18 avril 2024
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Craignant le silence, Abdelmadjid Tebboune sévit

TRIBUNE

Craignant le silence, Abdelmadjid Tebboune sévit

Ammar Belhimer, l’indu ministre de la Communication, sur ordre d’Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que le journaliste Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme, est emprisonné parce qu’il ne possède pas de carte professionnelle.

Et que dira Abdelmadjid Tebboune maintenant que Khaled Tazaghart est injustement condamné à une année de prison ferme ?

Parce que Khaled Tazaghart n’aurait plus sa carte de député, cette carte qu’il a remise car ne valant rien dans cette assemblée caractérisée par la corruption, d’argent sale ?

De nombreuses arrestations, de nombreux jugements, de nombreuses condamnations injustes, gravissimes, inadmissibles, insupportables, agressifs.

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Un système, certainement au summum de sa logique répressive, pris dans une turbulente et anxieuse panique, tente le tout pour le tout afin de se maintenir en tentant d’interdire, en de museler et de briser toute opposition, toute contradiction et toute critique.

Un système qui, comme le et les précédents, redouble de férocité à chaque fois que la rue gronde, à chaque fois que des voix s’élèvent, à chaque fois que le peuple bouge.

Ce qu’Abdelaziz Bouteflika n’a pas pu, su ou voulu faire, Abdelmadjid Tebboune le fait, violemment, sans retenue, sans gants, sans honte.

Ce nouveau vieux système démontre qu’il a peur d’une chose: du silence du peuple dû à sa maturité et son souci de ne pas s’exposer à la menace sanitaire, une menace sanitaire qui finira par s’en aller.

Et c’est pour parer à l’occupation de la rue encore plus bruyante et plus déterminée après la fin de cette crise sanitaire que le pouvoir s’essaie à étêter la révolution comme il a l’habitude de réagir et de se comporter.

Oui, ce système usé et usant, sait qu’un peuple conscient est un peuple qui fait peur. C’est un peuple conscient, un peuple vigilant, prudent, forcément combattif. Un peuple à craindre.

Sauf que la dictature, même faible, ignore qu’il n’y a d’éternels que les mauvais souvenirs de ses inévitables déclins et fins, proches ou lointains.

L’histoire est là, sous nos yeux.

Robert Mugabe, Omar El Bechir, Blaise Compaoré, Francisco Franco, Augusto Pinochet et bien d’autres sont passés par là.

Auteur
Achour Boufetta

 




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