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« De la zaouïa à l’Olympia : recherche sur la chanson kabyle », chez Koukou éditions

« De la zaouïa à l’Olympia : recherche sur la chanson kabyle » est le nouvel ouvrage de Farida Aït Ferroukh à paraitre début octobre aux éditions Koukou.

Qui ne connaît pas Slimane Azem, Chérif Kheddam, Allaoua Zerrouki ou encore Cheikh El Hasnaoui ? Pour avoir fréquenté les zaouïas dans leur enfance, ils auraient pu mener une carrière d’imam dans une modeste mosquée de montagne. L’inflexion du destin en a décidé autrement. Elevés au rang d’étoiles incontestées de la chanson kabyle, ils vont briller de mille feux sur les scènes les plus prestigieuses, en Algérie et dans le monde, pour ranimer la voix étouffée des ancêtres.

Dans leurs répertoires, prédominaient la douleur de l’exil et la frustration d’amours souvent contrariées. Mais le rejet de l’ordre établi – politique et social – était déjà là, en filigrane.

Avec la nouvelle vague d’artistes des années 1970/1980, la chanson se fait contestation politique, et la poésie devient une arme redoutable. Malgré la chappe de plomb du parti unique, la chaîne 2 de Radio Alger leur servira d’amplificateur. Par ses émissions – souvent censurées, mais toujours renouvelées – Ben Mohamed, parolier du tube planétaire ‘’Baba-inu ba’’ chanté par Idir, sera l’un des précurseurs de la prise de conscience identitaire qui va allumer la mèche du Printemps berbère de 1980.

D’où vient la chanson kabyle ? Et surtout, où va-t-elle ?

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Confiné jusque-là dans des cercles artistiques et militants, le sujet a désormais droit de cité dans la recherche académique. Par ces temps de remises en cause multiformes des acquis de la langue amazighe en général et kabyle en particulier, cet ouvrage est une lucarne ouverte sur la diversité et le pluralisme.

L’auteure : Farida Aït Ferroukh est Maître de conférences à l’Inalco (Sorbonne Alliance). Docteure en anthropologie, elle est spécialiste des cultures et littératures d’Afrique du Nord. Elle est aussi hypnothérapeute. Formée à l’approche systémique, elle s’intéresse tout particulièrement au transgénérationnel et à ses implications.

Ont collaboré à cet ouvrage : Farida Aït Ferroukh, Amar Ameziane, Abdelmadjid Bali, Denise Brahimi, Camille Lacoste-Dujardin, Youssef Nacib, Mohand Akli Salhi et Ali Sayad.

11 Commentaires

  1. Le chant kabyle a des origines aussi variées que le sont les aspects de la vie quotidienne d’une société paysanne aux sources résolument antiques. Les femmes chantent au foyers, à l’a fontaine, durant les multiples cérémonies qui jalonnent l’année, les berceuses, l’invocation quotidiennes
    des i3essassen à travers des prières chantées, … Les jeunes filles chantent, les bergers fabriquent leurs flûtes et chantent, les paysans chantent aux travaux, … le village chantent pour supplier Anzar, les dieux protecteurs des foyers ou du villages sont loués à travers chants et poèmes, … Tout le monde chante; les formes sont variées; tous les jours, toutes les saisons et tous les lieux offrent des occasions pour chanter. Même durant les enterrements, teintés ces dernières temps de quelque musulmanie, on y fredonne des prières chantées.

    • Bien dit. Ce que vous decrivez est existe et a axiste’ partout et presque toujours – bien avant les zulurmaneries, que vous indiquez a juste titre et HEUREUSEMENT. Cela s’appele une culture IMPREGNE’E DE SPIRITUALITE’. Par spiritualite’ ici est signifie’ la CONSCIENCE de la petitesses et HUMILITE’ Humaine devant son MILIEU NATUREL, et ces chants temoignent de l’HARMONIE qui s’en develope.

      Les religions se developent comme des literatures, initialement orales, pour EPANOUIR cette HARMONIE. Aussi(intuitivement et naturellement), chaque harmonie est specifique et lie un societe’ specifique a un environnement specifique. Quand une religion se propage au-dela de son lieu de naissance(millieu naturel), elle devient un poison nuyeux pour la societe’ et la culture des milieux ou elle se propage.

      Cette nuyance nait de l’abus de l’hospitalite’ de ceux qui la revoivent mais surtout de la passivite’ de ces derniers. En le cas nord-africain en general et Kabyle en particulier, la passivite’ est devenue faiblesse.

      Il y a bien lieu de dire qu’il s’agit de domptage, une carotte dans une et le baton dans l’autre. Pire encore, on a perdu la voix pour crier au secours en perdant la langue. Pire encore, on assiste a une resistance agressive de ceux d’entre-nous qui ont ete’ completement vaincus. La reside le danger. Faut-il le rappeler les vaincus de chez-nous ont ete’ battus(retourne’s) pa par les islamistes d’origine(arabes), mais par d’autres vaincus, les Egyptiens – feconde’s par effet de proximite’. Un cancer contagieux !!!

  2. Ayavava ! Je me demande ousk’ils vont chercher leurs titres ? De la zaouïa à l’Olympia  ???
    Isk safidir que ce sont ceux qui ont raté leur vocation d’imam qui se sont mis à chanter ? Nagh que loulympya c’est qu’une mosquée comme les autres? Je crois que ces chercheurs prennent des raccourcis trop rapides et des généralisations trop réductrices.

    Si certains chanteurs ont fréquenté des écoles coraniques on ne peut pas kamim dire que ce sont les mosquées qui ont fait leur vocation de chanteurs. Sauf à dire que la chanson c’est de la théologie ou même pire que c’est l’inverse auquel cas ce serait un blasphème impardonnable car suggérer sournoisement que Sidna Jibril ou Cat Stevens c’est kifkif c’est tout simplement impardonnable.

    Faut-il rappeler que chez les kabichous ihartaniyène les chanteurs et les poètes sont des parias.

    • D’accord sur le point du 1er paragraphe, mais pas le 2nd. Le fait que le chant izlamik ne soit pas spirituel ne veut point dire que le chant n’est spirituel. Ca vouDire que le Zlamik est un cheveux sur la Zoupe dans le monde Zbirituel. C’est un appel CODE’ au massacre et a la CONQUETE. Par conquete, il faut bien entendre et comprendre au-dela de ses frontieres naturelles.

      • Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas da chant spirituel! Le Gospel et tala3a el badrou , tedkir ? J’avoue que, enfant, j’avais sensibilité au tedkir des lekhwan.

        Mais il y a aussi le fait qu’ on a aussi spiritualisé le chant pour cacher son autre fonction : son caractère récréatif, allusif au sexe et aux travers de le société.
        Les chanteurs ont pratiquement ,dans toutes les sociétés, étaient considérés comme des parias, depuis la nuit des temps. Platon a chassé les poètes de la cité.

        Si spirituel signifie religion ou le Dieu des monothéistes , alors le chant dans son essence serait plutôt anti-spirituel.

  3. Sur la couverture du livre figurent feu Chérif Kheddam et Nouara en tenues modernes.
    J’aimerai attirer l’attention des lecteurs sur la tenue Actuelle de la « Diva » kabyle : un horrible hidjab lui recouvre la tête et lui dénie toute kabylité. La métamorphose est totale !. L’islamisme est passé par là !.
    Pauvre Kabylie…

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