Le match d’ouverture de cette Coupe d’Afrique des nations 2022 a vu le Cameroun, pays organisateur, l’emporter face au Burkina Faso (2-1), dimanche 9 janvier. Au Stade d’Olembé, les Lions Indomptables ont d’abord été frustrés par les Étalons. Mais le doublé de Vincent Aboubakar sur penalties leur offre un bon départ.
Après des années d’attente, le moment est enfin arrivé au Cameroun. Tout au long de la journée de ce dimanche, la pression a monté à mesure que l’on se rapprochait du coup d’envoi de la CAN 2022. Et après une cérémonie d’ouverture haute en couleurs, sous les yeux du président Paul Biya entre autres, les Lions indomptables ont lancé le grand rendez-vous continental face au Burkina Faso.
Onana se rate, Sangaré punit
Privés de cinq joueurs et de leur sélectionneur Kamou Malo, remplacé par son adjoint Firmin Sanou, les Étalons ont été mis en difficulté d’entrée. Vincent Aboubakar, après un bon mouvement, a dévissé le premier tir (7e), puis Karl Toko-Ekambi a dribblé le gardien Hervé Koffi mais n’a pu cadrer son tir depuis sa position très excentrée (10e).
Mais après cette entame encourageante, les locaux ont baissé de rythme et les visiteurs ont mordu. Les Burkinabè ont inscrit le premier but de la compétition à leur troisième coup de boutoir, alors que la défense camerounaise avait repoussé le danger deux fois : au troisième centre venu des pieds de Bertrand Traoré, le gardien André Onana a manqué sa sortie et Gustavo Sangaré en a profité au second poteau pour marquer (23e).
Aboubakar renverse la vapeur
Frustrés, mal appliqués, les Lions indomptables ont repris vie avant la pause grâce à leur héros de 2017, Vincent Aboubakar. Bertrand Traoré a bousculé André-Franck Zambo Anguissa dans la surface ; appelé par ses assistants, l’arbitre algérien Mustapha Ghorbal a revu les images et accordé un penalty que le capitaine camerounais a transformé tranquillement (39e), dans une ambiance incandescente.
Porté par cette égalisation et les encouragements du Stade d’Olembé, Nouhou Tolo est entré à pleine vitesse dans la surface depuis l’aile gauche et s’est fait tacler irrégulièrement par Issoufou Dayo. Cette fois, l’arbitre n’a pas eu besoin de consulter la VAR pour accorder un deuxième penalty. Et Vincent Aboubakar a fait mouche à nouveau (45e+3). C’est ainsi que le Cameroun a renversé la tendance pour regagner les vestiaires avec l’avantage au score.
Les Lions indomptables bien partis
En seconde période, Bertrand Traoré, le capitaine des Étalons, a menacé André Onana sur coup franc. Même à distance de la cage, le joueur d’Aston Villa a un bon pied, et le gardien a dû rester vigilant pour repousser son tir (47e). Dans un match débridé, c’est tout de même le Cameroun, dominateur, qui a eu la main.
Aboubakar a cru inscrire un triplé, mais Moumi Ngamaleu, qui avait le ballon juste avant, était hors-jeu (59e). Le tir de Zambo Anguissa a frôlé le poteau de Koffi (74e), et Aboubakar a manqué le cadre dans un angle fermé (77e). Finalement, dans cette seconde période rythmée, les filets n’ont pas tremblé.
Le Cameroun réussit son entrée en lice en obtenant les trois points, avec les compliments de son buteur essentiel. Une entame idéale avant d’affronter son prochain adversaire du groupe A, l’Éthiopie, toujours au Stade d’Olembé, mardi 13 janvier. Pour le Burkina Faso, il faudra réagir le même jour face au Cap-Vert.