L’Algérie a obtenu l’autorisation pour adhérer la Nouvelle Banque de Développement (NDB), la banque fondée par les membres de ce groupe des pays émergeants qu’est les Brics.
C’est ce qu’a annoncé,ce samedi 31 août 2024, Dilma Rousseff, présidente de cette institution, en marge de la neuvième réunion annuelle de la banque au Cap, en Afrique du Sud, citée par l’agence Reuters.
L’Algerie qui avait exprimé son intérêt pour rejoindre la NDB dès 2023, avec une première contribution estimée à 1,5 milliard de dollars, vient s’ajouter au groupe de pays qui ont adhéré à cet établissement financier, à savoir le Bangladesh, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Uruguay qui ont été admis, en 2021, comme nouveaux membres de la banque, suite à décision de s’ouvrir à d’autres membres.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère des Finances a confirmé la nouvelle de l’adhésion « officielle » de l’Algérie à cette institution.
« L’adhésion de l’Algérie à cette institution de développement importante, qui est le bras financier du groupe Brics, constitue une étape majeure dans le processus d’intégration au système financier mondial, faisant de l’Algérie le neuvième pays à devenir membre de la Nouvelle Banque de Développement », indique le ministère des Finances, qui considère que « Cette adhésion est le résultat d’une évaluation rigoureuse, largement due à la solidité des indicateurs macroéconomiques de l’Algérie, reflétant la robustesse de son économie nationale. »
« Les performances économiques remarquables réalisées par l’Algérie ces dernières années, en termes de croissance économique, soutenues par des réformes multisectorielles, ainsi que son classement récent en tant qu’économie émergente de la tranche supérieure, en font un partenaire fiable et efficace au sein de cette institution », expliquera le département de Aziz Faidi, pour qui « l’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle Banque de Développement ouvre de nouvelles perspectives pour soutenir et renforcer la croissance économique du pays à moyen et long terme. »
Pour rappel, l’Algérie, avait manifesté son désir d’adhérer à la NAD dans la sillage de sa demande de faire partie du club des Brics qui n’a, finalemen n’a pas été acceptée au sein du bloc, lors de l’annonce des nouveaux membres. Les cinq membres fondateurs qui s’étaient réunis, en août 2023, en Afrique du sud avaient choisi d’inviter six nouveaux pays, à savoir l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, l’Iran et les Émirats arabes unis.
L’absence de l’Algérie dans cette short list avait eu l’effet d’un assomoire pour les responsables algériens qui avaient fondé beaucoup d’espoirs pour faire partie du club très fermé de ces pays dits émergeants.
Il convient de savoir que la Nouvelle Banque de Développement a été créée en 2015 par le groupe BRICS, qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, avec un capital initial estimé à 100 milliards de dollars américains.
Le siège de la New Development Bank, affiliée aux BRICS, est situé à Shanghai (Chine). Son objectif est de contribuer à la croissance et au développement mondiaux en répondant aux besoins et aux aspirations des pays en développement.
Depuis sa création, la Banque a approuvé plus de 90 projets totalisant 32 milliards de dollars, soutenant des domaines tels que les transports, l’approvisionnement en eau, l’énergie propre, les infrastructures numériques et sociales et la construction civile.
La rédaction