31.9 C
Alger
samedi 14 juin 2025
AccueilMise en avantBlanchiment d’argent et de financement du terrorisme : ce que signifie l’inscription...

Blanchiment d’argent et de financement du terrorisme : ce que signifie l’inscription de l’Algérie sur la liste noire de l’Union européenne

Date :

Dans la même catégorie

spot_imgspot_img
- Advertisement -

Coup dur pour Alger. La Commission européenne a officiellement inscrit l’Algérie sur sa liste noire des pays présentant un risque élevé en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.

 Une décision qui place le pays sous le feu des projecteurs, au moment même où il tente de redorer son image financière à l’international. Ce qui ajoute une énième tuile à ce régime qui collectionne les échecs à l’international et à l’intérieur.

L’annonce est tombée mardi, assortie d’un message clair : les efforts consentis par l’Algérie pour renforcer sa régulation bancaire, améliorer la transparence de ses flux financiers et lutter contre les circuits illicites demeurent insuffisants. Cest peu dire quand on sait le mal qui ronge ce système opaque et duablement autoritaire.

Bruxelles s’appuie, dans son argumentaire, notamment sur les conclusions du Groupe d’action financière (GAFI), qui avait déjà placé Alger sous étroite surveillance ces derniers mois.

Conséquence directe de cette mesure : les transactions financières impliquant des acteurs algériens feront désormais l’objet d’un contrôle renforcé dans l’espace européen, avec des obligations accrues pour les établissements bancaires.

Un revers économique et diplomatique

L’inscription sur cette liste noire survient à un moment délicat pour l’économie algérienne. Alors que le gouvernement ambitionne de diversifier ses sources de revenus et de séduire de nouveaux investisseurs étrangers, cette classification risque d’assombrir davantage le climat des affaires. Plusieurs partenaires européens pourraient se montrer plus frileux à l’idée de s’engager dans un environnement perçu comme instable ou opaque.

Ce classement vient également interroger sur les motivations politiques de Bruxelles. Pourquoi l’Algérie, alors que certains États longtemps critiqués pour leur manque de transparence — à l’instar des Émirats arabes unis ou du Panama — viennent d’être retirés de la liste ? Une interrogation que plusieurs observateurs ne manquent toutefois pas de soulever.

Au total, onze pays figurent désormais sur la liste noire de l’Union européenne, dont le Liban, le Kenya ou encore Monaco. À l’inverse, huit États en ont été retirés, preuve, selon Bruxelles, que des réformes crédibles peuvent permettre une sortie progressive du dispositif.

À Alger, les autorités n’ont pour l’heure pas réagi officiellement. Mais cette décision européenne devrait pousser le gouvernement à revoir en profondeur sa gouvernance économique, à renforcer sa coopération avec les instances financières internationales et à moderniser un système bancaire souvent pointé du doigt pour son opacité.

Plus qu’une simple mesure administrative, cette inscription constitue un avertissement. Faute de réponse rapide et concrète, l’Algérie s’expose à un isolement financier durable, à une perte de confiance généralisée et à une pression accrue sur la scène internationale.

Samia Naït Iqbal

Dans la même catégorie

Dernières actualités

spot_img

4 Commentaires

  1.  » Blanchiment d’argent et de financement du terrorisme : ce que signifie l’inscription de l’Algérie sur la liste noire de l’Union européenne…. » le titre en lui même porte une réponse sibylline…! DEUX points on ouvre les guillemets:  » l’Europe n’accepte le pillage des richesses des ALGERIEN-NE-S que si et seulement si la JUNTE à Alger fasse plus de concessions à savoir ouverture totale au profit des Européens EXCLUSIF…! Et les jours et semaines à venir nous apporteront confirmation

  2. Je trouve l’article sur la présidence de 6 années de Tebboune, en partie, vraiment injuste. En ce qui concerne les prisonniers politiques je ne me prononce pas car je ne connais pas la situation. Pour la liberté d’expression, pour moi, l’exigence de la liberté d’expression je ne la mettrais pas au niveau de celle des pays européens qui ont derrière eux des siècles d’existence comparée à l’Algérie un très jeune pays qui, il y a 60 ans était à 95 % analphabète.
    Le bilan économie de 6 années de Tebboune est, pour moi, positif. Partant d’une situation laissée par le clan qui avait gouverné l’Algérie pendant 20 ans en instituant la corruption comme système de gouvernance, Tebboune a réussit dans son travail :
    – le niveau de vie des algériens en général a été amélioré ;
    – 2 millions de jeunes diplômes bénéficient d’une allocation. Parmi eux plusieurs milliers ont trouvé un emploi ;
    – des milliers de responsables de la corruption et de la dégradation de la situation entre 1999 et 2019 croupissent aujourd’hui en prison (des anciens ministres et 1ers ministres, des soi-disant patrons de l’industrie….) ;
    – Le taux d’inflation astronomique a été abaissé à environ 4 %
    – un développement de l’agriculture qui n’a jamais était atteint par l’Algérie. Beaucoup de produits (fruits et légumes) agricoles sont produits en Algérie contrairement aux années 1999 à 2019 ;
    – il en est de même pour l’industrie ou des milliers d’entreprises bloquées par les bureaucrates véreux produisent aujourd’hui pour le bonheur des algériens ce qui permet d’économiser les devises
    -sans oublier les grands chantiers : chemins de fer Oran Tindouf pour l’exploitation de la mine de ghar djbilet, celui de Annaba Tebessa pour le phosphate, la transaharienne route autoroute et fibre optique et l’accord pour le gazoduc Nigeria Algérie
    Pour la politique étrangère, la majorité des algériens sont en accord avec ce que décide Tebboune que ce soit vis-à-vis du maroc expansionniste ou de la France coloniale

    • « Le bilan économie de 6 années de Tebboune est, pour moi, positif. Partant d’une situation laissée par le clan qui avait gouverné l’Algérie pendant 20 ans en instituant la corruption comme système de gouvernance, Tebboune a réussit dans son travail » :
      Vous avez juste oublié que le soukardji était patrie prenante du clan que vous dénoncer !
      Jamais depuis l’existence de l’Algérie, le ministère de l’habitat n’avait atteint un tel niveau de corruption, dixit leurs chef ouyahia.
      Quant au reste de votre chita, pouvez-vous nous dire, pourquoi plus de 90% des Algériens ne rêvent que d’une chose ?
      Fuir cette prison à ciel ouvert ?
      Le niveau de vie s’est certes amélioré, car aujourd’hui ils ne font plus la queue que pour le lait, mais pour tout ce qui permet de se nourrir correctement avec un smic de 100 et quelques euros.
      Mais peut-être que le peuple le vaut bien.
      La brossé à reluire est de nos jours à un village prix.

  3. « Mais cette décision européenne devrait pousser le gouvernement à revoir en profondeur sa gouvernance économique, … ». Vous voulez rire Mme Nait Iqbal? Pour les « autorités » cela reviendrait à se tirer une balle dans le pied tant « nos décideurs » d’hier et d’aujourd’hui sont empêtrés dans des scandales financiers/immobiliers à n’en plus finir. Aussi, l’opacité est et demeure leur alliée la plus sûre et au diable la bonne gouvernance économique et la modernisation du système bancaire. La preuve, même pas fichus de mettre en application, après plus de 6 mois de réunions et de conseils des ministres, une promesse, encore une, faite par 3amhoum devant Dieu et ses créatures (Rabi ou 3badou) à savoir l’allocation touristique de 750 euros. Quant à la promesse de 1 million de têtes d’ovins pour l’Aïd 2025, autant ne pas retourner le couteau dans la plaie encore ouverte!

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici