La Tunisie est éliminée et la Namibie est qualifiée, voilà la dure loi de ce groupe E. Les Aigles de Carthage ont montré un niveau trop faible pour espérer mieux qu’un 0-0 contre l’Afrique du Sud ce mercredi, tandis que la Namibie a écrit son histoire en assurant un autre 0-0 contre le Mali.
Que dire de ce match, si ce n’est que la Tunisie, qui se présentait comme un petit outsider de cette CAN 2024, est prématurément éliminée de la compétition. Les Aigles de Carthage, après ce 0-0 contre l’Afrique du Sud à San Pedro ce mercredi 24 janvier, ne comptent que deux points et échouent à la dernière place du groupe E.
Et que dire de cette Tunisie, si ce n’est que le football proposé a été beaucoup trop faible pour espérer un ticket pour les huitièmes de finale. Jamais les hommes de Jalel Kadri ne se sont montrés inspirés, jamais dans ces 90 minutes, ils n’ont donné l’impression d’une équipe qui avait besoin de marquer pour survivre.
Après une première période complètement verrouillée, pour ne pas dire ennuyante, les Bafana Bafana se sont même montrés bien plus dangereux dans le second acte. Thapelo Morena a bien repris un centre pour forcer Béchir Ben Saïd à se coucher (53e). Sphephelo Sithole et Teboho Mokoena ont fait passer tour à tour des frissons sur des frappes lointaines (76e, 77e). Avant que Ben Saïd ne soit encore forcé à la parade pour sauver les siens sur un coup de casque d’Evidence Makgopa.
Dans les six dernières minutes, les Aigles de Carthage ont mis la pression, mais c’était trop tard, c’était dès le début de cette CAN qu’il fallait commencer à jouer. De son côté, l’Afrique du Sud se satisfait d’une deuxième place du groupe avec quatre points.
La Namibie historique
Au Stade Laurent Pokou de San Pedro, le Mali d’Éric Chelle, qui avait fait match nul face à la Tunisie lors de la deuxième journée, faisait face à une équipe de Namibie qui rêvait d’accéder au second tour en cas de victoire ou même de nul. Un résultat exceptionnel pour tous les Brave warriors, engagés pour la quatrième fois en phase finale de la CAN, depuis la création du tournoi.
« On va faire de notre mieux. La Namibie n’a aucune pression. Ce sera un match fantastique », avait indiqué la veille le capitaine Peter Shalulile, attaquant des Mamelodi Sundowns en Afrique du Sud. Et il n’a pas menti, avec un 0-0, le billet pour les huitièmes de finale est validé grâce à une présence parmi les meilleurs troisièmes.
Malgré le match nul et vierge, on notera que la première occasion de cette rencontre équilibrée fut namibienne. Prins Menelik Tjiueza, servi dans la surface malienne, a croisé sa frappe, finalement déviée sur le poteau (16e). Les Maliens ont répliqué à deux reprises avec Fousseni d’une frappe puissante du gauche (21e) et Lassine Sinayoko, servi sur un centre, mais qui n’a pas cadré sa tête (28e).
À l’heure de jeu, on ne comptabilisait que deux frappes cadrées… et puis c’est tout, pour ce 0-0 qui arrangeait tout le monde. C’est dans la ville qui héberge le plus grand port de cacao du monde que la Namibie a fêté son passage au second tour, pour la toute première fois de son histoire. Tandis que le Mali a conforté tranquillement la première place de son groupe pour s’assurer un avenir plus favorable au prochain tour.
La réaction des Namibiens après la qualification historique en huitièmes de finale
« Merci de m’avoir sélectionné homme du match. Ce n’était pas facile. Le Mali avait caractère et des joueurs de qualité. On s’est battu, c’était notre jour. On avait juste besoin d’un point ce soir, et nous l’avons fait. On avait l’envie de passer en huitièmes de finale. C’est le travail de toute une équipe et de tout un staff », s’est réjoui l’homme du match, le Namibien Deon Hotto, milieu de terrain des Orlando Pirates en Afrique du Sud.
« Je suis fier du caractère de mes joueurs. C’est énorme ce qui arrive aujourd’hui. Ce résultat, c’est le fruit d’une certaine mentalité. On n’a pas juste joué juste un match de foot. On a joué pour donner de l’émotion à notre peuple et réaliser un exploit. On va savourer car nous sommes une petite nation. La Namibie a besoin d’espoir. C’est le pouvoir du sport. Tous les Namibiens ont le droit de rêver », a commenté le coach Collin Benjamin.
Rfi