Le coup d’envoi des épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) sera donné ce dimanche 1er juin 2025 à travers tout le territoire national. Plus de 800 000 candidats sont attendus dans plus de 3 000 centres d’examen, répartis dans l’ensemble des wilayas. Cette session se distingue par un dispositif logistique et sécuritaire exceptionnel, mis en place par les autorités algériennes pour garantir des épreuves équitables, sereines et sécurisées.
Les examens s’étaleront sur trois jours consécutifs, avec trois épreuves par jour. Le premier jour comportera quatre matières : langue arabe, sciences physiques et technologiques, éducation islamique et éducation civique. Les centres ouvriront leurs portes à 7h30, et les candidats sont appelés à se présenter au moins 30 minutes avant le début de chaque épreuve.
Dans une optique d’inclusion, 5 059 détenus, dont 57 femmes et 20 mineurs, passeront les épreuves du BEM au sein de 56 centres d’examen pénitentiaires. Cette opération est organisée en coordination avec le ministère de l’Éducation nationale et la Direction générale de l’administration pénitentiaire, sous la supervision des procureurs généraux afin de garantir transparence et équité. Une démarche saluée comme un symbole fort du droit à l’éducation pour tous les citoyens.
Sécurité renforcée et prévention des risques
La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a mis en place un plan de sécurité global incluant des patrouilles motorisées et pédestres autour des centres pour maintenir l’ordre public, la fluidification du trafic routier sur les axes menant aux centres d’examen et l’escorte sécurisée du transport des sujets d’examen pour garantir leur confidentialité.Des appels au civisme sont adressés aux parents et conducteurs pour éviter le désordre autour des centres.
Parallèlement, la Protection Civile a mobilisé près de 22 000 agents pour couvrir aussi bien le BEM que le baccalauréat 2024/2025. Les établissements scolaires ont été inspectés pour vérifier leur conformité aux normes de sécurité, et un dispositif d’intervention rapide comprenant 21 000 agents, 1 450 ambulances et 1 160 véhicules d’incendie est prêt à faire face à toute urgence.
Tolérance zéro contre la fraude
Les autorités ont renforcé la lutte contre la fraude, en particulier celle impliquant les technologies modernes. Des instructions strictes ont été données à l’ensemble des encadreurs et candidats. La législation en vigueur prévoit des peines de prison allant de 1 à 3 ans en cas de tricherie avérée. Les candidats ont été sensibilisés à ces risques, et les surveillants sont appelés à rassurer les élèves tout en assurant une vigilance sans faille. Une cellule de veille pour la prévention contre la fraude a été mise en place.
Vers l’ouverture de lycées professionnels dès la rentrée 2025-2026
Pour être admis en première année de lycée, les élèves doivent obtenir une moyenne minimale de 10 sur 20 à l’examen du BEM. Si cette moyenne n’est pas atteinte, une note compensée est calculée en faisant la moyenne entre la note annuelle et celle de l’examen. Si le résultat final atteint au moins 10, l’élève peut poursuivre sa scolarité au lycée général ou choisir une orientation vers l’enseignement professionnel. Dans le cas contraire, il pourra soit redoubler, soit intégrer un parcours de formation professionnelle. Afin de renforcer cette dernière voie, de nouveaux lycées professionnels ouvriront leurs portes à partir de la rentrée scolaire 2025-2026, offrant ainsi davantage d’opportunités aux élèves souhaitant suivre une formation qualifiante.
Samia Naït Iqbal