24 novembre 2024
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Conseil de sécurité : Lavrov se lâche et claque la porte !

Lavrov

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi pour évoquer le dossier ukrainien. L’occasion pour la Russie de faire entendre sa voix, après les nombreuses condamnations, depuis lundi, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.

Entre outrances, manipulations et mensonges, la frontière est mince dans la bouche de Sergei Lavrov. Au Conseil de sécurité, il s’est lâché avec cynisme pour défendre l’invasion de l’Ukraine. En face, Blinken sort ses grands discours sur « l’impunité » dont il accuse la Russie, oubliant ceux des Etats-Unis un peu partout dans le monde.

La scène en dit long sur le climat de tension international. Incapables de s’entendre, les chefs de la diplomatie américaine et russe se sont accusés mutuellement jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU d’impunité en Ukraine, au point de voir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov quitter l’hémicycle après son discours.

D’emblée, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui intervenait en premier, s’en est pris à Vladimir Poutine et la guerre qu’il mène en Ukraine.« On ne peut pas laisser le président Poutine s’en tirer comme ça », a-t-il déclaré lors de cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU dont le thème était la situation en Ukraine et l’« impunité » des crimes commis depuis l’invasion du pays par la Russie en février.

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Son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a voulu retourner le thème de l’impunité contre l’Ukraine. « Depuis 2014, les forces nationales extrémistes, russophobes et néonazies ont pris le pouvoir en Ukraine par un coup d’État. L’armée ukrainienne et des combattants nationalistes tuent des habitants du Donbass en toute impunité. La CPI n’a réagi à aucun de ces crimes », a-t-il déclaré, ajoutant que Kiev devait « son impunité à ses partenaires occidentaux ».

Un discours immédiatement condamné par le représentant du Royaume-Uni James Clevery. « Je viens d’entendre un nouveau catalogue de malhonnêteté et de désinformation », a-t-il tancé devant Sergueï Lavrov présent dans la salle, mais volontairement installé à une autre table, éloigné des autres représentants. « Il vient de partir, je ne suis pas surpris : je ne pense pas que Monsieur Lavrov veuille entendre la condamnation collective de ce Conseil », a réagi James Clevery.

Sergueï Lavrov a également rejeté le travail de la Cour pénale internationale dans laquelle la Russie « n’a aucune confiance ». Voire. Une déclaration qui a valu au chef de la diplomatie russe un rappel de Karim khan, le procureur de la Cour pénale internationale : « Partout où des crimes sont dénoncés et où la Cour est compétente, celui qui se sert d’une arme, qui lance un missile, doit réaliser que des comptes doivent être rendus ».

« Si nous sommes réunis autour de ces principes de base, la loi aura un rôle considérable pour la paix et la sécurité en Ukraine, mais aussi dans tant d’autres régions du monde », a-t-il conclu.

L.M./RFI

 

2 Commentaires

  1. MM Lavrov et Poutine perdent leur temps à démontrer aux occidentaux avec preuves à l’appui, la justification de l’entrée en guerre de la Russie.
    Les instances internationales, toutes installées en occident, sont pourries jusqu’à la moelle.
    Autant accélérer le démantèlement de l’organisation du monde de l’après 2nd guerre mondiale et mettre en place un monde multipolaire où chaque nation aura à choisir son camps.

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