Les autorités algériennes n’ont pas renouvelé en 2019 l’accréditation d’Aymeric Vincenot, chef du bureau d’Alger pour l’Agence France presse.

Le journaliste de 45 ans, en poste à Alger depuis juin 2017, a dû quitter le pays mardi au terme de l’ultime délai qui lui avait été accordé par la police à l’expiration de son titre de séjour.

Cette expulsion qui ne dit pas son nom survient au moment où le pays vit un mouvement populaire sans précédent où des millions d’Algériens sont tous les jours dans la rue pour réclamer le départ du système en place.

Reste la question de l’avenir de l’Agence France-Presse (AFP) en Algérie. Va-t-elle envoyer un nouveau journaliste ou se contenter de garder un bureau pour assurer le strict minimum ? 

Pas de nouveau directeur

«Cette décision prise sous la présidence d’ Abelaziz Bouteflika est inacceptable. Il n’est pas question pour nous, dans ces conditions, de nommer dans l’immédiat un nouveau directeur à Alger», a réagi le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, dans un communiqué.« En nous privant de chef de poste sur place, cette décision porte gravement atteinte à notre dispositif, qui vise à assurer une couverture exhaustive et rigoureuse des évènements historiques qui se déroulent actuellement en Algérie», a ajouté le patron de l’agence, qui dispose d’un bureau dans le pays depuis 1962. 

Il a toutefois souligné que l’AFP «ne renonçait pas pour autant» à poursuivre cette couverture des évènements en Algérie, où elle a pu dépêcher plusieurs envoyés spéciaux ces dernières semaines. L’Agence continuera de déposer des demandes de visa pour d’autres journalistes, a souligné le PDG de l’agence de presse.

Quelle sera la réaction du Quai d’Orsay suite à cette décision des autorités algériennes ?