Si d’aucuns doutent encore du fait que la machine à médiocrité avance à vitesse grand V, au pays, la baisse de la moyenne d’admission au bac, portée à 9.5/20, vient d’en dissiper les contours.
Malgré cette baisse, le ministre de l’Éducation nationale a indiqué que le taux de réussite de 58,75% est en léger recul par rapport à celui de l’année dernière qui était de 61,17%. On se demande bien quel aurait été le véritable taux de succès si on avait gardé la moyenne de 10/20 pour octroyer le sésame !
On comprend mieux pourquoi les résultats ont été annoncés avec retard. Le temps de rectifier le tir et augmenter le nombre de bacheliers, car sans cette rectification, sans doute que nous serions arrivés à un taux national inférieur à 50 % ! Auquel cas, c’eut été un aveu d’échec impossible à colmater ! Sacrés chenapans !
Par ailleurs, il eut été instructif de nous renseigner sur la distribution des notes selon les matières, sans doute que les meilleurs résultats sont à chercher du côté de tarbia islamia, comme chaque année, depuis belle lurette. Quant aux sciences …
Rien de nouveau à l’horizon de la médiocrité ! Pas de panique le décervelage à l’œuvre
En 2010, nous disposions de tels chiffres. Voici ce qu’ils nous avaient inspirés :
Les Sciences…islamiques au secours du Bac 2010 : un génocide intellectuel multiplié par dix ! (*)
Mohamed Fellag le formulait si bien, et à juste titre, dans un de ses sketches : « Quand on atteint le fond, le bon sens voudrait que l’on remonte, mais en Algérie on creuse ! ».
Benbouzid continue de creuser sans relâche, avec l’aide des sbires FLiN-tox, depuis 20 ans, la fosse commune dans laquelle on précipite notre jeunesse, donnant, à ceux qui refusent l’implant de barreaux dans le cerveau, une issue unique : celle de la Harga, au prix de leur vie. Comment diable se fait-il qu’un père de famille qui se vante du multilinguisme de ses enfants ose faire part d’un satisfecit quelconque à des résultats aussi ridicules que ceux du Bac 2010 ?
Jugez-en, par vous-mêmes, avec ce titre dithyrambique de la presse qui annonce : « 61,23% de réussite au bac. Un taux exceptionnel ! (**) », et l’analyse dans le détail qui révèle que moins de 5% des élèves ont pu avoir la moyenne dans les langues étrangères que sont le français et l’anglais ; et que 90% des candidats ont obtenu une note supérieure à 10 en sciences (?) islamiques (***).
N’y a-t-il donc plus aucune autre alternative à la formation de notre jeunesse que celle du choix entre le diplôme de Bachelier de l’Islam et celui de Chevalier du Coran, deux parcours distincts pour une même cause ?
Et, paradoxe des paradoxes : même en langue arabe (l’unique langue étrangère, en fait, au sens nucléaire du terme, mais néanmoins langue de Dieu, n’est-ce pas ?), seuls 30% des candidats ont obtenu la moyenne, alors que, il faut insister sur ce résultat, 90% ont cartonné en sciences (?) islamiques. Cherchez l’erreur !
Ces résultats relèvent d’une opération de génocide intellectuel unique dans les annales de l’évolution des sociétés. Même l’Arabie saoudite, source originelle d’un certain message, ne s’adonne pas à de telles opérations ethnocides d’envergure.
Comment peut-on continuer à fermer les yeux et laisser ces mercenaires du pouvoir transformer ainsi nos enfants en fiers chevaliers du Coran et fiers bacheliers de la religion, et qu’en parallèle nous osions nous étonner d’être classés derniers à des Olympiades de mathématiques ?
Si le département de Benbouzid pousse le ridicule jusqu’à afficher un satisfecit imbécile à de tels résultats, n’y a-t-il pas là, pour nos enseignants, une occasion unique de rendre le tablier et refuser ce rôle d’acteurs complices de cet holocauste intellectuel ravageur, au lieu de borner la récurrence de leurs combats à de simples revendications salariales et de logements ? Malheureusement, c’est leur khobza qui est en jeu. Et la khobza, ça ne se négocie pas !
À moins que les résultats du Bac ne soient représentatifs de l’état du corps enseignant, et qu’il faille, de ce fait, en conclure que seuls 5% maitrisent encore le message universel de savoir et, qu’à concurrence de 95%, la majorité écrasante vibre aussi aux rythmes de « qalla llah, qualla rassoul » que les idéologues du pouvoir distillent en permanence sur nos ondes radios et télés ?
Non Boudiaf, l’école algérienne n’est pas sinistrée ! Car ne peut prétendre au statut de sinistré, avec le corollaire d’indemnisation et d’efforts de sauvetage qui en découle, que ce qui existe déjà.
L’école algérienne n’existe même plus ! Mutée au fil des ans en école coranique par ces mercenaires au pouvoir, pendant que leurs enfants fréquentent, avec les bourses du pétrole, des écoles prestigieuses du monde, pour revenir perpétuer ces métiers de fossoyeurs du peuple que la petite famille de « chouakers » se transmet de père en fils depuis 1962. Le cas de Harraoubia, que son oncle a envoyé faire une thèse minable juste pour revenir occuper les postes de Recteur et de ministre de l’Enseignement supérieur, est l’exemple le plus probant du partage du butin de guerre entre les membres exclusifs d’une certaine petite famille.
Barakat ! Laissez-nous donc donner du savoir à tous nos enfants !
Mais avant de partir, n’oubliez surtout pas, pour votre salut éternel, d’amarrer à vos charrues toutes les tentacules de la bête immonde que vous avez procréée et qui infecte l’Algérie, notre unique paradis !
Kacem Madani
* Pour dire que rien n’a changé, ce que vous écrivions du temps du ministre Benbouzid
** El-Watan du 07-07-2010 : 61,23% de réussite au bac. Un taux exceptionnel !
*** El-Watan du 07-07-2010 : Interview de Iddir Achour, porte-parole du CLA.
Le plus grand fossoyeur de l’école algérienne ce n’est pas Benbouzid mais bien Ahmed Taleb médecin de son état ayant fait pourtant ses études au pays des « kouffars ».Ministre chargé des enseignements primaire et secondaire pendant plusieurs années par Boumediène de 1965 à 1971 je crois et qui a fait de l’Ecole algérienne l’annexe de la mosquée ou de la zaouïa du coin,c’est selon.Les résultats on les récolte aujourd’hui encore avec cette arabo-islamisation de la société destinée selon ses concepteurs à une crétinisation à marche forcée de cette même société pour des buts inavouables.Mais ces hypocrites scolarisent leurs progénitures au lycée Descartes de l’époque ou Alexandre Dumas aujourd’hui pour qu’ils continuent leurs études en France.Quand aux enfants de la plèbe,ils ont toujours la « harga » pour aller voir ailleurs au risque de se noyer ou de finir SDF.
Momo,
Merci Samy, tout est dit, fabrique d’inculte et une population qui marche sur le ventre, rendez Alger de mon enfance ou (librairie, kiosque, bistrot, boutique de fringues…) se côtoient. Les hommes et les femmes de ce pays méritent mieux. dommage que l’algérien d’en haut ne se remet jamais en cause voir la l’agence de médicament, la coupe d’Afrique et du monde c’est toujours de la faute des autres…
Même Alger de «notre enfance »et autres Alger ta3 zman n’est que ce qui restait de l’époque coloniale. Qu’avons nous fait pour le mériter (vu qu’on a fait une «thawra fi itaar islamiyya , a quoi vous attendiez-vous enfin ? »); et qu’avons nous fait pour la sauvegarder ? Rien. Pire, on se gaussait des gueux de la campagne qui, eux, ont su préserver un tant soit peu, le fonctionnement de la cité, de l’Occident en fait.
Le drame c’est que à cette époque «du bon vieux temps où il faisaient bon parasiter », ce sont les citadins qui se vantaient d’être occidentalisés; non pas pour avoir sauvegarder la citoyenneté comme les campagnards, mais pour avoir eu accès à la consommation de l’occident industriel.
Pour vous dire, comme dirait Brel, Messieurs, il n’y a jamais eu de bon vieux temps ni de citadins en Algérie indépendan