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Benoît Payan tresse des lauriers à Tebboune

Le maire de Marseille, l’ex-socialiste Benoît Payan, est ressorti réjoui de sa rencontre avec M. Abdelmadjid Tebboune. M. Payan n’a presque pas de mots pour qualifier sa rencontre avec le chef de l’Etat. Impérissable.

M. Abdelmadjid Tebboune est un homme qui « porte une vision formidable pour l’avenir de son pays« , a déclaré, mardi à Alger, le maire de Marseille, Benoit Payan.

Dans une déclaration à la presse au sortir de l’audience que lui a accordée Abdelmadjid Tebboune au siège de la Présidence de la République, M. Payan a indiqué que la rencontre était « conviviale », qualifiant le chef de l’Etat d' »homme fier, fin connaisseur de l’histoire dans ses moindres détails et qui porte une vision formidable pour l’avenir de son pays ». N’en jetez pas plus !

La rencontre a permis, selon l’APS, d’aborder « les derniers développements en cours dans le monde ». Rien que ça ! Le maire de Marseille estime que sa visite en Algérie « très importante ». Il a ajouté que les jeunes Algériens sont des « jeunes talentueux et créatifs, capables de relever le défi » et des « personnes remarquables qui aiment leur pays et croient au développement économique de l’Algérie ».

Nous ignorons quels jeunes Algériens M. Payan a rencontrés. Ceux qui ont brûlé les frontières à bord de pneumatiques pour arriver à Marseille ou ceux restés en Algérie ? Peu sûr que l’édile de Marseille ait eu le temps de croiser les jeunes à Alger entre ses cérémonies officielles et ses sorties très encadrés dans certains lieux historiques.

Evidemment, M. Payan n’a pas évoqué la question des violations des droits de l’homme et les 200 prisonniers d’opinion qui croupissent dans les prisons. C’est une affaire intérieure, on ne parle pas de sujets qui fâchent le roi. Mais…

Faut-il se rappeler de la fameuse rencontre en 2015 entre l’ancien president français, François Hollande, et un Abdelaziz Bouteflika quasiment aphone et immobile. Hollande eut cette phrase devenue célèbre : « C’est rare de rencontrer un chef de l’Etat qui a cette alacrité ». C’est dire…

Sofiane Ayache

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