19 avril 2024
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De l’Algérie assombrie à El Djazaïr anoblie

REGARD

De l’Algérie assombrie à El Djazaïr anoblie

Tout va très bien Madame Algérie la Martyre exquise. Depuis l’indépendance révolutionnairement conquise, on ne déplore aucune petite crise, nous vivons dans une société algérienne fastueuse, au sein de laquelle aucune réelle compétence n’est requise. Où nulle indépendance productive n’a été conquise, survivant d’une consommation « rentièrement » acquise.

Tout va très bien Madame Algérie la Martyre exquise, depuis l’indépendance en vrai dans la médiocrité on s’enlise. Nous brillons par notre ignorance qui nous néantise, que le pouvoir despotique et inculte machiavéliquement favorise.

Nous cultivons une culture algérienne qui se salafise. Une existence empreinte d’une mentalité qui vassalise. Une pensée archaïque qui nous infantilise. Un mode de vie oriental qui nous « déculturalise ». Une personnalité schizophrénique qui nous psychiatrise. Un chômage endémique qui perdure et s’éternise. Une oisiveté qui nous ankylose et nous fainéantise.

Un avenir vacillant qui sous nos pieds se volatilise. Une vie de vacuité qui chaque jour nous stigmatise. Une politique au programme démocratique qui jamais ne se réalise. Une économie qu’aucune activité productive ne concrétise. Une mascarade électorale qui de moins en moins galvanise. Une république présidentielle qui se caporalise. Une gouvernance qui sous couvert de Covid-19 se césarise.

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Tout va très bien Madame Algérie la Martyre exquise.

Nous vivons dans un pays en perpétuelle crise, où l’instabilité politique nous stérilise, où la misère économique et sociale se pérennise. Dans un pays où le pouvoir despotique nous martyrise. Dans une société déchirée qui chaque jour se divise. Dans un pays qui a troqué son dinar pour la devise, cette devise que la bourgeoisie scélérate a mal acquise, qu’elle accumule et jalousement monopolise ; devise transférée vers le paradis occidental qu’elle idéalise, vers l’investissement immobilier qu’elle divinise, en lieu et place du Livre Vert qu’elle méprise. Même si elle feint la croyance religieuse qu’en vrai elle ridiculise, par sa pratique islamique qui vénalement « s’affairise ».

Tout va très bien Madame Algérie la Martyre exquise. Le peuple sombre de plus en plus dans l’indigence et se clochardise, s’abîme dans la léthargie qui dévirilise, cette forme de vie qui à force d’inactivité sociale et économique déshumanise, qui par sa persistance débilitante animalise, à tel point que toute l’énergie de l’Algérie se dévitalise.

Mais, par bonheur, cette vitalité se préserve et se perpétue par la Femme algérienne que la société méprise, que le patriarcat et la religion ont toujours voulu que devant le mâle elle s’infériorise, elle s’efface devant l’homme qui constamment dévalorise, cette moitié de l’humanité qui nous féconde et nous humanise.

Rendons hommage à la Femme algérienne qui aujourd’hui s’émancipe et se réalise, magistralement se scolarise, par ses compétences professionnelles se valorise, et par son engagement politique vaillamment se singularise. On l’oublie souvent : c’est grâce à l’éducation qu’elle nous prodigue qu’on se socialise, grâce à sa bonté qu’on se sensibilise, se « sentimentalise ». C’est grâce à son urbanité toujours prégnante qu’on se civilise. À l’amour maternelle qu’elle nous infuse, on s’optimise.

L’avenir appartient à la Femme algérienne, cette créatrice qui nous éternise, cette moitié de l’humanité au pouvoir qui fertilise, fécondatrice d’une nouvelle génération d’Algériens qui se modernise.

Cette génération qui, grâce au Hirak, bravement s’est mobilisée, dans une joyeuse mixité batailleuse, pour une Algérie délivrée de l’abominable Système qui la colonise. Se bat toujours pour une Algérie dépouillée de la classe politique qui la dévalise, libérée de la mafia parasitaire affairiste qui la vampirise, débarrassée d’un passé qui l’immobilise, départie d’une conception de la vie qui la démobilise, purgée de la religion salafisée qui l’archaïse, allégée du poids de la tradition surannée qui la fossilise, délestée de l’école islamisée qui la pénalise.

Cette brave et brillante génération lutte pour une Algérie qui plus jamais religieusement nous terrorise. Ni politiquement ni militairement nous tyrannise. Ni juridiquement nous pénalise, ni arbitrairement nous incarcère sur ordre d’une justice soumise. Ni médiatiquement nous censure et nous ostracise. Ni culturellement nous crétinise. Ni ne s’en prend plus à l’intellectuel qui conscientise, ni à l’intelligence qui émancipe et « scientifise ».

Tout ira mieux bientôt notre Algérie la Glorieuse. Ton confinement politique et économique forcée par bonheur agonise. La mafieuse et dépravée Algérie du système certes dérive comme une Banquise, mais la nouvelle El Djazaïr révolutionnaire et vertueuse, portée par sa nouvelle génération courageuse, ragaillardie par sa hirakienne lutte joyeuse, momentanément calfeutrée par la pandémie contagieuse, pointe de nouveau à l’horizon sa figure exquise, où, au lieu du militaire le civil elle priorise ; où le progrès économique, l’égalité sociale, l’égalité des sexes, la liberté de conscience et l’authentique Démocratie horizontale populaire et sociale seront de mise.

Auteur
Khider Mesloub

 




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