civique referont surface.
Ce régime ne veut pas de mémoire libre. Il veut une histoire officielle, aseptisée, où seuls ses symboles sont glorifiés et où les voix dissidentes sont effacées. C’est cette falsification que nous refusons.
Le Matin d’Algérie : Quelles mesures concrètes envisagez-vous pour défendre les droits des prisonniers d’opinion et des intellectuels, notamment dans le cas de Boualem Sansal ?
Atmane Mazouz : Le cas de Boualem Sansal est un tournant. Ses propos sont inacceptables et l’incarcérer ne peut être la solution. Nous ne devons pas aller jusqu’à la logique d’épuration intellectuelle.
Pour la défense des droits, nos mesures sont à plusieurs niveaux : juridique, en accompagnant les avocats et en défendant chaque cas devant les instances concernées ; politique, en imposant la question des prisonniers comme une priorité dans tout débat public ; et diplomatique, en mobilisant les soutiens partout où c’est possible.
Mais surtout, nous disons clairement : il n’y a pas d’apaisement possible tant que des hommes et des femmes sont derrière les barreaux pour avoir pensé, écrit, ou rêvé autrement. L’amnistie, la vraie, ce sera celle des idées.
Le Matin d’Algérie : La diaspora algérienne joue un rôle clé dans vos efforts de mobilisation. Comment travaillez-vous avec elle pour soutenir les mouvements démocratiques en Algérie ?
Atmane Mazouz : La diaspora est un poumon vital pour notre combat. Elle a la liberté de parole que l’on nous refuse ici. Elle est aussi un laboratoire d’idées. C’est dans la diaspora que se développent souvent les réflexions les plus audacieuses sur l’avenir du pays. Nous œuvrons à structurer ces forces, à les rassembler, à les faire converger avec les luttes locales. La rupture démocratique viendra aussi de cette synergie.
Notre objectif est aussi d’exposer notre vision et nos priorités, organiser des mobilisations et construire des passerelles politiques avec d’autres forces progressistes dans le monde. La diaspora, ce n’est pas un exil passif, c’est une extension active de notre combat démocratique.
Le Matin d’Algérie : Quels sont vos projets à long terme pour le RCD et votre vision pour l’avenir politique de l’Algérie ?
Atmane Mazouz : Notre projet pour le RCD est simple : le préparer à gouverner demain. Cela passe par la formation d’une nouvelle génération de militants, par la rénovation de notre discours et par une ouverture accrue vers les forces de la société civile.
Pour l’Algérie, notre vision est celle d’un État laïc, démocratique et social, respectueux de sa diversité culturelle, garant de l’égalité entre les sexes, protecteur des plus vulnérables. Nous voulons sortir de l’économie de rente et reconstruire sur les bases du savoir, de la création et de la responsabilité.
Il faudra du courage, mais aussi de la méthode. La transition ne se décrète pas, elle se construit par étapes, avec des garanties et avec le peuple comme acteur central, jamais comme spectateur.
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Atmane Mazouz : Oui. À ceux qui croient pouvoir faire taire le RCD par l’intimidation, je dis ceci : vous vous trompez d’époque. L’Algérie a changé. Vous ne tenez plus que par la peur, mais cette peur s’érode. Vos mensonges ne vous sauveront pas de la vérité.
Notre peuple a montré, par le Hirak, par le 20 avril, par octobre 88, par chaque élan de dignité, qu’il ne renonce jamais. Il faut maintenant traduire cette volonté en action politique durable. Le RCD est prêt à en être l’outil. Mais c’est ensemble que nous arracherons la liberté.
Entretien réalise par Brahim Saci
Bonjour ;
je suis Bou3araben et je me pose des questions sur l’histoire de l’Algérie .
Pourquoi la revendication identitaire est concentrée en Kabylie !!?
Je conseille à nos amis chercheurs de dévoiler un passage de notre histoire qui a été occulté pour consolider la thèse du peuple opprimé !!.
Moi je pense que tous les citoyens du Maghreb ont choisi la DERDJA contrairement aux Kabyles qui ont fait un choix différent .
Alors assumez votre décision sans accuser les Bou3araben de colonisateurs.
Sincères Salutations
Non seulement tu es hors sujet en plus tu étales le peu de cervelle que tu sur les Kabyles.
Moi, en tant que Kabyle libre, il y a pas que la langue et la culture qui va avec qui nous sépare, avec vous Bou3araben ,
il y a aussi cet écart cérébral qui fait que » Quand un Kabyle montre la lune, l’idiot Bou3araben regarde le doigt ».
63 ans après, la Kabylie ne s’intègre tjrs pas et ne veut pas s’intégrer dans cette Algérie Kharabo islamique, porteuse que de malheurs.
La séparation est irréversible car il y a vraiment incompatibilités au niveau même du cerveau comme l’illustre bien notre « compatriote » S.F.
La Kabylie assumera son indépendance qui arrive à grands pas car elle vit de fait sous colonisation arabo islamique.
C’est à vous Iaarvouvens de nous lâcher les basquets avec vos Khawa Khawa , on vous laisse le pétrole et le gaz du Sahara…La liberté n’a pas
de prix….
La Kabylie va compter sur son capital humains, Mc Do est une entreprise plus rentable que Sonatrach, je ne parle mm pas des entreprises
dans les technologies de pointe.
j’avoue que je n’ai pas compris ta remarque disant que les citoyens du maghreb ont choisi la deridja à quel moment cela a été fait c’est la deridja qui est enseignée en algérie je ne crois pas …
en arrière plan tu veux dire qu’a partir du moment ou les kabyles sont minoritaires il faut ‘ils se soumettent la question ne se pose pas en termes de majorité et de minorité tu as une région qui tient à sa langue et qui ne veut pas la voir disparaitre est ce légitime ? oui… je ne parle pas de colonisateurs arabes parce que certains qui se définissent arabes sont des amazighs arabisés mais libres à eux de ne pas se définir comme amazighs cette question avant d’être culturelle est politique je la situe dans le combat pour la démocratie en algérie ou les droits culturels doivent être respectés ou la langue kabyle ne doit pas disparaitre elle doit être enseignée dans toutes les écoles en kabylie avec des caractères latins à tous les niveaux et utilisée dans toutes les administrations de la kabylie notamment dans le secteur de la justice et l’arabe continuant à être enseignée à un certain niveau pour garder le statut de langue véhiculaire entre les régions cela bien sûr dans le cadre d’une algérie démocratique au lieu d’avoir cette mascarade qui consiste à déclarer théoriquement que la langue amazigh est langue nationale les billets d’avion et les factures de la société des eaux ont vu disparaitre le français mais remplacés par l’amazigh pourtant langue nationale pas du tout vous n’y êtes pas par l’anglais ….c’est du n’importe quoi …
Je te conseille de lire d’abord un peu d’histoire sur l’Afrique du Nord pour te cultiver un peu au lieu de taper ta petite tête sur le sol
pour attendre la fin.
Ceux qui t’ont colonisé n’en veulent plus de toi et pourtant tu t’agrippes a leurs djellabahs comme un morpion.
Les kharabomuzz adorent danser pour des aveugles.
Pourquoi la Kabylie est la seule region qui tient debout ?
1/ Parce que les kabylles connaissent leur histoire
2/ Parce que les kabyles aiment vivre libres et indépendants
3/ Parce que les kabyles sont réalistes et savent que tout ce qui vient d’orient n’est que du khorti car vehiculé par des khorotos qui ne savent rien en dehors de inchallah.
4/ Les kabyles ne veulent pas se faire blesser le front a force de se taper 5 fois la tete sur le béton des mosquées (les tapis se trouvent dans la nouvelle mosquée qui a couté des milliards).
5/ Le kabyle trouve impossible de se sentir a l’aise dans la peau des autres alors que vous vous ne savez même pas qui vous etes alors vous suivez comme des moutons.
En dehors de « dieu a dit ceci » et « dieu a dit cela » vous vous sentez perdu dans un autre environnement.
Une question a 1 douro: Allez vous vous suicider quand ceux que vous idolatrez vous diront que tout est du khorti et commenceront a servir l’alcool chez eux ?
Deja qu’ils vous rejettent comme étant « arabes » que vous restera t il en dehors de vous suicider car vous réaliserez que vous n’êtes ni arabes et ni musulmans.
Nous au moins ont sait qui nous sommes depuis notre existence: On est des kabyles berberes et fièrs de nos origines et de notre culture !
Voila pourquoi on veut vivre indépédants entre nous et sortir de vos fausses histoires et vos chimères qui n’en finissent jamais.
En dehors de rêver, d’attendre que les autres vous prennent en charge et d’ignorer la réalité, que savez vous faire au juste ?
Scander macha allah et inchallah vous suffit pour être heureux dans la vie.
Bonne chance et belle vie !
Mon premier commentaire visait sedik farouk j’adresse mon deuxième commentaire à nora
cette fierté d’être kabyle et de le proclamer me gêne un peu et parfois cela ne correspond à la réalité telle que je la perçois et je parle en mon nom et non au nom de tous les kabyles qui ont des avis très diversifiés sur tous les sujets et c’est une bonne chose d’ailleurs en arrière plan du raisonnement bien sur que c’est l’indépendance de la kabylie qui est avancée mot d’ordre minoritaire en kabylie même pour autant mot d’ordre que je respecte et dans une algérie démocratique le mak pourra développer son programme en toute liberté je suis pour une autonomie linguistique dans le cadre de l’algérie démocratique..par contre présenter les kabyles comme cela a été fait ne correspond pas à la réalité je prendrai un point important tel que celui de la religion or il suffit de voir le vendredi comment la mosquée de tizi ouzou est envahie personnellement je ne suis pas croyant bien sûr je suis pour la laicité la séparation du religieux et du politique et dans ce domaine il y a du boulot à faire même en kabylie …
@Missiou Bou3araben SEDDIK
Si je comprends bien hormis les Kabyles tous les autres citoyens dudit Makhreb ont choisi la Dardja ! Personnellement je salue votre expertise linguistique qui, d’ailleurs, a dû vous demander beaucoup de temps de transhumance à travers cet immense espace géographique. Je ne sais pas si vous êtes allé sur les traces d’El Idrissi, d’El Bekri ou de Hassan El Wezzan, Léon l’Africain et là, à travers vos pérégrinations, vous avez relevé et noté sur les lieux mêmes les sonorités d’une Dardja exprimée sans retenue aucune partout. Et partout c’est, en Algérie, chez les Chaouis, aussi bien que chez les Mozabites, chez les Ouarglis, chez les Chenouis de Tipaza, de Cherchell, de Tenes ou du Zaccar, chez les Kabyles des monts blidéens, ou ceux de la vallée du Chélif, chez ceux de l’Ouarsenis, ou des Bethiouas d’Arzew, des Snoussi de Tlemcen, des communités du Touât et Gourara, ceux de Bousemghoun et de Saida et de la Saoura, des Touaregs d’Adrar, d’In Salah, de Djanet, d’In Amenas, de Tigentourine, de Tamanrasset, d’In Zaouaten, d’In Ideq etc. Partout, en Libye, c’est les Nefoussi, ou ceux de Misrata, de Ghadames ou d’Augila etc. Partout, en Tunisie, particulièrement à Titaouine, à Ben Guerdan, à Djerba etc. Partout, en Égypte aussi, à Siwa, qui garde pour mémoire le Temple et sanctuaire d’Amon, l’Amen Amazigh qui représente l’eau et incarne le sens de la vie. Partout, au Maroc, vous avez dû entendre la sonorité des voix Rifaines susurrer la Dardja à Nador, Berkane, Tetouan ou à Al Hoceima, aussi chez les montagnards de l’Atlas les Chelha ou plus loin encore vers le Tafilelt, vers Taroudant plus amazighe que jamais, ou bien peut-être à Agadir avec ceux du Souss.
Ben voyez-vous, les Kabyles ont cette navrante habitude que l’Antiquité leur a léguée à travers les luttes des générations qui les ont précédées, c’est de résister et de ne pas s’endeuiller en s’enveloppant avec les guenilles de l’aliénation. Leur résistance a inspiré toutes les communautés Nord-Africaines qui se revendiquent amazighes plus que jamais.
Ils ont aussi compris que cette langue liturgique ne peut servir qu’aux incantations bigotes, que ce n’est pas avec une langue morte qu’on édifie une nation moderne ouverte sur l’universel.
Tout ça edt beau. Tout ça est joli. Comme à l’époque de SS, ces mots ţţaken aveh’ri i tureţ. Mais sans plus. Car il y à l’utopie, le rêve, une certaine naïveyé… et il y a la réalité, qui est celle-ci : toutes ces idées énoncées avec une forte émotion, tous ces principes ne sont valables qu’en Kabylie. Et en dehors de la Kabylie ( et encore! Cela reste à prouver), le RCD n’existe pas. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi dans l’Algérie arabo-islamique.
Donc, Monsieur Mazour, tout comme SS en son temps, vous trompez vos militants, vous trompez les démocrates, vous trompez vous-même, en faisant croire au monde que vos rêves auront une quelconque chance de devenir réalité. Et c’est là votre drame. Il y a autant de chance que l’idées du RCD soient au Pouvoir que le fait de voir un jour la lune nous montrer sa face cachée
Et ça, vous le savez. Le Pouvoir le sait. Tout le monde sait. Vous ne me croyez pas ? Prouvez-nous le contraire.
Libérer la Kabylie d’abord , avant de songer a libérer l’algerie.
J’ai cru comprendre que le MCB, servi à toutes les sauces par Mas Mazouzi dans cette interview, est dissous en 1989 pour être remplacé par le RCD. C’est ce que disaient les prospectus ramenés d’Aqvu par des jeunes ayant été un meeting par le futur RCD.
Il était tellement dissous qu’il a éclaté en 3 tendances durant les années 90. Les documents, les archives, c’est des choix de ce qu’on conserve.
Cette «dissolution» était tellement détestable pour rester dans la retenue que le mouvement ne s’en est jamais vraiment relevé … et la culture non plus.
Après, bien sûr, tout le monde peut rater un virage et rester crédible pourvu qu’il n’explique pas les éclaboussures par des marques de sainteté. D’un mouvement culturel aussi large que l’océan, une source d’inspiration pour tous le monde, le RCD a voulu en faire l’instrument d’une chapelle. Et ça a fait pérter un truc qui est par nature très fragile.
Le problème fondamentale en Algérie est les demies mesure.
A mon avis mis à part le MAK tous les autres partis sont des lèvres.
Je m »explique :
Le FFS parti très populaire en kabylie uniquement ailleurs en Algérie c’est la diaspora kabyle
Sont nom aurait du être Parti Socialiste de Kabylie.
RCD : parti purement kabyle ailleurs c’est les modalités et quelques chaouis ce parti à été autorisé pour contrer le FFS et légitimer l’autorisation du FIS.
FIS et ses satellites: parti strictement musulman anti démocratique doté d’une branche armée son but est d’instaurer un état théocratique en imposant l’islam comme seule religion et instauration de la chariaa.
FLN et ses satellites : c’est de la merde ; le corps humain quand on lui donne du miel , de la viande, des fruits du très bon pain etc etc il donne toujours de la merde après avoir extrait les éléments utiles la subsistance.