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Bejaia : l’universitaire Kamel Aissat acquitté

Kamel Aissat

Professeur Kamel Aissat.


La cour de Béjaïa confirme ce dimanche en appel l’acquittement en faveur du professeur Kamel Aissat. Cet universitaire est poursuivi pour avoir dénoncé le crime écologique qu’engendrera l’exploitation de la mine de plomb et de zinc d’Amizour (Bejaia).

Le parquet près la cour de Béjaïa avait requis le 21 avril dernier, 15 mois de prison ferme et 100 000 dinars d’amende contre le professeur Kamel Aissat. Ce dernier a déjà été acquitté en première instance. Il a été placé sous contrôle judiciaire le 16 juillet 2023 et interdit de quitter le territoire nationale. Son seul tord est d’avoir alerté les autorités et l’opinion publique sur les risques majeurs que fait courir l’extraction du plomb et du zinc sur la région. Cet universitaire engagé dans les luttes sociales et environnementales a été traîné par les autorités devant la justice pour son analyse d’universitaire concernant l’exploitation de la mine de plomb et zinc d’Amizour-Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa. Kamel Aïssat a mis en exergue dans une contribution publique l’impact de cette exploitation sur la santé publique et sur l’environnement.

Si les opposants à l’exploitation de cette mine sont soulagés par l’acquittement de Kamel Aïssat, qu’en sera-t-il de la mine ? La population retient son souffle à l’idée des risques sanitaires et environnementaux que pourraient causé la mise sa service.

une firme australienne est chargée par les autorités d’exploiter cette mine faisant peser un danger évident pour la santé des populations. Mohamed Arkab, ministre de l’Energie, a soutenu que cette exploitation va booster la croissance économiques. Et la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a affirmé que « toutes les mesures ont été prises pour protéger l’environnement des éventuels impacts du projets ». Cependant, il est peu sûr que les habitants accordent quelque crédit à ces déclarations.

La question est de savoir si les autorités ont véritablement commandité une étude sérieuse sur un éventuel impact écologique de cette mine ? Autrement pourquoi aucun scientifique n’est appelé pour apporté sa caution à la version du gouvernement. Mieux encore, un débat public sur les risques ou pas sur l’environnement aurait été la meilleure réponse du gouvernement aux questions de Kamel Aïssat, en lieu et place de son harcèlement judiciaire.

En l’absence d’ouverture de débats sérieux, le projet menace sérieusement par son impact écologique. Les années à venir pourraient voir le déplacement de populations de villages dû à la pollution.

Yacine K.

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