Depuis le 30 juin, l’Europe connaît une nouvelle vague de chaleur d’une intensité inédite. Ces épisodes climatiques extrêmes, désormais plus fréquents, ne sont pas sans conséquences économiques. Les coûts qu’ils engendrent sont en forte augmentation selon une nouvelle étude de la Commission européenne, notamment dans le secteur agricole.
Une somme colossale de 28 milliards d’euros par an : voilà ce que coûtent les sécheresses et les fortes chaleurs chaque année au secteur de l’agriculture et de l’élevage de l’Union européenne (UE), selon une nouvelle étude de la Commission européenne. Alors que ce montant représente déjà 6 % de la production agricole européenne, il passera à 10 % d’ici à 2050.
Plus inquiétant encore pour les agriculteurs européens déjà fragilisés par la concurrence internationale : 70 % de leurs pertes liées aux canicules ne sont pas assurées. Face à ces chiffres, Bruxelles tire la sonnette d’alarme et encourage les États membres à lancer des initiatives financières pour prévenir les pertes climatiques.
La canicule provoque aussi la suppression de nombreuses heures de travail dans les secteurs de l’énergie, du bâtiment, des transports… Selon les estimations du premier assureur mondial Allianz, les premières vagues de chaleur enregistrées depuis le mois de mai pourraient coûter 0,5 % du PIB des pays touchés en Europe. Et il ne faut pas non plus oublier le coût des dégâts causés par les feux de forêts : selon l’Union européenne, il s’élevait à plus de 2 milliards d’euros en 2023.
RFI