Dans un stade Japoma acquis à sa cause, l’Égypte est venue à bout de la Côte d’Ivoire en huitième de finale de la CAN 2022 après un magnifique corps-à-corps de 120 minutes qui s’est décidé aux tirs au but (0-0, tab : 5-4). Les Pharaons défieront le Maroc en quarts de finale dimanche 30 janvier à Yaoundé.
La Côte d’Ivoire et l’Égypte ont offert mercredi 26 janvier 2022 à Douala un spectacle digne de leur rang et de leur statut. Un vrai combat de poids lourd du continent où les deux équipes ont beaucoup donné, cherchant à faire mal à chacune de leur attaque. Jusqu’au bout, jusque dans les ultimes secondes des 120 minutes, chaque équipe a refusé la défaite, aucune n’a lâché dans la chaleur de Douala.
Ce n’était pas la faute à une Côte d’Ivoire retombée dans ses travers après une belle prestation devant l’Algérie, mais à cause (ou grâce) à une Égypte qui a su se mettre au niveau que demandait ce huitième de finale. Bien aidée par un stade Japoma acquis à sa cause et contre les Éléphants. Une polémique en cours sur les réseaux sociaux accusant les supporters ivoiriens d’avoir dénigré le Cameroun, sur tout et rien mais principalement, sur la fiabilité des test Covid des équipes de cette CAN, ont fini de convaincre le public camerounais à choisir les Egyptiens.
Les gardiens ont brillé
Dans ce huitième de finale, Éléphants et Pharaons, disposés dans le même schéma tactique (4-3-3) se sont rendus coup pour coup et il y en a eu beaucoup. De cette frappe d’Omar Marmoush qui trouve la barre transversale des 25 mètres (17e) après une mauvaise relance plein axe de Badra, à ce magnifique retourné de Sangaré qui met El Shenawy à contribution (39e), les deux équipes ont constamment eu ce souci d’aller de l’avant. De mettre ce petit but qui ferait basculer la rencontre. Des occasions, pas de buts… les gardiens ont brillé. Sangaré qui met en échec Mohamed Salah sur une belle frappe dans l’axe ou l’envolée de El Shenawy sur une tête à bout portant de Sébastien Haller (69e).
Dans cette rencontre où aucune formation n’a véritablement dominé, bien malin celui qui pouvait parier sur le vainqueur. L’impression que ce match pouvait basculer sur une erreur, une inspiration venue d’ailleurs a longtemps accompagné les observateurs. Mais point de but dans le temps réglementaire.
Salah en a fait peu, Bailly, beaucoup…
La Côte d’Ivoire, qui avait déjà perdu Franck Kessié dès la 30e minute sur blessure, aura mieux fini la seconde période aidée par les entrées rafraichissantes de Jérémy Boga et Wilfried Zaha à la place de Séri et Gradel (72e). L’Égypte s’est évertuée à bien défendre accusant le coup physiquement et devenant moins tranchante sur ses offensives.
La prolongation ne sera pas dans la continuité de la fin de la seconde période, avec des Pharaons qui ont repris du poil de bête et qui inquiètent Ali Badra coup sur coup par Mohamed Hassan Trezeguet (91e) et Mohamed Sherif (93e).
Les Ivoiriens mettront du temps avant de répliquer par Sangaré qui voyait sa frappe dans la lucarne avant qu’Abou Gabal qui a pris la place d’El Shenawy (88e) n’en décide autrement (104e).
Les Égyptiens ont su se montrer dangereux sans compter véritablement sur leur star Mohamed Salah qui a longtemps eu du mal à peser sur cette rencontre au contraire d’Éric Bailly, mur quasi infranchissable côté ivoirien. Ces deux seront pourtant les acteurs de la décision finale. Japoma aurait certainement aimé prolongé ce combat de titans qui devaient malheureusement se décider aux tirs au buts. Pendant toute la prolongation, le sélectionneur des Ivoiriens exhortait les ramasseurs à donner le ballon plus vite. Craignait-il la fatale loi des tirs au but dans un stade qui était hostile à ses Éléphants ? Bailly et Salah donc… Le premier va rater le seul tir au but de la série des Ivoirien, alors que le second va réussir le cinquième et dernier pour envoyer l’Égypte en quarts de finale.
RFI
Burkina Fasso seras champion car FAKO!