20 avril 2024
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Covid-19 : l’incurie des autorités !

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Covid-19 : l’incurie des autorités !

Il n’y a pire mort que celle ou l’homme agonisant s’étouffe chaque seconde un peu plus, où tout le corps suffoque, le cœur s’éteint et la plus infime cellule humaine qui croit encore à la vie s’éteint dans le désespoir et la souffrance. Mourir du Covid-19, par manque d’oxygène dans les hôpitaux du pays, c’est mourir sous une torture indicible.

Quelques mois avant qu’il ne soit transféré dans l’un des plus grands hôpitaux en Allemagne, Tebboune, président désigné par les militaires, clamait que le système de santé en Algérie était le meilleur au Maghreb et en Afrique. Il lui aura fallu trois mois d’hospitalisation outre-mer avant qu’il ne revienne d’Allemagne rétabli, les poumons bourrés d’oxygène et le cerveau résolument entêté pour continuer l’œuvre macabre de son prédécesseur et mentor, Bouteflika .

Le Covid-19, qui n’a pas fini de faire des victimes parmi le peuple d’en bas, a mis à nu les travers du système politico-mafieux dans lequel le pays a été enfoncé depuis l’indépendance et davantage lors de la gouvernance de Bouteflika. Un règne où jamais le pays n’a été aussi riche financièrement mais aussi mal gouverné politiquement.

Le grand renoncement

Les appels à l’aide sur les réseaux sociaux et un peu partout, là où la solidarité entre gens démunis prend ancrage, les éprouvantes files d’attente qui nous font rappeler l’époque où jadis le peuple quémandait une baguette de pain et un litre de lait et la longue procession d’ambulanciers portant les corps déchus dans les divers cimetières du pays,  est un drame humanitaire, dont la responsabilité incombe entièrement aux autorités. 

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Nous sommes loin de la première et de la deuxième vague de Covid-19 où l’on pouvait  s’abandonner dans les travers excusables du manque de connaissance, de l’imprévisibilité de la maladie et du manque de préparation face à ce nouveau virus. Il s’agit là d’une vague où tout pays qui se respecte, doté d’un Etat légitime et d’institutions légiférant légalement au nom du peuple, peut efficacement  entrevoir les mécanismes de prévention et de prise en charge pour protéger sa population. C’est le principe de la gouvernance par prévoyance.  

Comme souvent déjà, dans ce pays où la vie humaine ne vaut pas grand-chose, Tebboune nous annoncera que l’État n’est point responsable de ce drame sanitaire, que les mille milliards de dollars sont toujours introuvables, que notre système de santé demeure quand même le meilleur, puisque Abderrahmane Benbouzid se montre incapable de la moindre mesure à même de contenir la vague Covid qui fauche par dizaines les Algériens.

C’est vrai que dans l’Algérie nouvelle de Tebboune, on n’assistera plus à des scènes comme celle où Djamel Ould Abbès, dans une scénette mélodramatique, fustigeait une directrice de clinique,  pendant que ses mains baladeuses fouillaient dans les caisses de l’État.

Mais les temps ont changé, et il n’y a plus besoin de comédien de la trompe de Ould Abbès pour traduire sur scène l’incurie du pouvoir. Il y a des morts dans tous les hôpitaux du pays, pendant que les copains et les concubins, qui ont vidé les caisses de l’Etat, se font soigner dans les  plus grands hôpitaux à l’étranger, avec, en sus, tout l’enchantement rose et doré des appartements qu’ils se sont faits octroyer par l’argent du contribuable pendant le règne de Bouteflika, celui-là même qui continue impunément à profiter des largesses de la république.

Auteur
Mohand Ouabdelkader 

 




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