23 novembre 2024
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Bouteflika sera inhumé ce dimanche à El Alia (Alger)

DISPARITION

Bouteflika sera inhumé ce dimanche à El Alia (Alger)

La dépouille d’Abdelaziz Bouteflika sera exposée au Palais du peuple, à Alger, pour permettre à de hauts dignitaires et aux citoyens de lui rendre un ultime hommage.

L’ex-chef d’État algérien Abdelaziz Bouteflika, qui s’est éteint vendredi 17 septembre à l’âge de 84 ans, autrement dit deux ans et demi après son spectaculaire départ du pouvoir, sera enterré ce dimanche à Alger, dans la sobriété. Celui qui était omniprésent durant des décennies mais devenu quasi invisible depuis un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013 n’avait donné aucun signe de vie depuis que la rue et l’armée l’avaient contraint à la démission, le 2 avril 2019.

Abdelaziz Bouteflika sera inhumé au carré des martyrs du cimetière d’El-Alia, réservé aux héros de la guerre d’indépendance, mais il n’aura pas droit aux mêmes honneurs que ses prédécesseurs.

Inhumé au carré des martyrs

Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 après vingt ans à la tête de l’Algérie, s’est éteint dans sa résidence médicalisée à Zeralda (ouest d’Alger), où il vivait reclus depuis deux ans et demi. Il doit être inhumé après la prière du Dohr (après 13 heures locales, 12 heures GMT), selon la télévision d’État.

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Sa dépouille sera exposée auparavant au Palais du peuple, bâtiment d’apparat du centre d’Alger, pour permettre à de hauts dignitaires et aux citoyens de lui rendre un ultime hommage, avant de prendre le chemin du cimetière d’El-Alia, à une dizaine de kilomètres de là, selon plusieurs médias locaux. C’est au carré des martyrs de ce cimetière que reposent tous ses prédécesseurs, aux côtés des grandes figures et martyrs de la guerre d’indépendance (1954-1962).

Des réactions embarrassées

Depuis l’annonce de son décès, qui a suscité des réactions embarrassées des autorités, l’incertitude planait sur le lieu où allait être enterré Abdelaziz Bouteflika et sur l’organisation de ses funérailles. Affaibli et aphasique après un AVC en 2013, il avait été contraint à la démission le 2 avril 2019, après près de deux mois de manifestations massives du mouvement prodémocratie hirak contre son intention de briguer un cinquième mandat consécutif.

Ce sont les manifestants de Khenchela qui ont en premier arraché son portrait accroché au fronton de la mairie le 19 février. Trois jours plus tard, des millions d’Algériens déferlent dans les rues pour réclamer le départ du régime et l’ouverture d’une nouvelle ère politique. 

Deux ans plus tard, si d’anciens hiérarques et généraux sont en prison, d’autres anciens fidèles de Bouteflika tiennent toujours les manettes du pouvoir au prix d’une impitoyable répression. Plus de 220 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Un climat de terreur avec la traque des activistes a été instauré pour étouffer toute velléité de manifester. 

Auteur
Yacine K./AFP

 




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