23 mars 2025
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Cherif Mellal : 19e jour de grève de la faim

L’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, mène dans le silence général son combat solitaire contre l’arbitraire qui l’assigne à la prison. Il est à son 19e jour de grève de la faim.

En détention depuis le 19 janvier 2023 Chérif Mellal observe une grève de la faim depuis le 3 mars 2025.

Il a été condamné par le pôle pénal économique et financier sis au tribunal de Sidi M’hamed le 23 octobre 2024 à une peine de 4 ans de prison ferme. Ce jugement a été confirmé dans toutes ses dispositions par arrêt rendu par la chambre pénale près la cour d’Alger en date du 25/02/2025, rapporte son avocate Me Sadat, la seule défenseuse des droits humains à porter toujours la voix et le combat de Cherif Mellal en dehors de la prison.

Sous Tebboune, l’Etat de droit compromis

Depuis l’ascension d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence en décembre 2019, le pays a été marqué par des violations systématiques des libertés et des droits humains. Alors que Tebboune avait promis des réformes et une approche plus inclusive de la gouvernance, de nombreux observateurs, organisations internationales et défenseurs des droits humains signalent une détérioration persistante des libertés fondamentales et une répression accrue des voix dissidentes. Les rapports critiques sur la gouvernance de Tebboune s’accumulent sans que ce dernier et ceux qui le soutiennent ne se remettent en cause. Bien au contraire. La chappe de plomb devient de plus en plus lourde sur la société civile et les activistes.

Répression des libertés d’expression et de réunion

Sous la gouvernance de Tebboune et Chanegriha, les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et la liberté de réunion, ont été remises en cause. Il n’y a de liberté que dans celle de louer les « irréelles réalisations » d’Abdelmadjid Tebboune. De nombreux journalistes, blogueurs, et activistes ont été persécutés pour avoir exprimé des opinions critiques à l’égard du régime. Plus aucune voix critique ne se fait entendre dans l’espace public, encore moins dans les médias. La censure des médias est systématique, et la presse indépendante est confrontée à de multiples obstacles, allant de l’arrestation de journalistes à l’intimidation des rédactions.

Répression des activistes

Les opposants politiques, les militants des droits humains, et les avocats ayant critiqué le gouvernement ont été la cible de diverses formes de harcèlement. Parmi les cas les plus médiatisés, on trouve celui de Karim Tabbou, responsable d’un parti que le régime refuse de reconnaître. Il a été emprisonné à plusieurs reprises sous des accusations de « tentative de renversement du gouvernement » et d’ « atteinte à l’unité nationale ». Près de 240 Algériennes et Algériens sont embastillés sous de fallacieuses accusations.

En plus des arrestations arbitraires, les militants des droits humains en Algérie ont signalé des tortures et des mauvais traitements infligés par les forces de sécurité. Les conditions de détention sont souvent inhumaines, avec des rapports de mauvais traitements et d’isolement prolongé.

Les ONG s’alarment

Les organisations internationales, telles qu’Amnesty International, Riposte Internationale et Human Rights Watch, ont régulièrement dénoncé les violations des droits humains en Algérie sous la présidence de Tebboune. Des rapports ont documenté les arrestations arbitraires, les intimidations, et les restrictions de la liberté de la presse. Ces organisations ont également exprimé leur inquiétude concernant l’indépendance de la justice en Algérie, accusée de rendre des jugements influencés par le pouvoir politique.

Promesses non tenues

Abdelmadjid Tebboune a promis des réformes pour améliorer la situation des droits humains en Algérie, mais les résultats restent limités. Alors qu’il a introduit certaines réformes économiques et législatives, telles que la révision de la Constitution en 2020, les critiques soulignent que ces réformes ne vont pas suffisamment loin pour garantir des libertés publiques réelles. Le changement reste marginal, et les principales préoccupations de la société civile, comme la fin de la répression des manifestations et la libération des prisonniers politiques, n’ont pas été prises en compte de manière significative.

Sous la présidence de Tebboune, l’Algérie continue de faire face à des violations systématiques des droits humains. Malgré les promesses de réformes, la répression de la dissidence, la censure des médias, les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés aux prisonniers politiques persistent. Si la transition vers un régime plus démocratique semble encore éloignée, la pression nationale et internationale pour que le gouvernement respecte les droits fondamentaux des citoyens reste forte, et l’avenir des droits humains en Algérie dépendra en grande partie de la volonté réelle des autorités de changer de cap. Ce qui est peu probable avec la diarchie Tebboune-Chanegriha, deux personnages issus du système dont la seule boussole politique est celle dont ils ont tous les deux profitée durant toute leur carrière.

Rabah Aït Abache

1 COMMENTAIRE

  1. Silence on tue dans les prisons de la nouvelle Algérie. Les Algériens doivent s’inspirer de ce qui se passe actuellement en Turquie qui vibre avec les impressionnantes manifestations anti-Erdogan. À quand des manifestations similaires en Algérie anti duo Tebboune-Changriha? Ce ne sera jamais trop tôt surtout pour tous ceux qui croupissent dans les geôles-goulags de ce duo assassin de l’espoir algérien. Courage M. Mellal, votre combat est on ne peut plus noble. Ce sont eux les traîtres qui méritent de rejoindre les Ouyahia, Sellal and Co., leurs compagnons de route d’hier. Compagnons dont ils se félicitaient en public d’être les proches. M. Tebboune, pensez-vous qu’on a oublié que vous aviez juré devant les caméras de la télévision de poursuivre, quel qu’en soit le prix, le programme de votre « Dieu » d’hier et que, toute honte goulûment bue, vous traitez aujourd’hui de chef de la issaba? Et dure sera la chute pour vous M. Tebboune. Beaucoup plus dure que celle de votre maître d’hier.

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