L’Algérie a concédé un deuxième match nul d’affilée dans cette Coupe d’Afrique des nations ivoirienne. Face au Burkina Faso, samedi 20 janvier à Bouaké, les Fennecs ont obtenu in extremis, grâce à Baghdad Bounedjah, un point dans le temps additionnel (2-2).
Si leurs adversaires peuvent croire aux huitièmes de finale, les Algériens n’avancent qu’à petits pas et devront performer lors de la troisième et dernière journée du premier tour pour espérer continuer leur route. Ce 2e match nul renseigne sur le mal profond qui ronge cette équipe avec un entraîneur arrogant qui ne souffre aucune modestie.
Classée parmi les grosses nations contrariées lors de la première journée de la CAN 2024, avec ce nul face à l’Angola (1-1), l’Algérie avait bien l’intention de se relancer contre le Burkina Faso, demi-finaliste de la dernière édition. Pour y parvenir, Djamel Belmadi a décidé d’intégrer d’entrée dans son onze Ramiz Larbi Zerrouki et l’expérimenté Sofiane Feghouli, tandis que Riyad Mahrez, Baghdad Bounedjah et Youcef Belaïli, trois des hommes forts du sacre de 2019, étaient alignés aussi dans le secteur offensif. Mais rien n’y fit. Mê si sur le papier elle recèle de bonnes individualité c’est une équipe qui manque toujours de réussite et d’efficacité qui se présente sur le terrain. En face, Hubert Velud, l’entraîneur des Burkinabè, a de nouveau commencé cette rencontre avec Bertrand Traoré sur le banc.
Konaté frustre les Fennecs juste avant la pause
Le premier acte a été à l’avantage des Algériens, dominateurs avec plus de 63% de possession de balle, dangereux, mais pas efficaces. Tout le contraire, en somme, de leurs adversaires. Le coup du sort est tombé dans le temps additionnel quand Abdoul Tapsoba a centré pour la tête plongeante victorieuse de Mohamed Konaté (45e+3). Un but validé en deux temps, quand les assistants vidéo d’Abongile Tom, l’arbitre sud-africain, ont confirmé que l’Étalon n’était pas hors-jeu.
Revenus sur le terrain, remontés et déterminés, les Fennecs ont vite remis les pendules à l’heure. Bien placé après une intervention de Koffi, Bounedjah a récupéré le ballon qui traînait et marqué dans la cage vide (51e).
Bounedjah sauve l’Algérie
Toujours dominatrice, l’Algérie n’a pourtant pas réussi à concrétiser dans la foulée. Et finalement, une nouvelle décision arbitrale a fait basculer cette rencontre. L’homme au sifflet a revu les images d’un choc entre Rayan Aït-Nouri et Issa Kaboré dans la surface de réparation algérienne et a logiquement accordé un penalty au Burkina Faso. Bertrand Traoré, entré en jeu quelques minutes plus tôt, l’a transformé (70e) sans trembler en frappant au milieu du but.
Les Fennecs se sont alors jetés à l’abordage du camp adverse, tandis que Belmadi lançait les armes offensives qui restaient à sa disposition. Une audace récompensée dans le temps additionnel, quand l’entrant Adam Ounas a trouvé la tête rageuse de Baghdad Bounedjah (90+6e), double buteur euphorique, désigné homme du match quelques secondes plus tard.
Cela fait donc 4 points sur 6 pour le Burkina, toujours en tête du groupe D, au moins provisoirement. Un avenir en huitièmes de finale apparaît très plausible. L’Algérie, elle, ne compte que deux points et va devoir cravacher lors de la dernière journée contre la Mauritanie pour survivre au premier tour. Cet ultime match qualificatif se jouera sur le fil encore une fois.
Avec Rfi