16.9 C
Alger
Accueil360°Boualem Sansal accueilli à l’Élysée : retour en France après un an...

Boualem Sansal accueilli à l’Élysée : retour en France après un an de détention en Algérie

Date :

Dans la même catégorie

Populisme, ignorance et comédie : anatomie d’une dérive locale

On croise aujourd’hui des figures qui se proclament “défenseurs...

Trafic de carburant libyen : une économie parallèle qui menace directement la sécurité algérienne

Le dernier rapport de l’organisation américaine The Sentry vient...

Marseille 2026 : Sébastien Delogu se lance dans la course municipale

Le député insoumis, Sébastien Delogu, annonce sa candidature et...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Mardi 18 novembre 2025, l’écrivain algérien-français Boualem Sansal et son épouse ont été reçus à l’Élysée par le président Emmanuel Macron, quelques heures après leur arrivée à Paris.

Cette rencontre intervient après qu’une grâce présidentielle accordée par le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a mis fin à une détention arbitraire d’un an en Algérie, au terme d’une médiation impliquant les autorités allemandes.

Dans un communiqué, l’Élysée a salué « la dignité, la force morale et le courage exemplaire » de Boualem Sansal. « La libération de ce grand écrivain a été rendue possible par une méthode faite de respect, de calme et d’exigence », a précisé la présidence française. Emmanuel Macron a également remercié le président allemand Frank-Walter Steinmeier pour son rôle dans la médiation et a salué la décision de son homologue algérien.

Le Comité de soutien international à Boualem Sansal a de son côté exprimé « avec une profonde émotion » la joie de voir l’écrivain de retour en France. Il a rappelé que Sansal décidera lui-même du moment et de la manière dont il souhaitera parler de cette épreuve.

Boualem Sansal, âgé de 81 ans, avait été arrêté et incarcéré en Algérie après des propos tenus dans le média français Frontières, considéré d’extrême droite. L’écrivain y estimait que l’Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires auparavant marocains. Pour cela, il avait été condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». Son incarcération avait provoqué une vive réaction internationale et soulevé une crise diplomatique entre Alger et Paris.

Après sa libération, Boualem Sansal avait été transféré à Berlin pour des soins médicaux, résidant ensuite à la résidence de l’ambassadeur français. Son retour en France était depuis plusieurs mois attendu par le comité de soutien et par ses lecteurs, inquiets pour sa santé et sa sécurité. L’accueil à l’Élysée marque ainsi la fin d’un chapitre difficile et symbolise un geste fort en faveur de la liberté d’expression et du dialogue diplomatique.

L’Élysée a également saisi cette occasion pour rappeler que le journaliste français Christophe Gleizes demeure incarcéré en Algérie, ayant été condamné à sept années d’emprisonnement pour « apologie du terrorisme ». « Nous souhaitons ardemment sa libération et nous travaillons avec diligence à cet égard », a souligné la présidence, témoignant de la continuité des efforts diplomatiques en faveur des ressortissants français confrontés à la justice algérienne.

Le retour de Boualem Sansal en France est perçu comme un moment chargé d’émotion et de soulagement, tant pour sa famille que pour les institutions et les associations de soutien qui ont suivi son parcours. L’écrivain, figure emblématique de la littérature algérienne contemporaine, aura l’opportunité de revenir sur cette expérience et de témoigner, selon ses propres termes, sur les épreuves traversées, tout en restant fidèle à son engagement pour la liberté et la vérité.

Un autre français, le journaliste sportif Christophe Gleizes, est toujours en détention à la prison de Tizi-Ouzou. Il est condamné à 7 ans de prison ferme. Son procès en appel est prévu le 3 décembre. Par ailleurs, il y a plus de 250 prisonniers d’opinion en Algérie. Un fait que peu de médias français relaient, préférant se contenter d’évoquer seulement les cas concernant leurs compatriotes.

Actuellement deux détenus d’opinion, Mohamed Tadjadit, poète dissident, et Cherif Mellal, ancien président du prestigieux club de football, la Jeunesse sportive de Kabylie, mènent une grève de la faim depuis deux jours pour dénoncer l’injustice qui les condamnent. Qui s’en soucie ?

Mourad Benyahia 

Dans la même catégorie

Populisme, ignorance et comédie : anatomie d’une dérive locale

On croise aujourd’hui des figures qui se proclament “défenseurs...

Trafic de carburant libyen : une économie parallèle qui menace directement la sécurité algérienne

Le dernier rapport de l’organisation américaine The Sentry vient...

Marseille 2026 : Sébastien Delogu se lance dans la course municipale

Le député insoumis, Sébastien Delogu, annonce sa candidature et...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici