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samedi 12 juillet 2025
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Cevital : après Issad Rebrab, son fils Omar interdit de toute activité commerciale en Algérie

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Les ennuis judiciaires se poursuivent pour la famille Rebrab, figure emblématique du capitalisme algérien. Après les mesures restrictives visant le patriarche Issad Rebrab depuis 2023, c’est désormais au tour de son fils aîné, Omar Rebrab, d’être rattrapé par la justice.

Un document officiel émanant de la Banque d’Algérie, daté du 9 juillet 2025, notifie aux établissements bancaires la mise en œuvre d’une décision judiciaire interdisant à Omar Rebrab toute activité commerciale sur le territoire national.

Selon cette note adressée aux directeurs généraux des banques publiques, l’instruction provient du juge d’instruction près le pôle pénal économique et financier d’Alger, en date du 3 juillet 2025. Le document précise que l’interdiction concerne « toute activité commerciale, quelle qu’en soit la nature », que ce soit en qualité de gérant, administrateur ou membre de conseil d’administration dans les sociétés liées à l’intéressé.

Au-delà de la simple interdiction de gérer, le dispositif s’étend également à ses interactions financières : les banques ont été instruites de suspendre l’exécution de toute opération bancaire initiée par Omar Rebrab jusqu’à nouvel ordre. Ce gel partiel pourrait impacter plusieurs flux liés aux filiales du groupe Cevital, dont il assurait certaines fonctions stratégiques.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large d’encadrement rigoureux du groupe Cevital et de ses dirigeants, amorcé en 2022 par les autorités algériennes. En mai 2023, Issad Rebrab, fondateur du groupe et homme le plus riche du pays, avait déjà été emprisonné, puis libéré mais placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de gérer ses affaires. La direction du conglomérat avait alors été transférée à un autre de ses fils, Malek Rebrab.

Peu de temps cette décision- au début de l’été 2023 -, le projet de raffinerie de sucre de Bejaïa, bloqué depuis 2017, a été relancé puis inauguré. Le Président Abdelmadjid Tebboune a, à cette occasion, adressé un message à Malek Rebrab, saluant l’initiative et mettant en avant le rôle du secteur privé dans le développement économique du pays. Ce message présidentiel, transmis par le wali de Bejaïa, a été perçu comme un signe d’apaisement à l’égard du groupe Cevital.

Ces développements ont alimenté les spéculations sur un possible accord entre le pouvoir exécutif et la famille Rebrab. Un « deal » tacite aurait été conclu : en contrepartie de la levée progressive des blocages économiques hérités de l’ère Bouteflika, le groupe aurait accepté d’importantes concessions, parmi lesquelles la fermeture du journal Liberté en avril 2022, l’un des derniers titres de la presse indépendante contrôlé par Cevital.

Depuis, la famille fait l’objet d’une surveillance soutenue des instances judiciaires et financières, dans un climat marqué par des soupçons de malversations et de pratiques commerciales irrégulières. Il faut rappeler que les autorités ne s’embarrassent pas de procedures quand elles ont une société ou un individu dans leur viseur.

Les autorités n’ont, pour l’heure, fourni aucun détail officiel sur les exacts des poursuites visant Omar Rebrab, mais ces déc.isions confirment la volonté des pouvoirs publics de renforcer le contrôle des grands groupes économiques.

Si Cevital demeure un acteur central de l’économie nationale, ces restrictions judiciaires pourraient rebattre les cartes dans son mode de gouvernance et son périmètre d’activité. 

En attendant d’éventuels développements judiciaires, l’avenir immédiat de la plus importante entreprise familiale du pays demeure incertain, sur fond, se dit-il, de tensions internes et de luttes d’influence entre les membres du clan Rebrab.

Au-delà, une chose est certaine : le clan au pouvoir que représente le duo Tebboune Chanegriha n’a pas pardonné à Issad Rebrab son affichage parmi les Algériens qui manifestaient pour un changement pacifique. Pour assouvir sa vengeance, il est prêt à démanteler le groupe agroalimentaire.

Sofiane Ayache

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1 COMMENTAIRE

  1. Voilà pourquoi je suis POUR la république amazigh de kabylie.
    En anegerie c est NIF OU LOUKHSARA.
    En république amazigh de kabylie on aura pas de pétrole mais on a déjà les idees. ( les allemands n ont pas de p étroite l es lais des les années 1920 ils ont commencé à investir dans le pétrole )
    En république amazigh de kabylie on aura l’état pour le côté régalien et les privés pour le reste.
    PS j ai visité une usine rebrab à bejaia franchement on dirait qu on est pas en anegerie
    Par rapport à d’autres usines étatiques que j ai visité

    Vive la kabyle libre et indépendante

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