Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a déclaré que le dossier relatif à l’expropriation de l’ambassade d’Algérie au Maroc était fermé, à la suite d’une mesure prise par le Maroc, jugée comme étant « adéquate ». L’affaire est « close », soutient-il.
Voilà la seule bonne nouvelle en lien avec nos voisins marocains des années Tebboune.
Ahmed Attaf s’est fondu d’une déclaration brève sans s’appesantir sur le dossier. Comme pour se satisfaire de l’action de son ministère, Ahmed Attaf clame lors de sa conférence de presse, que « la souveraineté de l’Algérie est entre de bonnes mains ». Puis d’évoquer des contacts avec le Maroc. Parlant de biens fonciers que les autorités marocaines ont tenté de s’approprier, selon les Affaires étrangères, Ahmed Attaf confie que « cette question a été soulevée par les Marocains et nous y avons répondu, ce qui a amené le Maroc à prendre une décision que nous jugeons appropriée, l’affaire étant ainsi close ». Pour autant aucun détail n’a été fourni sur l’accord trouvé avec le Maroc.
L’opinion publique algérienne secouée par la charge des déclarations au sujet de cette affaire aurait sans doute aimé savoir comment un compromis a été trouvé avec Rabat. Car après le tollé soulevé et les menaces proférées, les Algériens voudraient comprendre comment la raison a prévalu ici et pas sur les autres différends qui pourrissent les relations entre les deux pays voisins. Mais comme la transparence n’est pas la première des qualités des autorités, …
Dans un communiqué publié le 17 mars, l’Algérie a condamné, « dans les termes les plus énergiques », le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc, affirmant que le gouvernement algérien « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ».
« Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie », rappelle Ahmed Attaf. Puis étaye son propos : « Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des dépendances de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc ».
« Dans ce sens, le projet marocain qui s’inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances, crâne encore le ministre des Affaires étrangères.
Vent debout l’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques. « Elle en dénonce, également, avec force l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout Etat membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité. »
Dans une ultime menace, le ministère des Affaires étrangères ajoute que « le gouvernement algérien répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ».
A priori donc, cette affaire est « close » en attendant un autre esclandre qui va encore éclabousser l’histoire tumultueuse des deux pays.
Yacine K.