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Bouira : la jeune Tilleli Belabaci placée en garde à vue

Tilleli Belabaci,

Outre Wissem Sifouan placée sous mandat de dépôt, Tilleli Belabaci, arrêtée ce 17 janvier, est placée quant à elle en garde à vue en attendant sa présentation devant le parquet. 

Tilelli Bellabaci a été placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie nationale de M’cheddallah depuis son arrestation lundi 17 janvier par la gendarmerie nationale à Bechloul.

Les autorités de la wilaya de Bouira s’illustrent tristement par leur zèle à embastiller toute voix qui s’exprime. Deux jeunes filles sont mises aux arrêts pour délit d’expression. Rien que ça.

Wissem et Tilelli (Liberté en kabyle) ne portent pas d’armes, elles n’ont agressé personne et n’ont pas mis à genoux l’Algérie. Elles ont juste exprimé librement ce que des millions d’Algériens ont clamé pendant les deux ans de mouvement de dissidence populaire qui ont secoué le régime.

Mais ce dernier ne supporte plus que les Algériens s’expriment et disent leur réprobation de l’insoutenable situation dans laquelle ils sont plongés.

Dans la « radieuse Algérie » de Tebboune et Chanegriha, il ne fait pas bon d’avoir des opinions libres. Ni d’être une femme libre.

Plus de 320 Algériennes et Algériens sont en prison pour leurs opinions. Deux tiers de ces détenus d’opinion sont originaires de Bouira, Bejaia, Tizi-Ouzou et Boumerdes. Il y a une volonté manifeste de mettre au pas pour les années à venir toute une région, la Kabylie.

Personne n’échappe plus à l’insoutenable arbitraire : responsables politiques, journalistes, universitaires, étudiants. Pris dans son délire totalitaire, le régime en place a décidé de s’assoir sur la Loi fondamentale qui garantit toutes les libertés et s’est affranchi de toutes les conventions internationales des droits de l’homme.

Yacine K.

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