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Au moins 19 militaires maliens tués dans une attaque attribuée à des jihadistes

TERRORISME

Au moins 19 militaires maliens tués dans une attaque attribuée à des jihadistes

Les attaques meurtrières contre des civils et des militaires se multiplient depuis plusieurs mois au Sahel. Au moins 19 militaires maliens tués dans une attaque attribuée à des jihadistes

Au moins 19 gendarmes maliens ont été tués, ce dimanche 26 janvier, dans la localité de Sokolo (400 km au nord de Bamako) au cours d’une attaque attribuée à des jihadistes (sources militaires et élus locaux). Il y a eu aussi cinq blessés.

Peu avant, une source militaire malienne a affirmé que le « nouveau bilan provisoire » de l’attaque contre le camp de Sokolo, proche de la frontière mauritanienne, était « d’au moins 18 gendarmes tués ».

Sokolo est situé dans le cercle de Niono, dans la région de Ségou (centre), où sévissent des groupes djihadistes liés à la nébuleuse terroriste Al-Qaïda. Il s’agit de la dernière localité avant la frontière avec la Mauritanie.

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Ils « sont partis avec tous les véhicules et les armes »

Des responsables maliens ont attribué ce coup de force à des « terroristes », terme avec lequel ils désignent les groupes djihadistes qui sévissent au Mali depuis huit ans, malgré des interventions militaires françaises, de l’ONU (Organisation des Nations unies) et africaines.

« Les assaillants étaient plus d’une centaine, a déclaré à l’AFP un habitant de Sokolo, Baba Gakou. Ils sont arrivés à 5 heures (NDLR : 6 heures à Paris). Ils ont coupé la retraite des gendarmes. Les coups de feu ont cessé à 7 heures », a-t-il ajouté. Selon cet habitant, les assaillants « sont partis avec tous les véhicules des militaires et les armes ». Des renforts ont été dépêchés sur place de Diabaly, à une dizaine de kilomètres, selon une source militaire malienne.

« Les militaires tués sont tous des gendarmes », a aussi déclaré un élu de cette localité. « Les terroristes sont arrivés à moto. Ils étaient très armés », a-t-il ajouté.

Renforts français

« C’est vraiment un chaos », a pour sa part témoigné une source humanitaire locale ayant pu pénétrer dans le camp après le départ des présumés djihadistes. « Tout le matériel militaire a été emporté. On a le sentiment que les assaillants savaient où ils mettaient les pieds », a déclaré cette personne.

Le centre du Mali, ainsi que le Burkina et le Niger voisins, ont connu ces derniers mois une succession d’attaques djihadistes meurtrières contre les soldats et les civils, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région parviennent à les enrayer. Le nombre de victimes des violences a été multiplié par cinq depuis 2016 au Mali, Burkina et Niger pour atteindre environ 4000 morts en 2019, selon l’ONU. Le conflit au Sahel a fait des centaines de milliers de déplacés.

L’état-major français a indiqué jeudi que la force antidjihadiste au Sahel, Barkhane, a mis « hors de combat » plus d’une trentaine de djihadistes dans le centre du Mali ces deux dernières semaines. Cinq autres ont été tués le 19 janvier dans une frappe de drone non loin de la frontière nigérienne. Depuis décembre, Barkhane a annoncé la « neutralisation » de dizaines de djihadistes.

Devant la propagation djihadiste, le président français Emmanuel Macron, et ses homologues du Sahel réunis en sommet le 13 janvier ont affirmé leur volonté de faire porter l’effort militaire sur la région dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger), y désignant le groupe Etat islamique au grand Sahara comme l’ennemi prioritaire. La France a annoncé début janvier envoyer 220 soldats pour renforcer les 4500 de Barkhane déjà déployés. Son chef d’état-major vient d’annoncer l’envoi de « moyens supplémentaires » qui devraient être détaillés d’ici à la fin du mois.

 

Auteur
AFP/RFI

 




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