20 avril 2024
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Cancer : l’Algérie enregistre près de 50.000 nouveaux cas par an

Cancer

L’Algérie enregistre annuellement près de 50.000 nouveaux cas de cancer tous types confondus, selon les données du registre national des cancers relevant de l’Institut national de la santé publique (INSP).

Parmi les types de cancers les plus répandus dans la société, le registre national cite le cancer colorectal, du poumon, de la prostate, de la vessie et de l’appareil digestif chez les hommes. Ensuite, le cancer du sein, le cancer colorectal, de la glande thyroïde et du col de l’utérus chez les femmes. Le cancer du tube digestif reste généralement le prédominant au niveau national chez les deux sexes.

Les experts imputent cette large prolifération en Algérie, à l’instar de certains pays du monde, à plusieurs facteurs, dont le changement du mode alimentaire de la population, dominé par les aliments industrialisés, à des facteurs environnementaux, comme la pollution, les engrais qui sont ajoutés à l’agriculture, ainsi qu’à d’autres facteurs génétiques.

Le cancer du sein, un des types de cancer les plus répandus selon l’INSP, enregistre plus de 14.000 cas annuellement. Ce type de cancer a une particularité en Algérie, en ce sens qu’il touche les femmes à un âge précoce dans la limite des 40 ans, contrairement aux pays avancés où il se répand parmi les femmes âgées 55 ans et plus.

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Plaidoirie pour l’amélioration de la radiothérapie et la mise à disposition des médicaments

Dans une déclaration à l’APS à la veille de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer, qui coïncide avec le 4 février de chaque année, des spécialistes et des associations d’aide aux personnes atteintes de cancer ont plaidé pour l’amélioration de la prise en charge des patients dans le domaine de la radiothérapie et la mise à leur disposition des médicaments qui connaissent de temps en temps des ruptures.

En dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics visant à améliorer la prise en charge de cette maladie, le chef de service d’oncologie au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha-Pacha d’Alger, Pr. Kamel Bouzidi a souligné les ruptures enregistrées de temps en temps qui peuvent parfois durer entre trois et six mois, ainsi qu’à la difficulté de prendre des rendez-vous de radiothérapie après que le patient ait subi une chimiothérapie et une intervention chirurgicale.

S’agissant de la radiothérapie, Pr. Bouzidi a salué l’amélioration de la prise en charge des patients dans les centres d’Annaba, Batna et Tlemcen, la qualifiant d' »insuffisante », ce qui amène les patients à recourir aux services du secteur privé où les coûts sont très élevés.

La présidente de l’Association « Al-Amel » d’aide aux cancéreux, Hamida Kettab a affirmé que les patients attendent parfois six (6) mois pour obtenir un rendez-vous pour une radiothérapie, en raison des pannes des équipements au niveau des centres de Batna, Sétif, Tlemcen et Oran, et il n’en reste actuellement que le centre de Sidi Bel Abbes qui est incapable de répondre à une demande accrue, a-t-il dit.

Pour ce qui est des ruptures des médicaments, elle a fait savoir que les malades souffrent du manque de certains produits de base nécessaires à la chimiothérapie et que les médicaments innovants réclamés par les spécialistes depuis janvier 2018 ne sont toujours pas disponibles, précisant que le malade se trouve dans l’incapacité d’effectuer 80% des autres examens qui sont assurés par le privé.

Mêmes préoccupations pour le Secrétaire général de l’Association « El Fedjr », Dr Mouhibeddine Boubekeur, notamment en ce qui concerne les rendez-vous de radiothérapie et les ruptures des médicaments outre la réduction des services durant la propagation du coronavirus.

Pr Aicha Djemaa, chef de service de radiothérapie au CHU de Constantine a fait savoir que les soins de radiothérapie ont baissé, passant de 180 malades/an durant les dernières années à 80 voire 90 malades seulement pour panne d’équipements, déplorant le fait que les malades souffrant du cancer du sein doivent attendre 6 mois pour obtenir un rendez-vous et que certains d’entre eux recourent au secteur privé.

S’agissant des ruptures signalées par des spécialistes et des associations, la Directrice générale de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Fatima Ouakti a indiqué que « l’Etat veille à assurer ce produit vital, consacrant un taux de 60 % du montant des achats de la pharmacie au cancer et aux maladies du sang », imputant ces ruptures à quatre facteurs, particulièrement à des dysfonctionnements auprès des fournisseurs de la pharmacie.

Entre autres causes, elle a rappelé le changement par certaines sociétés mondiales de leurs cadres juridiques ou du siège de leurs usines, les mesures d’achat des médicaments outre le manque de matière première auprès des fabricants des médicaments, dévoilant la réception cette semaine de certains médicaments pour le traitement du cancer qui étaient en rupture. Avec APS

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