AccueilMise en avantCherif Mellal, ancien président de la JSK, en grève de la faim

Cherif Mellal, ancien président de la JSK, en grève de la faim

Le détenu d’opinion, Cherif Mellal, l’ex-président de la JSK, a dû de nouveau recourir à l’action ultime, celle de la grève de la faim pour faire valoir ses droits. Celui de programmer son procès relatif au dossier pour lequel il est en détention depuis le 19 janvier 2023.

Il a entamé de nouveau, mercredi 17 juillet 2024, une deuxième grève de la faim pour réclamer un procès. Le comble pour un détenu d’opinion qui croupit en prison arbitrairement depuis 18 mois.  

Il est à noter que sa première grève de la faim, débutée le 14 avril 2024, a duré plus de 12 jours. Son dossier est pendant depuis 18 mois au niveau du juge d’instruction près du pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, selon le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

Son placement sous mandat de dépôt a été décidé par un juge le 19 janvier 2023. Cette décision a fait l’objet de quatre renouvellements successifs, pour une durée de 4 mois. C’est pour dire la légéreté avec laquelle les juges se jouent du droit et des textes de loi.

Toutes les demandes de mise en liberté provisoire introduites par la défense ont été rejetées.

- Advertisement -

Cherif Mellal est en détention depuis le 19 janvier 2023. Selon le collectif de défense, il est poursuivi pour «violation de la législation relatives aux mouvements de capitaux à destination et en provenance de l’étranger, et blanchiment d’argent ».

Le collectif a démontré que ce dossier est vide, selon le Cnld. Le collectif d’avocats de Cherif Mellal a même apporté la preuve de la nullité d’un document versé dans le dossier. Un faux document tiré de l’internet. Qu’importe pour le juge qui trouve argument même dans de faux documents pour étayer ses accusations.

Cherif Mellal est sous le coup d’un mandat de dépôt prononcé à son encontre par le juge d’instruction du pôle pénal économique et financier en date du 19 janvier 2023, un mandat de dépôt qui a fait l’objet de quatre décisions de renouvellement successives, selon Me Fetta Sadat.

Il est manifeste que Cherif Mellal paye cher son indépendance vis-à-vis du pouvoir et son amour pour la JSK et la Kabylie. Lui qui voulait redonner à ce club son lustre d’antan gênait beaucoup les relais locaux du pouvoir. N’ayant pu l’écarter, les autorités ont manoeuvrer pour le faire taire en le mettant en prison.

L’Algérie vit depuis 2022 sous un état d’exception qui ne dit pas son nom. Toutes les libertés sont confisquées. Les militants les plus actifs sont surveillés, poursuivis en justice. Des centaines d’Algériens sont sous surveillance judiciaire, d’autres (le nombre aussi important qu’il puisse être est inconnu) sont sous le coup d’interdictions de quitter le territoire national imaginaire sans que la justice n’avance aucune accusation.

Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. A part ça, tout va bien dans la « nouvelle Algérie ».

Sofiane Ayache/Cnld

2 Commentaires

  1. Quand des hors-la-loi font régner leur « loi ».
    Ainsi il est poursuivi pour «violation de la législation relatives aux mouvements de capitaux à destination et en provenance de l’étranger, et blanchiment d’argent ». Qu’en est-il alors des Nezzar qui détiennent un appartement à Barcelone et un terrain à Tarragona? Et de l’ex patron de la police algérienne qui détient, entre autres, un hôtel en plein Paris? De Nacer El Djin et de Hocine Boulahia, propriétaires d’appartements en Espagne. Comment ont-ils tous fait pour se payer ce patrimoine immobilier? En flagrante violation de la législation relative aux mouvement de capitaux à destination de l’étranger. Ont-ils été inquiétés pour autant? Non. Certains ont même eu des promotions de la main de Tebboune himself. Le deux poids deux mesures n’a jamais été aussi flagrant qu’en nouvelle Algérie.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles