Akkouche Arezki, ex-gérant d’une pharmacie d’Akbou ENDIMED, c’est-à-dire l’entreprise nationale de distribution de médicaments en détail, a été condamné à 6 mois de prison ferme assortie d’une amende de 10000 Da, pour le délit d’avoir cédé des médicaments aux émeutiers le moment où les agents de CRS avaient tiré sur les manifestants faisant 5 morts parmi les jeunes Akbouciens.

 L’information tombe à moins de 48 heures de la célébration du 18e anniversaire de la marche historique  du 14 juin 2001. Un ancien agent d’une pharmacie condamné pour octroie de médicament à des jeunes blessés lors de la répression des manifestations du printemps noir. 

Selon nos informations, la pharmacie a été contrainte par les citoyens à ravitailler l’hôpital et les organismes de santé en médicaments de premières nécessité dans le but de les soigner.

En 2016 la cours suprême a confirmé le jugement  prononcé en 2007 ce qui est, selon Akkouche  Arezki, une injustice criante du moment qu’en cette période la région kabyle a vécu une situation d’une grande gravité eu égard aux émeutes qui ont duré des mois entre affrontements quotidiens et grèves générales. Le gérant de la pharmacie n’a fait qu’exécuter l’ordre des manifestants qui le menaçaient sans pouvoir dissuader ces derniers de renoncer à leur demande de peur d’être lynché voire même incendier l’officine.

Pour sa couverture, des manifestants l’ont accompagné chez le maire qui lui a fourni une décharge en guise de preuve de son innocence qu’il a envoyée à l’administration de l’ENDIMED.

L’accusé a envoyé une lettre au Conseil national des droits de l’homme à dessein de solliciter une aide étant marié et père de deux enfants. En vain. Pour rappel, les Arrouch, en négociant avec le gouvernement, ont signé un procès-verbal où les deux parties se sont mis d’accord sur l’annulation des poursuites judiciaires, chose qui n’a pas été respectée selon Akkouche Arezki.